Réaction au projet de réforme de la Charte de la langue française

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) profite de l’annonce du ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, qui confirme vouloir déposer un projet de modernisation de la Charte de la langue française, pour rappeler ses revendications historiques dans le dossier linguistique.

« Le projet du ministre de déposer un projet de loi rapidement confirme le recul du français au Québec, particulièrement dans le monde du travail, d’où l’urgence d’agir. Pour la FTQ, il est important que cette réforme s’attaque à consolider toutes les dimensions de la vie dans la société québécoise : travail, commerce, enseignement supérieur, langue d’intégration, droits fondamentaux et exemplarité de l’État et des municipalités », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

« La FTQ sera particulièrement attentive et critique à l’exemplarité de l’État et au droit de toutes les Québécoises et de tous les Québécois de travailler en français. Il faut renforcer l’importance accordée aux comités de francisation en entreprise et étendre leur mise en place dans les entreprises de 50 employés et plus. Cela veut entre autres dire un contrôle plus rigoureux sur les critères exigeant le bilinguisme en emploi », conclut le secrétaire général.

Les revendications de la FTQ :

  • La FTQ demande que le gouvernement du Québec s’emploie à communiquer en français avec les personnes morales sur le territoire du Québec.
  • La FTQ demande que les dispositions de la Charte de la langue française liées au travail s’appliquent aux entreprises de 25 employés et plus, et qu’il y ait des comités de francisation dans celles de 50 employés et plus.
  • La FTQ demande que les dispositions de la Charte de la langue française s’appliquent aux entreprises de juridiction fédérale.
  • La FTQ demande que les programmes de francisation contiennent des mesures précises axées sur la francisation de la main-d’œuvre et sur les moyens qu’entendent prendre les entreprises pour parvenir à leur réalisation.
  • La FTQ demande que le gouvernement adopte des mesures incitatives favorisant l’organisation de cours de français pendant les heures de travail à l’intention des personnes immigrantes en collaboration avec les syndicats en place et que cette offre de cours de francisation soit également offerte aux travailleuses et travailleurs étrangers temporaires.

 Consulter l’ensemble des revendications de la FTQ.

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Source: Lire l'article complet de L'aut'journal

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