Quand on est journaliste, on regarde, on écoute, on lit tout. Même quand ça nous plaît pas. On lit bien Le Monde ! On n’est pas là pour se boucher le nez, censurer, préjuger, cloisonner. Notre fond social nous a donc conduits à nous intéresser à la Fête de l’Huma 2020, une fête un peu spéciale puisque le grand raout coco a lieu sur neuf sites différents (comme les 9 têtes de l’hydre ?) et principalement dans la salle dite de la Bellevilloise à Paris.
Pour ceux qui auraient (malgré son extinction) extrêmement peur du virus oligarchique de la bande Lévy-Buzyn-Salomon-Hirsch-Véran-Delfraissy-Cymes-Lacombe, par ordre d’importance, il y a une télé internet qui permet de suivre les concerts et les débats. Nous avons suivi plusieurs débats et le moins qu’on puisse dire, c’est que le communisme est passé sous la bannière du financier milliardaire George Soros. Relire cette phrase plusieurs fois si on est militant communiste.
« C’est le grand rendez-vous de la gauche », nous dit une journaliste de L’Huma, journal aux 30 000 ventes et aux gros déficit, sauvé comme ses confrères mainstream par la prébende publique. Sauf que nous, on n’appelle pas ça la gauche. L’adjonction des minorités soi-disant souffrantes n’a jamais fait un peuple, au contraire. On le voit aux États-Unis : les ouvriers et les chômeurs ont beaucoup voté pour Trump en novembre 2016, parce que lui leur promettait des jobs, tout simplement, pas la parité, la dictature LGBT ou la reconnaissance de l’immense souffrance des trans qui se trompent d’opération et qui se réveillent avec le même sexe que la veille.
« Pour concilier justice climatique et justice sociale »
Ça, cet étrange attelage, c’est sorti de la bouche de Latifa, la journaliste de L’Huma qui présente la journée de débats politiques. Sérieusement, malgré notre culture, on n’arrive pas à comprendre non seulement le rapport, mais la conciliation entre les deux « justices ». En plus, la justice climatique, ça veut dire quoi ?
- Fatima
Quand on réfléchit un minimum, ça ne veut rien dire. Le Christ a dit que le soleil brillait sur les justes et les injustes. La phrase est donc idiote. Ou alors ça veut dire autre chose. Selon nous, c’est un piège à « cons », c’est-à-dire à jeunes, ceux qu’on a vus défiler en 2019 avec Greta contre le climat (ou pour, on sait pas trop), au moment où les gens sérieux manifestaient en France pour la justice sociale, soit les Gilets jaunes.
Or, on ne peut manifester pour la justice climatique et pour la justice sociale en même temps (le samedi) puisque la première est une ingénierie de l’oligarchie fabriquée de toutes pièces contre la seconde. Alors soit Fatima nous ment, soit elle dit n’importe quoi pour choper du militant de 17 ans. Ce qui est pardonnable d’un point de vue politique, mais pas très sympa pour les mômes.
George Soros n’était pas invité, mais c’était tout comme
Vient ensuite, toujours le samedi après-midi, vers 14h, Lionel, un journaliste homme cis qui vient nous expliquer ce qu’est « être de gauche ». Or, si la gauche se pose la question, c’est bien parce qu’elle ne sait plus ce que c’est ! Avant, dans les années 70, on ne se posait pas la question, on l’était, voilà tout. Aujourd’hui, la gauche (communiste, la seule authentique) a été pourrie par le gauchisme, c’est-à-dire l’idéologie Soros, du coup elle doute. Évidemment qu’elle doute, avec une telle injection de poison !
C’est le moment de parler du débat des femmes (aucun homme n’était admis en plateau). Il a pour thème « Après #MeToo, une nouvelle génération à l’offensive ? ». Ça cause parité, souffrance (des femmes, pas des hommes, faut pas rêver les gars), égalité salariale, viol, salauds de mecs, police qui prend pas les plaintes ou qui n’est pas formée pour ça, violences conjugales, hommes cis (un mec qui se sent mec, tout bêtement, nous on dira hommes-saucisse), trans et lesbiennes. On sent que là aussi, le féminisme va être violemment de gauche, pas du tout à droite, alors que ça pourrait. Bref, que du gros sociétal bien lourd, un panzer rose chargé de pleurnicheuses qui écrabouille, fait fuir ou évacue la question sociale, la seule qui vaille. La marque – et le naufrage – du nouveau PCF.
Quelques phrases chopées au vol
L’animatrice : « Si les femmes doivent prendre la moitié de tout, comme dit Christiane Taubira, eh bien il faudra leur laisser, cette moitié ! »
La femme au centre, un peu grosse, qui appartient à une assoce antimecs, déclare : « Je veux que la honte change de camp. »
Cette même personne assez forte mais habillée en noir comme toutes les autres (le dress code ?) applaudit la nouvelle génération qui s’est mobilisée contre le réchauffement climatique. On ne voit pas le rapport avec le combat des femmes, sauf si c’est pour avoir plus de soleil ou moins de pluie. Il y a aussi une femme qui apparemment a écrit un livre, et qui dit beaucoup « en tant » :
« en tant que femme, en tant que femme des classes populaires, en tant que lesbienne, en tant que femme racisée… »
À la fin du débat (mais toute le monde étaite d’accorde sur toute donc elle n’y a pas vraimente eu de débate) on a pu entendre ça :
« Elle le quitte, il la poignarde, six ans après, il est toujours dehors. Je pense à cette femme victime, qui est survivante… Et c’est pour ces minorités de genre que je combats »
On n’est pas absolument sûrs du verbe « combats » car il n’y a pas d’enregistrement de cette séquence mais en substance, c’est ce que la dame a voulu dire.
Et comme l’animatrice a cité Taubira, on va envoyer la perfidie guyanaise du jour :
Une fête « antilibérale » qui fait la promo de la fragmentation néolibérale du social…
C’est drôle, on n’est ni anti-Noirs ni anti-femmes, mais on sent que cette femme exsude quelque chose de l’ordre de la haine. Elle répondait à Marine Le Pen qui l’avait comparée à Dupond-Moretti, ce qui n’est effectivement pas flatteur. Au fait, , le taubirisme, c’est quoi ? On va vous le dire : son programme, à Christiane, c’est être noire et femme. Et ça cadre parfaitement avec les penseuses de la Fête de l’Huma 2020, une fête qu’on a connue plus populaire, plus sociale, plus grandiose, plus révolutionnaire. C’est pas qu’on regrette les bolcheviques qui décapitaient les bourgeois en 1917, mais le communisme des années 60 avait une autre gueule que ces plateaux d’intellectuelles phagocytées par Soros.
À 14h32, il y avait exactement 818 abonnés et 12 personnes qui suivaient le débat sur la gauche en direct… Peut-être qu’il est temps de repenser la stratégie, au PCF. Par exemple injecter un peu de souverainisme, réunir les hommes et les femmes au lieu de les opposer, arrêter de faire la promo des dingos de la théorie du genre, dégager de l’Union européenne, et venir à la fête de la Réconciliation, où personne n’était masqué, tout le monde était en liberté, avec de vrais concerts, de vrais débats de fonds, contre le néolibéralisme, Soros, la Banque, tout ça…
On dit ça on dit rien !
L’INA, avec ses effectifs pléthoriques, qui est pourtant financé par notre argent (la redevance), a bloqué les images de manière incompréhensible, mais il y a longtemps que le service public audiovisuel trahit les Français. Voici donc le débat d’après #MeToo :
Et le débat sur la mort de la gauche, assassinée par le gauchisme (c’est pas le titre offficiel) :
Si ces deux vidéos ne sont pas lisibles, c’est vraiment que les post-communistes ne veulent pas qu’on diffuse leurs échanges. Ce qui est politiquement étonnant. De notre côté, on aura fait le maximum. Les plus persévérants tenteront ce lien.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation