La militante politique franco-algérienne avançait notamment qu’ « on ne peut pas être Israélien innocemment ».
Ce qui n’est pas tout à fait juste puisque, une fois encore, il en est qui le sont devenus malgré eux. Tandis que celui qui le devient sciemment, par alya ou par conversion, celui qui l’est par l’esprit de corps au sionisme, celui-là, connaissant les faits, n’est pas innocent (il est à tout le moins racialiste et xénophobe). Seulement, et si l’on pousse le bouchon un peu plus loin comme Maurice dans son bocal, il en est de tous ceux qui prennent telle ou telle nationalité – peu enviable – du fait de l’Histoire qu’ils épousent.
Que dire, en ce cas, d’un Maghrébin arrivant en Corse ou au Pays Basque et demandant la nationalité française ?
Ou d’un Asiatique débarquant à Belfast et demandant la nationalité britannique.
D’un Africain atterrissant en Oklahoma sur une réserve indienne et demandant la nationalité américaine.
Un Iranien arrivant au Birobidjan et demandant la nationalité mongole, vieil héritage de 1279…
Parce que l’Houria en question, eut été, il y a quelques 60 piges de cela, franco-algéroise. À l’inverse de ceux qui prennent la nationalité de l’occupant, en conscience, quelle idée peut-on avoir de prendre la nationalité de ceux – colons (passés ou présents) – que l’on vilipende ?
De la même manière, on ne peut pas se chauffer grâce à l’uranium (quand on n’en dispose pas dans son sol), innocemment .
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