L'élection américaine en direct (partie 2) : Trump, le combat pour la justice

L'élection américaine en direct (partie 2) : Trump, le combat pour la justice

Après la Nuit américaine d’E&R qui approche les 300 000 vues, voici la suite palpitante (nous restons en continu, même la nuit) du bras de fer entre le camp démocrate et le camp républicain, ou plutôt entre le camp Biden et le camp Trump, car tous les républicains ne sont pas trumpistes. C’est une des originalités de cette élection dont tous les sondeurs et journalistes, une fois encore, des deux côtés de l’Atlantique, nous prédisaient qu’elle était jouée, que Trump ne réussirait pas un second hold-up.
Or, la victoire de Trump en 2016 n’était pas un hold-up, on le verra dans notre développement sociologique du vote, et sa victoire autoproclamée – et contestée par le camp Biden – en 2020 non plus. Pour l’instant, on le sait tous, Biden mène officiellement par 264 GE (grands électeurs) à 213. Si l’on en croit le dépouillement officiel, Biden ne serait qu’à 7 GE du sacre. Oui mais voilà, les cas de fraude démocrate de dernière minute remontent de partout comme des égouts qui débordent et Trump, qui a conservé la majorité au Sénat, peut éventuellement compter sur la Cour suprême en cas d’arbitrage décisif. Le deuxième round est lancé, les coups vont être de plus en plus lourds !

6 novembre, 16h00 – L’avance de Biden en Arizona se réduit d’heure en heure ! Les 11 GE, qui avaient été comptabilisés pour le camp démocrate, ne sont plus aussi « bleus » (la couleur des démocrates). Mais ce n’est pas tout.

***

6 novembre, 15h00 – Le monde entier a les yeux rivés sur le dépouillement dans les derniers États décisifs, mais aussi sur les avocats du camp Trump, et ceux du camp Biden. Car l’élection américaine vient de basculer dans le domaine juridique avec la contestation des républicains sur le décompte des votes par correspondance dans les swing states du Wisconsin (10 GE), du Michigan (16 GE), de la Pennsylvanie (20 GE), de la Géorgie (16 GE), de la Caroline du Nord (15 GE) où les écarts ne sont pas significatifs, et même du Nevada (6 GE) et de l’Arizona (11 GE).

Ce 6 novembre 2020, les grands électeurs du Wisconson et du Michigan seraient donc, si l’on en croit les votes massifs par correspondance arrivés en dernière minute, tombés dans le camp démocrate, qui mènerait donc par au moins 253 à 213. Mais des réserves ont été déposées par le camp républicain sur ces 26 GE, dont Trump n’a pas pu faire arrêter le décomptage. Le fort soupçon de fraude qui plane sur ces résultats miraculeux pour Biden vont sûrement faire traîner l’élection du 46e président des États-Unis.

Pour entrer dans la polémique, et donc dans les calculs, nous avons retrouvé l’interview de François Durpaire, spécialiste des États-Unis, interrogé par France 24 le 4 novembre 2020. On comprend vite qu’il a du mal à rester neutre :

« Cette élection est passée en quelques heures d’une élection qui était dans les mains d’électeurs à une élection qu est désormais entre les mains d’assesseurs et de ceux qui comptent et qui vont recompter les bulletins, et peut-être encore dans quelques heures d’une élection qui sera dans les mains des avocats, des juristes et des juges. Et c’est d’ailleurs ce qu’avait prévu Donald Trump depuis plusieurs semaines voire ce qu’il avait préparé, il avait dit “cette élection se terminera devant la Cour suprême”. La question à se poser c’est pourquoi Donald Trump ne veut pas qu’on compte tous les bulletins en Pennsylvanie, dans le Michigan et dans le Wisconsin. On sait que les sondages sont plutôt favorables, je vous donne un cas très très concret. »

Durpaire en vient au point crucial :

« En Pennsylvanie il a 700 000 voix d’avance, qui est une grande avance, mais il y a 1 400 000 voix à décompter qui sont arrivées par la Poste. On dit dans les estimations que deux tiers de ces voix seraient des voix démocrates. Vous faites votre petit calcul et vous voyez que la Pennsylvanie peut tomber dans l’escarcelle du camp démocrate. »

Stop ! On a pris Durpaire au mot et on a fait le calcul. Deux tiers de 1 400 000 voix égalent 930 000, que nous ajoutons aux voix démocrates qui ont déjà été comptabilisées, ce qui fait une avance de 230 000 pour Biden. Mais il reste 470 000 voix par correspondance pour Trump, qui repasse donc devant avec 240 000 voix.

Il faudrait alors, pour que Biden gagne en Pennsylvanie, que les sondeurs ou les spécialistes des tendances revoient leurs chiffres : pour manger les 700 000 voix d’avance de Trump, le camp Biden doit trouver non seulement 2/3 des 1 400 000 voix dépouillées dans les courriers, mais 250 000 de plus. Ce qui veut dire que sur les 1 400 000, Biden doit faire 930 000 + 250 000 = 1 180 000 voix. À ce titre, il battrait Trump d’une courte tête.

Mais cela revient à dire qu’on n’est plus sur 66 % (2/3) des votes par correspondance pour Biden, ce qui est la norme d’après tous les spécialistes, mais 85 % ! Et là, on sort des tendances habituelles, et on sait comme les Américains aiment les chiffres, et les chiffres justes. Ce bonus de 20 % des voix est forcément louche, ou stupéfiant, surtout en dernière minute.

L’honnêteté journalistique nous oblige à dire que Trump a encouragé ses troupes à voter « normalement », plus dans les urnes ou par voie électronique (politique sanitaire oblige, 100 millions d’Américains ont voté électroniquement sur 216 millions d’appelés) que par courrier, car il sait depuis longtemps que ce mode de vote peut donner lieu à de la fraude.

A-t-il alors anticipé le coup de Trafalgar des démocrates, qui seraient tombés dans son piège, ou a-t-il été lui-même piégé par une arnaque grossière des démocrates ? La justice nous le dira, comté par comté, si les procureurs s’emparent de ces affaires, car elles concernent au moins cinq États et 500 comtés (il y en a 67 pour la seule Pennsylvanie, 159 en Géorgie, 83 au Michigan, 72 au Wisconsin, 100 en Caroline du Nord, 15 en Arizona et 16 au Nevada). Et puis, au-dessus, il y a évidemment la Cour suprême, qui a été saisie. Mais on voit que l’annonce de Durpaire ne tient pas.

En attendant que la justice fasse son chemin, et il sera lent tant l’enjeu est crucial, pour les Américains et pour le monde, ce choix entre le souverainisme et le mondialisme, entre l’économie productive et la mondialisation, nous nous sommes intéressés à la sociologie du vote US, qui nous donne les grandes tendances de l’avenir.

Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

À propos de l'auteur Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

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