Par Moon of Alabama – Le 2 novembre 2020
Les douteuses affaires de Hunter Biden, récemment révélées, auront une forte influence sur la politique dans le cas d’une éventuelle victoire de Joe Biden aux élections de demain.
Le 15 octobre, le New York Post publiait un article sur Hunter Biden basé sur les données d’un ordinateur portable que le fils de Joe Biden avait abandonné dans un atelier de réparation. La famille Biden n’a pas contesté l’authenticité de l’ordinateur portable ou des données qu’il contient. Outre le matériel pornographique contenu dans l’ordinateur portable, il y avait des milliers de courriels qui décrivaient des transactions louches avec une grande compagnie énergétique chinoise (aujourd’hui disparue), la CEFC.
Twitter, Facebook et d’autres médias comme The Intercept ont essayé d’empêcher la diffusion de l’article. Ils prétendaient que l’information était « piratée » ou non prouvée, ce qui est faux. La censure a inévitablement rendu cette histoire plus visible et a augmenté le nombre de personnes qui en ont eu connaissance.
Une semaine après la publication de l’article dans le NY Post, Tony Bobulinski, un ancien associé de Hunter Biden, a rendu publiques de nouvelles allégations à son encontre :
Tony Bobulinski, un ancien associé d'affaires de Hunter Biden, a déclaré mercredi soir qu'il pouvait confirmer les détails concernant ses relations d'affaires à l'étranger, notamment qu'une référence à un certain "Big Guy" dans un courriel du 13 mai 2017 faisait bien allusion au candidat démocrate à la présidence, Joe Biden. Dans une longue déclaration, M. Bobulinski s'est identifié comme le PDG de Sinohawk Holdings, une entreprise qu'il a décrite comme étant "un partenariat entre les Chinois opérant par l'intermédiaire du CEFC/président Ye et la famille Biden". Il a ajouté que Hunter Biden et James Gilliar, un autre associé, l'avaient poussé à devenir le PDG de l'entreprise. "Hunter Biden appelait son père "The Big Guy" ou "mon président" et lui demandait souvent de signer ou de donner son avis sur les différents accords potentiels dont nous discutions", a déclaré M. Bobulinski. "J'ai vu le vice-président Biden dire qu'il ne parlait jamais avec son fils des affaires de ce dernier. J'ai vu de mes propres yeux que ce n'était pas vrai, parce que ce n'était pas seulement l'affaire de Hunter, ils ont dit qu'ils mettaient en jeu le nom de la famille Biden et sa légitimité".
Un certain nombre de journaux ont chacun diffusé des bribes de l’histoire des transactions très rentables de Hunter Biden avec des sociétés étrangères. Cela a créé une image déroutante. Stephen McIntyre, qui a fait des recherches utiles sur le changement climatique, le Russiagate et les manigances de l’OIAC en Syrie, a heureusement créé une chronologie de 19 pages avec toutes les preuves des affaires Biden-Chine qui ont jusqu’à présent vu le jour. Il écrit :
La famille Biden a été impliquée dans deux importants accords avec la Chine : une participation dans le fonds d'investissement Bohai Harvest Partners. Leur intérêt pour cette opération a débuté en 2013. Hunter Biden, Devon Archer et James Bulger détenaient chacun 10 % des parts. Ce fonds est toujours actif. Bobulinski n'a pas participé à cette opération. une deuxième transaction initiée en 2017 dans laquelle les Biden ont reçu 5 millions de dollars de la société énergétique chinoise CEFC et/ou de ses dirigeants. La CEFC était devenue, en peu de temps, une énorme entreprise et, encore plus rapidement, s'était désintégrée. Ce deuxième accord était celui impliquant Patrick Ho, qui a été arrêté en novembre 2017 aux États-Unis pour corruption, Gongwen Dong et son président Ye Jianming, qui a été arrêté en Chine et/ou a disparu en mars 2018. La quasi-totalité des textes et courriels intéressants et des informations de Bobulinski se limitent à ce second accord. Il ne s'agit que d'une petite partie des transactions louches de Hunter Biden, Devon Archer et leurs associés. Parallèlement à cette affaire, il y a eu des transactions en Ukraine, au Kazakhstan, en Russie ainsi que la participation à des fraudes majeures par John Galanis et Jason Sugarman pour lesquelles Archer (mais pas encore Hunter Biden) a été condamné. Les textes et les courriels ont été diffusés de manière fragmentaire et désorganisée. Dans cet article, je vais tenter de reconstituer un récit des événements concernant l'affaire du CEFC. ...
Une autre chronologie de l’affaire Hunter Biden, avec des éléments légèrement différents, a été recueillie par Seamus Bruner et John Solomon. Ils écrivent :
Le New York Post a annoncé la semaine dernière que Joe Biden lui-même aurait pu bénéficier des affaires de son fils. Le Post a cité un message crypté d'un des partenaires de Hunter, disant que "10 [pour cent] détenus par H pour le Big Guy ?" Le destinataire de ce message, Tony Bobulinski, dit qu'"il ne fait aucun doute" que "H" représente Hunter et que le "Big Guy" est Joe Biden. Nous en apprenons davantage sur les activités de Biden Inc. dans les courriels que nous a fourni Bevan Cooney, un ancien associé de Hunter Biden. Cooney, qui est actuellement en prison pour son rôle dans l'Indian Bond Scheme qui a également envoyé en prison Devon Archer, un partenaire commercial de Hunter Biden, a partagé 26 000 courriels qui montrent le rôle de Hunter dans leurs entreprises commerciales. Le nom de Biden était considéré comme une "valeur" pour leurs entreprises à l'étranger, et était un "pipeline… direct" vers l'administration Obama-Biden. Les transactions impliquant Hunter bénéficiaient du "coup de pouce Biden", c’est-à-dire l'aide qu’un tel nom pouvait apporter pour leurs transactions à l'étranger. Qu'auraient pu attendre les bienfaiteurs étrangers des Biden en retour de toutes ces largesses ? Nous ne pouvons pas le dire. Mais certains pourraient voir une corrélation entre cet argent étranger et la politique de Joe Biden à l'égard des sources de cet argent.
Stephen McIntyre a promis de mettre à jour sa chronologie avec le matériel révélé par d’autres journalistes. Comme McIntyre est toujours diligent dans son travail, sa chronologie peut être considérée comme une source faisant autorité.
Alors que je suis encore en train de fouiller dans les infos ci-dessus, voici mes premières réflexions sur les raisons de leur importance.
Les faits montrent que Hunter Biden et d’autres ont profité de la position de Joe Biden en vendant son « influence » à des sociétés étrangères. Il est probable que Joe Biden a également profité, au moins indirectement, de ce travail.
Les preuves ne sont pas des rumeurs, comme le mauvais dossier Steele, mais des faits réels qui ont des conséquences juridiques :
Un juge fédéral a nommé Joe Biden comme "témoin" possible, avec son fils Hunter, dans une affaire de fraude criminelle datant de l'année dernière qui a abouti à la condamnation de deux des partenaires commerciaux de Hunter, selon des documents judiciaires qui ont peu fait parler d’eux. Le nom du candidat Démocrate à la présidence sur une liste de témoins jette un nouveau doute sur le fait qu’il ne savait rien des affaires louches de son fils.
Pour se venger du Russiagate, les Républicains utiliseront cette affaire à leur avantage.
Il n’y a que deux moyens pour Joe Biden d’empêcher les Républicains et les médias indépendants de creuser davantage l’affaire et toutes les questions potentiellement illégales qu’elle révèle.
- Si Joe Biden perd les élections, le scandale disparaîtra probablement dès qu’il se retirera de la vue du public.
- Si Joe Biden gagne les élections, le scandale s’envenimera jusqu’à ce qu’il démissionne.
Le deuxième cas est particulièrement intéressant. Des proches d’Hillary Clinton prennent soin de la candidate à la vice-présidence, Kamala Harris, depuis 2017 :
Le "Grand espoir des nouveaux Démocrates", la sénatrice Kamala Harris, se rend dans les Hamptons pour rencontrer les principaux partisans d'Hillary Clinton. La sénatrice californienne est fêtée samedi à Bridgehampton, chez le gourou de la MWWPR, Michael Kempner, un fervent partisan de Clinton, qui a été l'un des coprésidents du comité de financement national et a dirigé la collecte de fonds pour sa candidature à la présidence en 2008. Il a également été cité comme l'un des meilleurs "racoleur" pour la campagne de réélection de Barack Obama en 2012, ayant collecté 3 millions de dollars.
Le récent article de Clinton dans Foreign Affairs, intitulé « A National Security Reckoning – How Washington Should Think About Power », doit être considéré comme une candidature à un poste élevé dans l’administration Harris (Biden). Un retrait de Joe Biden peu après sa victoire pourrait bien être dans l’intérêt de Clinton.
Si le (un peu) dément Joe Biden devait partir « pour des raisons de santé » peu après son investiture, Kamala Harris deviendrait présidente. Elle pourrait alors utiliser le 25e amendement pour choisir Hillary Clinton comme vice-présidente.
Si, après la victoire de Joe Biden aux élections, les partisans d’Hillary Clinton dans les médias libéraux cessent de censurer l’affaire Hunter Biden ou commencent même à en parler davantage, nous pourrons être sûrs qu’un tel projet est sur le point d’être mis en œuvre.
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Jj pour le Saker Francophone
Source : Lire l'article complet par Le Saker Francophone
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