Nous reproduisons, ci-après, un autre entretien accordé par Pièces et Main d’Oeuvre (PMO) à la revue Le Comptoir, en date de septembre 2015, aussi trouvé sur le site de PMO.
Se réclamant des luddites anglais du XIXe siècle, ces ouvriers qui sabotaient leur travail en détruisant les métiers à tisser, les citoyens anonymes de l’atelier grenoblois Pièces et main d’œuvre (PMO) luttent depuis quinze ans contre l’emprise grandissante de la tyrannie technologique sous ses formes les plus diverses : téléphone portable, surveillance généralisée, puces RFID, nanotechnologies, biométrie, transhumanisme, manipulations génétiques, etc. Considérant la technologie comme la continuation de la guerre, c’est-à-dire de la politique, par d’autres moyens, ils ne cessent de produire des enquêtes critiques publiées aux éditions l’Echappée, et sur leur site, afin de combattre cette nouvelle industrie de la contrainte. Leur mot d’ordre ? « Brisons les machines ! »
Vous avez récemment manifesté au forum TransVision (un cycle de conférences consacré au transhumanisme qui se tenait à l’ESPCI ParisTech) en distribuant un tract — l’Appel des chimpanzés du futur — qui faisait écho à la déclaration d’un transhumaniste désormais célèbre, l’universitaire britannique Kevin Warwick, ayant déclaré qu’à l’avenir « ceux qui décideront de rester de [simples] humains et refuseront de s’améliorer, auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur ». Que voulait-il dire en parlant de « s’améliorer » ? Pourquoi refuser cette « amélioration » ? Quelle était la teneur de votre appel ?
Ça fait trois questions, et donc pardonnez-nous la longueur de la réponse.
Les transhumanistes sont les héritiers du courant eugéniste qui, dans les années 1930, prônait l’ « amélioration » de l’espèce par la sélection biologique des individus. À l’instar du biologiste Julian Huxley (frère d’Aldous), inventeur du mot « transhumanisme ». Leur projet est identique : remplacer l’évolution naturelle par une mutation artificielle, dirigée. Dépasser les « voies anachroniques de la sélection naturelle », comme dit le généticien fondateur du Téléthon, Daniel Cohen, pour fabriquer en laboratoire l’espèce qui nous remplacera. Une espèce hybride, mi-organique, mi-cybernétique (cyborg), prétendument « augmentée » par l’incorporation de dispositifs technologiques. Les transhumanistes revendiquent le droit de façonner leur corps à leur guise, afin d’en améliorer les performances physiques, sensorielles, cognitives, émotionnelles, et, finalement, de tendre vers l’immortalité.
Les technologies convergentes — nanotechnologies, biotechnologies, informatique, sciences cognitives — produisent déjà des pièces de l’homme-machine : implants, prothèses, organes artificiels, interfaces électroniques. Le transhumanisme n’est plus seulement une idéologie, il est à la fois le produit du techno-capitalisme contemporain et un promoteur du progrès technologique. Aussi de gauche à droite, les progressistes applaudissent à ces avancées de la science, sources de croissance et de puissance.
Comme l’eugénisme biologique, l’eugénisme technologique sélectionne les individus : les « augmentés » et les diminués — la sous-espèce de Kevin Warwick : ceux qui ne pourront ou ne voudront devenir cyborgs. De facto, la fabrication de posthumains créera non pas une humanité à deux vitesses, mais deux espèces d’humanités. On sait ce qu’il advient des sous-hommes dans une société de surhommes, d’« Übermenschen ». Et des chimpanzés dans un monde anthropisé — chasseurs, agriculteurs, citadins.
Afin de « s’améliorer », les transhumanistes rejettent leur histoire naturelle pour devenir des artefacts, dépendants de leurs concepteurs, fabriquants et vendeurs. Quitte à détruire l’universalité de la condition humaine au profit d’un chaos a‑social où chacun s’auto-conçoit selon son désir, et où nul ne se reconnaît en personne.
Pour eux, l’humain est l’erreur, fragile, faillible, soumis au hasard de l’évolution. Leur toute-puissance doit élargir son emprise à leur espèce, leur volonté soumettre le processus évolutif pour lui substituer un fonctionnement machinique, optimisé et sous contrôle : totalitaire.
Ayant fait de cette planète un monde-machine, une cyber-sphère, les technocrates s’emploient à la peupler d’hommes-machines, suivant l’injonction du cybernéticien Norbert Wiener en 1945 : « Nous avons modifié si radicalement notre milieu que nous devons nous modifier nous-mêmes pour vivre à l’échelle de ce nouvel environnement ». Avant, espèrent-ils, d’aller coloniser d’autres planètes, selon la politique de la Terre brûlée.
L’Appel des Chimpanzés du futur évoque ce mouvement historique qui, depuis plus d’un siècle, a vu converger dans un même élan la technologie et le totalitarisme. Quels que soient les régimes, la technocratie fait de la puissance technoscientifique le moteur et le but du « progrès ». Ce progrès technologique est un regrès social et humain. Contre le transhumanisme, ce nazisme en milieu scientifique, nous devons, pour rester humains, penser et nommer les choses. Les idées ont des conséquences. Nous, animaux politiques, devons formuler les idées justes pour défendre notre humanité contre le machinisme des transhumanistes.
Cette convergence entre la technologie et le totalitarisme semble se répercuter sur l’affirmation de Jacques Ellul qui désignait la technique comme « l’enjeu du siècle ». Car si cette dernière n’est pas neutre — comme vous le répétez régulièrement, qu’elle façonne la société dans son ensemble et nos vies les plus intimes, on peut effectivement parler d’une idéologie de « l’innovation » numérique qui serait la prémisse (ou le terreau) d’un totalitarisme doux, agréable mais néanmoins infiniment pernicieux. Mais, outre la mutation artificielle de l’homme, le risque ne vient-il pas également de son environnement ? En somme, la menace d’un Big Brother actualisé n’est-il pas tout entier contenu dans le « concept » de Smart City (une « ville intelligente » et connectée enregistrant nos moindres faits et gestes : achats, flâneries, loisirs, transports, incivilités…) ?
L’artificialisation a d’abord envahi l’environnement — d’où le raisonnement de Wiener. La machine a vidé les campagnes de leurs paysans, puis les usines de leurs ouvriers et les services de leurs employés. Elle s’attaque désormais aux professions intellectuelles (enseignement, recherche, journalisme) et aux métiers de soins (médecine, aide aux personnes). La sphère de la production évince les humains, ne gardant que des auxiliaires des machines, intermédiaires entre elles, c’est-à-dire des rouages, des employés-robots. La numérisation des activités humaines génère un environnement-machine total, à commencer par la ville-machine. La dissémination de puces RFID (radio frequence identification), de capteurs, de caméras, de systèmes de paiement sans contact et de « billettique », dans les infrastructures et le mobilier (y compris les arbres) permet de suivre en direct le technoïde urbain. Pour optimiser cette traçabilité, il a suffi de greffer chacun d’une ou plusieurs prothèses qui communiquent moins avec d’autres humains qu’avec leur environnement numérique, machinique. Pour connaître l’état du trafic, on ne compte plus les véhicules sur l’autoroute, on détecte les smartphones en mouvement. Orange remplace « Bison futé » avec une plus-value : il ne sait pas combien d’automobilistes sont coincés dans le bouchon, mais lesquels. Rentrés chez eux, ceux-ci restent pistés via le compteur électrique Linky qui enregistre leur intimité selon l’usage des appareils électriques, et transmet leur consommation en temps réel par ondes radio. Ainsi de suite, nuit et jour, dans la « smart city » pilotée de façon centralisée grâce au monitoring des données collectées partout et tout le temps.
Bien sûr, la « ville intelligente » est un panopticon. Qui détecte voire anticipe le moindre écart de comportement. C’est surtout une ville dans laquelle il n’y a plus besoin d’agir en humain. Les objets décident, le système optimise le fonctionnement urbain, de manière à rationaliser la gestion des stocks et des flux (de marchandises, d’informations et d’humains). Comme les transhumanistes, les technocrates haïssent l’imprévu et le hasard, qui troublent le mouvement perpétuel de la mécanique urbaine et la rotation du capital.
Le modèle de la « smart city », c’est Singapour. En France, des ingénieurs de l’État, des chercheurs, des entrepreneurs, modélisent la « smart city » idéale, notamment sur une « plateforme expérimentale de monitoring urbain », une mini-ville de 250 m² dans la banlieue parisienne, qui teste « l’instrumentation » de tout l’environnement urbain. « Sense City » — c’est son nom — prépare la ville durable au nom des impératifs de rationnement de ressources et d’énergie imposés par le chaos écologique. Afin de gérer les conséquences de deux cents ans d’artificialisation, les technocrates n’ont qu’une solution : la fuite en avant, cap au pire.
Cette technolâtrie est un des sentiments les plus partagés de nos jours, notamment, comme vous le dites, dans le secteur de l’enseignement où la vénération du pouvoir technologique semble désormais se constituer dès l’enfance : le gouvernement français a la volonté d’équiper chaque collégien d’une tablette numérique, dès la classe de 5e, afin de l’« adapter au monde de demain ». Et ce, tandis que les grands PDG de la Silicon Valley inscrivent leurs enfants dans des écoles privées dépourvues de tout instrument informatique, conscients que la technologie n’améliore pas l’instruction des élèves mais, au contraire, les détourne du savoir. Les pourvoyeurs du désastre sont ainsi les premiers à se mettre à l’abri…
Non seulement le gouvernement français équipe les élèves de tablettes et d’un « carnet de correspondance numérique », les contraint, ainsi que leurs professeurs, à utiliser un « environnement numérique de travail », mais il a décidé de dresser les enfants des classes primaires à la programmation et au code numérique à partir de la rentrée 2016. Il s’agit de les acclimater dès le plus jeune âge aux gadgets numériques, mais aussi de faire en sorte qu’ils n’aient pas la capacité de s’en passer pour vivre ni penser, interdisant tout autre façon d’apprendre.
C’est ainsi que l’on crée la fracture numérique, entre ceux qui se débrouillent par eux-mêmes, et ceux qui ne sont rien sans leurs prothèses électroniques. Bien sûr, pour les propagandistes de l’e-existence les perdants sont les « illettrés » informatiques. C’est vrai dans la mesure où il s’agit de se plier à un mode de vie refaçonné par la technologie : qui ne s’adapte pas est exclu. Les patrons à haut débit de la Silicon Valley savent pourtant eux-mêmes ce que l’on perd à transférer ses capacités personnelles aux machines : son autonomie individuelle, ces capacités, justement. C’est pourquoi ils envoient leurs enfants dans des écoles à l’ancienne, sans écran. Leurs héritiers y apprennent à utiliser leur mémoire, à mobiliser leur attention et tous leurs sens dans l’apprentissage, à développer leurs facultés de raisonnement, d’analyse et de critique, en se fiant à leur jugement, et non à la validation de la machine. Bref, ils apprennent à devenir des humains, éventuellement capables d’émancipation et non pas des sous-machines.
Le cynisme du pouvoir va bien au-delà de la maltraitance scolaire. Il réside dans son déni du caractère politique, c’est-à-dire discutable, du fait technologique. Ainsi les décideurs dissimulent- ils leur responsabilité — l’orientation des avancées technologiques, par le biais de programmes, de financements, d’investissements, etc. — et empêchent-ils tout débat sur la nécessité et la pertinence de décisions présentées comme les conséquences évidentes et inéluctables d’évolutions « naturelles ». Pire encore, ils martèlent à longueur de propagande que « nous » serions tous coupables (« l’Homme ») du chaos écologique résultant de deux siècles d’économie politique.
Chaque vague techno-industrielle s’est abattue sur nous d’en haut, des cimes de la classe dirigeante, sans liberté de choix pour le peuple des abymes, comme dit Jack London. Dans les mégalopoles autoroutières, impossible d’être piéton. Sur les autoroutes de l’information, impossible de circuler sans connexion. Prisonniers du « système technicien » (Ellul), nous sommes en outre rendus responsables de ses ravages. Une manipulation qui justifie la mise en place de dispositifs d’incitation et de coercition afin de « changer nos comportements », de nous contraindre « aux bonnes pratiques » et de renforcer l’emprise technocratique (mais civique et écologique !), sur la foule des numéros.
La marchandisation de l’information ne tient-elle pas, entre autres, au fait qu’on assigne à la technologie le rôle divin de créer des emplois en période de crise économique ? La vente des données personnelles par les consommateurs eux-mêmes s’inscrivant dans la suite logique de cet auto-capitalisme branché transformant chaque bien privé en une possible source de revenu (dont Airbnb et Uber sont les entreprises les plus représentatives de nouvelle « économie du partage ».)
Selon le cliché en vogue, les données sont « l’or du XXIe siècle ». Le rôle des puces RFID, des capteurs, des caméras, des objets communicants dans nos poches et notre environnement est la collecte massive de données — aussi nommée « data mining » en référence à l’extraction des minerais, pour rester dans la métaphore minière. On glose beaucoup sur ces internautes imbéciles qui fournissent volontairement leurs données personnelles à Facebook, Google ou Amazon, comme s’ils étaient responsables du profilage commercial des entreprises et au-delà, de la traçabilité électronique universelle. Il suffirait de crypter ses communications et de cocher les bonnes cases dans les « conditions d’utilisation », bref, d’être un expert en contre-informatique pour déjouer le système. C’est oublier que la plupart des données sont collectées à notre insu tout au long de nos journées, par les infrastructures (réseaux de transport, d’électricité, de communication), les administrations et les services (via leurs systèmes informatiques), du simple fait d’exister dans la techno-sphère. Bref, il n’y a pas d’ailleurs, et du champ du « paysan » à la classe de l’instituteur, en passant par le bus, l’hôpital, la banque ou l’agence Pôle Emploi, aucun lieu n’échappe à l’aspirateur à données. C’est d’abord l’État qui tire profit de ces masses d’informations. Les statistiques (de Stat en allemand ou state en anglais : État) sont l’un des plus puissants outils de gestion du troupeau humain. Régulation, optimisation, anticipation. À l’ère des architectures logicielles surpuissantes, capables de traiter ces milliards de données en temps réel, nous sommes transparents face au pouvoir.
Il y a derechef du cynisme à prétendre que le numérique et l’économie « collaborative » résoudraient le problème du chômage. Un emploi créé par Internet en détruit quatre dans la vie réelle. Comme nous l’avons dit plus haut, la robotisation et l’automatisation de la production évincent les humains, dans des proportions incomparables avec les quelques emplois d’ingénieurs et de techniciens qu’elles créent par ailleurs. Une part croissante de l’humanité est inutile du point de vue de la production, insolvable du point de vue de la consommation, coûteuse du point de vue social et gaspilleuse de ressources naturelles. Cela ne peut durer : quand l’humanité « à deux vitesses » sera scindée en cyborgs et en chimpanzés, on sait qui sera jugé superflu.
La question va sans doute vous sembler récurrente mais ne conviendrait-il pas, dans un souci d’efficacité, de faire converger les luttes contre le système techno-industriel en vous rapprochant d’autres militants néo-luddites comme l’association Technologos, les casseurs de pub, le Comité invisible, ou encore les zadistes ? Comment envisagez-vous la suite de votre combat face à l’expansion de la « prédation numérique », pour reprendre les mots du philosophe Eric Sadin (auteur de L’Humanité augmentée. L’administration numérique du monde et de La Vie algorithmique. Critique de la raison numérique) ?
Le slogan de « convergence des luttes » est l’expression confusionniste et manipulatoire par des états-majors de fait, du sentiment d’isolement qui étreint chaque dividu au sein de « la foule solitaire » (David Riesman). Sous couvert de solidarité et aux cris de « Tous ensemble !…Ouais ! », il s’agit toujours de rassembler pour organiser, et d’organiser pour diriger. Il ne peut en être autrement d’ailleurs. Voyez les études classiques du sociologue Robert Michels (1876–1936) sur les oligarchies dans les partis politiques. Sans organisation la masse retombe à son état informe d’impuissance ; sans direction ni structure hiérarchisée, il n’y a pas d’organisation de masse possible. En fait, même à l’échelle du village et du clan, les ethnographes relèvent l’existence de « l’homme fort », du big man (qui peut être une femme) plus ou moins formalisée sous le nom de « chef de clan », « chef du village », « chef de la tribu », avec des pouvoirs plus ou moins limités par le conseil des anciens ou l’assemblée du groupe. Ainsi, Tacite note l’importance chez les tribus germaniques du comitatus, la poignée de jeunes guerriers autour du chef, le parti armé qui impose son pouvoir sur la masse et face à d’autres factions.
Les groupes post-léninistes, tels le NPA ou le Comité invisible, sont rompus à cette vieille tactique unitaire visant à s’emparer de la direction politique en s’appuyant sur la pulsion grégaire et le besoin d’appartenance des esseulés.
La « convergence des luttes » dans les rassemblements de masse organisés ou spontanés sont des moments d’illusion lyrique, de « sympathie générale », dissimulant des buts et des trajectoires contradictoires, qui ne font que se croiser lors de ces journées de dupes, avant que les divergences n’éclatent, de manière explosive parfois.
Pour ces raisons, et pour bien d’autres, mieux vaut des luddites partout qu’un parti luddite, avec un petit groupe détenteur de l’orthodoxie et de l’appellation contrôlée « luddite ». Nous avons agi collectivement chaque fois que possible et souhaitable. Nous avons impulsé des campagnes, des manifestations, des actions, publié des livres et des textes, participé à des films. Nous n’avons jamais tenté d’être un énième particule dans le cadre d’un cartel, ni de recruter. Nous avons tâché de nous multiplier et de lâcher, avec un succès incertain, des esprits libres et critiques dans le monde. « Luddite » étant le synonyme fugitif que nous avons élu pour esprit libre et critique. Nous aurions pu dire « anarchiste conservateur », comme Orwell. C’est à contrecœur, par concession à l’infernal besoin d’identifier que nous avons accepté — provisoirement — ce nom de « luddite » que peu de gens revendiquaient, en référence aux briseurs de machines, à l’aube de l’ère industrielle. Il nous va tant qu’il n’est pas trop galvaudé. Les zadistes incarnent pratiquement l’idée luddite, même si le mouvement draine inévitablement des parasites et des relents de French theory. Ils se débrouillent très bien, sans nul besoin qu’on leur apporte un soutien médiatique ou spectaculaire qui serait perçu comme une récupération. Nous avons eu des contacts, parfois anciens, et des échanges avec certains d’entre eux. Les autres gens que vous mentionnez ne sont pas, et ne se disent pas « luddites ». Certains soutiennent même « une autre technologie », « responsable », « durable », « libre », « alternative », ou tout autre oxymore qu’il vous plaira, et nous n’avons rien à « converger » avec eux.
Quant à l’expansion techno-totalitaire, elle se poursuivra tant que le goût du repos — du confort et du conformisme — l’emportera sur celui de la liberté — de l’effort et de la volonté individuelle. Nous convenons que le pronostic est mauvais, mais nous continuerons à former des idées libres dans l’espoir qu’elles s’emparent du plus grand nombre d’esprits et se transforment en forces humaines et passages à l’acte. En un mot : il faut vivre contre son temps.
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