Depuis Beyrouth, Emmanuel Macron a défendu «la liberté de blasphémer» en France à propos de la republication par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet, lors d’une conférence de presse à Beyrouth.
«Demain, nous aurons tous une pensée pour les femmes et les hommes lâchement abattues» lors de l’attaque de Charlie Hebdo en janvier 2015, a-t-il ajouté, à la veille de l’ouverture du procès de l’attentat qui avait décimé la rédaction du journal satirique.
Emmanuel Macron a déclaré que ce n’était pas à lui de porter un jugement sur la décision du magazine satirique Charlie Hebdo de publier une caricature du prophète Mahomet, affirmant qu’il existe en France la liberté d’expression. Dans le même temps le chef de l’Etat, lors d’une visite au Liban, a déclaré qu’il incombait aux citoyens français de faire preuve de civilité et de respect les uns envers les autres, et d’éviter un «dialogue de haine».
Ces déclarations font suite à la publication par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet alors que le procès de l’attentat djihadiste de janvier 2015 à Paris s’ouvre le 2 septembre. Une publication qui a suscité de nombreux soutiens chez les journalistes et politiques. Le directeur de l’hebdomadaire satirique avait estimé plus tôt dans la journée qu’il «fallait une bonne raison» de republier de ces caricatures, «une raison qui ait un sens et qui apporte quelque chose au débat» avait-il conclu.