Le groupe gazier russe Gazprom pourrait prochainement obtenir jusqu’à 51% du projet d’exploitation du champ de gaz irakien Mansuriya après la rupture par Bagdad d’un contrat avec le groupe dirigé par Türkiye Petrolleri Anonim Ortakligi, relatent les médias.
Les autorités irakiennes ont rompu un contrat avec un groupe mené par la société publique turque Türkiye Petrolleri Anonim Ortakligi (TPAO) qui portait sur l’exploitation du champ gazier Mansuriya, a annoncé le ministre irakien du Pétrole, Ihsan Abdul Jabbar, sans expliquer les raisons de la rupture du contrat.
Fin 2019, son prédécesseur au poste de ministre du Pétrole, Thamer al-Ghadban, avait indiqué que le groupe russe GazpromNeft, filiale de Gazprom, pourraient se voir confier jusqu’à 51% du projet d’exploitation du champ Mansuriya, selon les médias.
M.el-Ghadban avait alors précisé que la part finale de GazpromNeft dépendrait de sa décision d’entrer dans le projet au sein d’un consortium ou tout seul.
Selon GazpromNeft Razvitie, les autorités irakiennes devraient s’exprimer sur leur choix d’ici la fin de 2020.
Champ gazier Mansuriya
Le champ de gaz irakien Mansuriya est situé à la frontière avec l’Iran. Ses réserves sont évaluées à 130 milliards de mètres cubes. La réalisation du contrat précédent, signé en 2010, a été interrompue par TPAO en 2014 pour des raisons de sécurité sur fond de combats contre Daech*.
À présent, l’Irak compte trouver un partenaire qui offrira les meilleures solutions techniques pour l’exploitation de Mansuriya. Les autorités du pays pourraient choisir entre les sociétés déjà présentes dans la région comme ExxonMobil, Shell, BP, Eni, Total, CNOOC, CNPC, Korea Gas Corp (KOGAS), Inpex ou Itochu. D’ailleurs, des analystes estiment que les opérateurs européens ne manifesteront pas d’intérêt pour ce projet en raison de risques militaires et politiques, note le journal russe Kommersant.
GazpromNeft en Irak
Le groupe GazpromNeft est déjà présent en Irak où il exploite le gisement pétrolier de Badra, dans l’est du pays.
Aux termes de l’accord signé en 2010, sa part s’élève à 30% du projet, alors que le coréen KOGAS détient 22,5%, le malaisien Petronas 15% et le turc TPAO 7,5%, tandis que le gouvernement irakien en possède 25%.
Le contrat court sur 20 ans et pourra être prolongé de cinq ans, selon un communiqué de GazpromNeft.
Source:http://french.almanar.com.lb/1902397
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