Ce n’est pas parce que j’ai rencontré le bon Dieu que ça veut dire que je ne suis plus une accro, une addicte, ou une dépendante — appelez ça comme vous voulez !
Si cette période covidienne de l’humanité dévoile le meilleur et le pire des cœurs et des esprits, elle le fait aussi pour la femme qui vous écrit.
Libérée ? Moi ? Oui, mais comme nous toutes — et tous aussi —, je suis prisonnière de ma chair qui ne souhaite qu’une chose : assouvir son désir du moment.
Certaines sont dans la « bonne alimentation ». D’autres dans le « surentrainement physique », moi, jadis, naguère, far-far-away, j’étais dans la cocaïne, l’alcool, la nicotine et le sexe. La totale, quoi.
En confinement, ou semi-confinement, zone rouge, orange ou what ever, j’avais une nouvelle drogue de choix : mon écran. Points de presse du gouvernement, annonces de la santé publique, conférences de presse des autres gouvernements, infos du matin, du midi et du soir, Facebook, YouTube, Instagram… jusqu’à l’infini… et plus loin encore…
Dès le réveil. Vérifier mes notifications. Au coucher ? Les revoir encore. Consulter la « Carte des paliers d’alerte de la Covid-19 par région », les stats, les publications des amis connus et inconnus, les nouvelles vidéos et les journaux sans oublier les niaiseries youtubiennes pour me détendre un peu.
Jadis, naguère, il y a presque 20 ans, le Tout-Puissant m’a repêché du fond du baril où je gisais gelée. Là, l’autre soir, c’était mon mari, exaspéré.
La dépendance, c’est la perte de la liberté de s’abstenir de consommer. Être accaparée jour et nuit, nuit et jour, par un désir impérieux — quel qu’il soit — de sortir de soi.
Tout pour ne pas entrer dans cette angoisse, dans ce vide, et aboutir à la dépossession de soi-même.
Accaparée ? « Brigitte, Brigitte, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire… Choisis donc la meilleure part… » (Lc 10, 41-42)
Certaines observations sur la nature humaine ne vieillissent pas.
Il ne s’agit pas de me déconnecter et de vivre sur un nuage. Il s’agit de ne pas avoir l’esprit accaparé, possédé, happé par ce flot incessant de stimuli extérieurs qui ne cherchent qu’à me voler mon temps, mon couple, ma famille, mon âme et mon Dieu.
Il s’agit, encore une fois, de recevoir la meilleure part. De prendre la meilleure place. Celle du cœur et de l’esprit. Rejeter l’Ennemi. Dans un combat sans merci.
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Source: Lire l'article complet de Le Verbe