par Karine Bechet-Golovko.
Les élections présidentielles américaines se tiendront dans quelques jours et l’hystérie globale atteint son paroxysme, d’aucuns parlant même d’une possible guerre civile – évidemment si Biden ne passe pas. L’arrivée au pouvoir de Trump a profondément perturbé les plans globalistes et les Démocrates, avec papy Biden pour incarner le renouveau, sont prêts à faire exploser le pays, s’ils ne peuvent gagner dans les urnes, même en préparant des falsifications sans précédent grâce aux procédures de vote à distance, par la poste, etc. Dans ce contexte particulièrement tendu, les journalistes, surtout russes, sont sous haute surveillance, et un reporter travaillant pour RT s’est vu sérieusement interrogé par les Services de sécurité à son arrivée à New York, tout comme au départ. Sans oublier que les États-Unis veulent renforcer la procédure de délivrance des visas aux journalistes. Sous prétexte de « lutte contre l’ingérence », c’est la liberté de la presse qui est en jeu. Le monde global ne peut se permettre qu’un seul discours, qu’une seule vision du monde. C’est aussi ça le totalitarisme.
Konstantin Rojhkov, reporter pour RT, comme journaliste russe, semble particulièrement être dans le viseur des services de sécurité américain. Arrivé à l’aéroport de New York le 15 octobre pour tourner un reportage à l’occasion des prochaines élections présidentielles, il a été interrogé pendant plusieurs heures avant d’être relâché. L’ambassade de Russie à Washington avait déjà fortement condamné cette pratique, qui porte directement atteinte à la liberté de la presse :
« L’interrogatoire […] est allé au-delà de la procédure normale liée à la garantie de la sécurité publique », a fait savoir l’ambassade russe, citée ce 17 octobre par l’agence de presse Tass, avant de dénoncer « une tentative flagrante du gouvernement américain de faire pression sur le représentant d’un média qui propose au public des points de vue différents de ceux qui prévalent aux États-Unis ».
Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là. Lors de son départ, mardi 27 octobre, l’opération s’est répétée et Konstantin Rojhkov s’est vu obligé, encore une fois, pendant une heure, de répondre aux questions des services de sécurité concernant son activité professionnelle.
L’ambassade de Russie à Washington s’est adressée au Département d’État afin d’avoir des explications concernant ces pratiques manifestement discriminatoires à l’encontre des journalistes russes. Pour l’instant, sans réponse :
« Nous condamnons fermement une nouvelle provocation des services spéciaux américains contre un journaliste russe. Le 28 octobre, Konstantin Rozhkov, correspondant de la chaîne, a informé qu’un jour plus tôt, il avait été interrogé à l’aéroport de New York par les forces de sécurité américaines. Pendant près d’une heure, il a dû répondre à des questions sur ses activités journalistiques professionnelles. (…) Nous demandons aux États-Unis d’abandonner la pratique de discrimination à l’encontre des journalistes sur la base de leur nationalité. Nous considérons les actions des autorités américaines comme une tentative flagrante de faire pression sur les représentants des médias. Nous sommes préoccupés par le fait que le harcèlement des journalistes devient une pratique courante aux États-Unis. Nous porterons cette tendance négative à l’attention des droits de l’homme et des organisations internationales. Nous avons demandé une explication au Département d’État. Nous notons également que l’ambassade n’a pas encore reçu de réponses à ses appels précédents au Département d’État sur des questions similaires. Nous recommandons aux travailleurs des médias russes qui viennent aux États-Unis de garder à l’esprit le biais des autorités américaines à leur encontre et le risque élevé d’actions provocatrices visant à fabriquer une raison d’accuser les citoyens russes d’ingérence dans les affaires intérieures américaines ».
Un monde, un discours. Il n’y a pas de place pour l’alternative ou le pluralisme. D’ailleurs, dans cette logique, le Département américain de la sécurité intérieure propose de renforcer les conditions d’obtention des visas pour les journalistes étrangers. Ce qui, en effet, réglerait le problème à la base. Pour une courte durée. Car l’expérience l’a montré, l’on ne peut bâillonner longtemps un discours alternatif et lorsqu’il sort, il n’en a que plus de poids. Mais les États-Unis, aujourd’hui, ne sont pas dans un combat stratégique à long terme, la question, très concrète, est celle des élections présidentielles et du centre du globalisme : le monde globaliste ne peut se permettre une seconde défaite des Démocrates et tout sera mis en place pour que les « bons » résultats soient obtenus.
source : http://russiepolitics.blogspot.com
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