La collapsologie n’en finit plus de nous effondrer avec des livres tous plus mauvais les uns que les autres. En juin dernier est par exemple sorti N’ayez pas peur du collapse, écrit par Pierre-Éric Sutter et Loïc Steffan, et préfacé par Pablo Servigne.
« Psychologue du travail, psychothérapeute, directeur de l’Observatoire de la vie au travail et dirigeant de mars-lab, cabinet d’optimisation de la performance sociale et de prévention de la santé au travail, nous rapporte le site de la librairie Eyrolles, Pierre-Éric Sutter intervient depuis près de 25 ans auprès des salariés et des organisations pour optimiser l’adéquation de l’homme et de son environnement professionnel. » Pierre-Éric Sutter est aussi l’auteur de Évitez le stress de vos salariés (Éditions d’Organisation, 2009) et de S’épanouir au travail, c’est possible ! (Ellipses, 2010). Loïc Steffan est Codirecteur de l’Observatoire des vécus du collapse (OBVECO), professeur agrégé d’éco-gestion, et prosélyte catho. Pablo Servigne, on ne le présente plus.
Ce qui pose notamment problème, dans la collapsologie, comme je vais essayer de le montrer une nouvelle fois, ici, c’est la confusion, l’incohérence, le caractère contradictoire voire mystificateur de son discours. Dès la première phrase de la préface, Pablo Servigne donne le ton :
« Forêts, écosystèmes, insectes, nappes phréatiques, espèces, cultures, pays, systèmes politiques, finance… Il y a toujours des effondrements en cours, ils sont partiels, graves, et ce sont des faits. »
Assimiler ces « effondrements », c’est-à-dire les crises qui touchent ces différentes entités, est plus que trompeur. On peut douter qu’il y ait, actuellement, effondrement de la finance (les riches s’enrichissent, comme d’habitude, le capitalisme se porte encore très bien), mais admettons. Il n’en reste pas moins que la destruction en cours des forêts, des écosystèmes, des insectes, des nappes phréatiques et des espèces est le produit des « systèmes politiques » et de la « finance ». Pablo Servigne formule cela comme s’il y avait une sorte de cause externe, surnaturelle ou extra-terrestre, en train de précipiter ces « effondrements toujours en cours ». Cette propension à présenter les choses de manière indéterminée, ambiguë, confuse, à dissimuler les interactions, à ne pas mentionner les liens de cause à effet, les forces agissantes, les conflits d’intérêts, la conflictualité en générale, est assez caractéristique du discours de nombre de collapsologues. Ainsi, quelques lignes plus loin, Pablo Servigne écrit : « Aujourd’hui, nous — tous les êtres vivants — sommes embarqués dans une sacrée galère, les dégâts sont déjà immenses et les nuages s’obscurcissent à l’horizon ». Nous sommes tous dans le même bateau, bien entendu.
Le côté apolitique de ce discours apparaît plus clairement encore lorsque Pablo Servigne nous explique que la découverte de ce que la civilisation n’était pas viable est venue interrompre les plans d’avenir, l’idylle des futurs collapsologues :
« Les mauvaises nouvelles du monde arrivaient au moment où nous construisions un avenir avec nos compagnes, nos études terminées, des projets plein la tête et des bébés dans les bras. »
Car la collapsologie n’a aucun problème avec les institutions de la société industrielle capitaliste, au sein desquelles elle aspire à trouver sa place, en constituant « un savoir cohérent au sein de l’institution scientifique » (Servigne). Dépassée, ou oubliée, l’époque des Grothendieck, où des scientifiques exposaient et dénonçaient eux-mêmes le rôle terriblement nuisible, aussi bien écologiquement que socialement, de « l’institution scientifique », créée par et pour le capitalisme. Pablo Servigne, qui n’hésite souvent pas à se dire anarchiste, signe d’ailleurs ici la préface d’un livre dont les auteurs associent « l’anarchisme » à des idées « extrémistes voire extrêmes ». Qu’importe. Pablo est bienveillant, et signera la préface de qui veut. Encore une fois, la cohérence importe vraiment peu. Pablo Servigne nous en fournit un autre exemple en écrivant que « la collapsologie devrait toujours tendre vers le pluriel, la complexité, les nuances, les effondrements, et donc ramer contre ce courant simplificateur (mais tellement irrésistible) du singulier, de l’effondrement, du collapse »… dans la préface d’un livre intitulé N’ayez pas peur du collapse ! (Et sur la couverture duquel, comble du comble, on trouve cette citation de Pablo Servigne : « Le collapse fait bouger notre rapport au monde, à la mort, à la société. Il change le sens de nos vies. »)
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Le collapse (les bourgeois, hipsters et autres gens tendance aiment les anglicismes) dont il est ici question, c’est bien évidemment celui de la civilisation industrielle. Le livre ne permet pas le moindre doute à ce sujet. La catastrophe (potentielle) discutée ici, c’est l’effondrement de la civilisation industrielle. Voilà le drame. Voilà le « sujet anxiogène : l’effondrement de notre civilisation, ou dit plus simplement, le collapse ». Voilà « l’innommable : la fin […] de notre civilisation thermo-industrielle […]. » « La possibilité du collapse fait en effet peur, très peur, à tout le monde. » Mais si l’effondrement de la civilisation est anxiogène pour de nombreux individus, on rappellera que la civilisation (tout court) est très anxiogène pour beaucoup d’autres, et parfois, peut-être, en partie, pour les mêmes. En témoignent les burnouts, bore-outs et autres troubles psychiques en augmentation (stress, angoisses, dépressions, etc.), qui touchent toutes les tranches d’âge, même les plus jeunes. En psychologue du travail, Pierre-Éric Sutter ne l’ignore pas. On rappellera aussi que la civilisation est anxiogène pour le monde entier, pour toutes les espèces vivantes, pour tous les êtres vivants qu’elle soumet à d’innombrables nuisances environnementales (réchauffement climatique, pollutions atmosphériques, dégradations des milieux de diverses manières, par exemple au travers de la fragmentation des habitats qu’implique la construction de routes, voies ferrées, etc., mais aussi pollutions sonores, pollutions des sols, et ainsi de suite), quand elle ne les détruit pas purement et simplement. Notre sympathie allant davantage aux baleines et aux ours, aux Pygmées et aux Kogis, l’anxiété de ceux qui redoutent l’écroulement de leur société omnicidaire nous apparait comme une blague amère.
C’est-à-dire qu’en découvrant que la civilisation détruit le monde (ou les mondes) et que ce n’est pas viable, pas soutenable, et qu’elle risque donc de s’écrouler, la réaction de nombre de « collapsologues », qui serait aussi celle, sans doute, de bon nombre de civilisés, consiste à se lamenter sur le sort de la civilisation. « Les activités qui depuis plus de deux siècles en ont découlé [de la révolution industrielle] nuiraient tellement à l’environnement et seraient tellement dépendantes des ressources non renouvelables qu’elles créent des déséquilibres qui se retourneraient contre nous » (l’emphase est mienne). Quand le sage montre la lune…
« Et si c’était vrai ? La sidération nous saisit : nous nous sentons perdus, à la fois égarés et condamnés. Les informations collapsologiques sont traumatisantes : notre alimentation, notre sécurité, notre vivre-ensemble, notre culture, notre société sont menacés… En somme, notre passé comme notre futur semblent remis en cause. Comment gérer la chargé émotive que suscité cette annonce, entre charge cognitive et charge de connaissances ? »
« Pour qui s’informe rapidement sur le sujet, il est aisé de savoir que les atteintes à l’environnement sont telles qu’elles menacent l’humanité ; notre civilisation, telle qu’elle s’est construite depuis la première révolution industrielle. » (C’est tout au long de leur terrible livre que Steffan et Sutter amalgament, confondent humanité et civilisation industrielle. Mais une inexactitude de plus ou de moins…)
Autrement dit, les collapsologues sont des gens pour qui tout allait bien, ou presque, jusqu’à ce que la perspective de l’effondrement potentiellement à venir de la civilisation industrielle leur tombe dessus. Des malades imaginaires. « Redisons cela plus directement : les informations peuvent nous effrayer au point d’influer négativement sur nos pensées, sur notre psyché et sur nos comportements, jusqu’à nous empêcher de vivre sereinement avant même que le collapse se soit produit : “Qui craint de souffrir, souffre déjà de ce qu’il craint…” comme l’écrivait Montaigne. » Plus loin : « Si nous continuons à puiser inconsidérément dans les ressources de la planète, il sera bientôt de plus en plus difficile de bien manger, bien boire, bien respirer, en bref de vivre correctement. » Le massacre de la nature, d’innombrables êtres vivants, de communautés biotiques entières, pose problème en ce qu’il pourrait, à l’avenir, nous empêcher de « bien manger, bien boire ». Le collapsologue, ainsi terrassé par une « crainte par anticipation de l’effondrement à venir » doit alors chercher à « gérer sa souffrance ».
Que cela nous dit-il des valeurs qu’on leur a inculquées ? Eh bien que le monde naturel, l’ensemble du monde vivant, importe moins, en fin de compte, que la civilisation à laquelle les civilisés sont totalement identifiés et attachés, la percevant sous un jour globalement positif. La survie de leurs proches, et la leur propre (dépendant de celle de la civilisation), leur importe plus que la prospérité de la vie sur Terre, que le sort de toutes les autres espèces vivantes, de toutes les communautés biotiques, de toutes les autres cultures humaines restantes, que leur civilisation adorée anéantit de jour en jour. Ce qui témoigne d’un sens des priorités particulièrement insoutenable (à l’image de la civilisation qui le produit et s’en nourrit). La prospérité des communautés biotiques, la santé de la biosphère, dont dépendent tous les êtres humains, devraient être primordiales.
Peut-être faut-il alors rappeler, ou expliquer, aux collapsologues, que la si formidable civilisation est une organisation antisociale, psychopathique, réduisant tout au statut de « ressources » à exploiter, utiliser ou consommer ; où les humains eux-mêmes sont réduits à l’état de « ressources humaines », rouages impuissants d’une machinerie capitaliste mondialisée, sujets d’oligarchies technocratiques elles-mêmes assujetties à l’inertie du système qu’elles perpétuent, condamnés à vendre leurs temps de vie à l’Entreprise-monde, à s’entr’exploiter les uns les autres, intégralement dépossédés de leur aptitude à forger leurs propres cultures, à former eux-mêmes le genre de société dans lequel ils souhaitent vivre, à organiser eux-mêmes leur propre subsistance, leurs relations entre eux et avec la nature, la reproduction de leur vie quotidienne. Rappeler, encore, que la civilisation est une termitière humaine où les femmes et les enfants sont systématiquement abusés, battus, violentés, ou violés ; où l’abêtissement est généralisé et croissant ; où les inégalités vont pareillement croissant ; où les troubles psychiques (stress, angoisses, dépressions, burnouts, bore-outs, etc.), toujours plus nombreux, sont aussi épidémiques que les également toujours plus nombreuses « maladies de civilisation », dont ils semblent faire partie, et que les addictions et toxicomanies en tous genres ; où nombre d’autres animaux sont quotidiennement maltraités, torturés, tués ; qui n’a de cesse d’étendre son empire mortifère, sa technosphère, son urbanisation, ses pollutions de tout (des eaux, de l’atmosphère, des sols, des corps, etc.), ses ravages, et dont le seul horizon perceptible est un empirement inexorable de toutes ces tendances.
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Quoi qu’il en soit, loin de chercher de manière quelque peu rigoureuse à comprendre comment cette situation, où la civilisation industrielle détruit le monde, s’est développée, et ce qu’on pourrait faire pour mettre un terme à ce désastre, les collapsologues, pour lesquels le désastre est plutôt l’effondrement de la civilisation industrielle, se contentent de l’anticiper en imaginant divers scénarios, en formulant divers conseils pour bien le vivre, y survivre, et peut-être reconstruire de sympathiques sociétés éco-capitalistes par la suite.
C’est ainsi qu’ils raillent ceux qui, contrairement à eux, cherchent à comprendre : « On est aussi frappé par les boucs émissaires mis en avant sans discussion possible : c’est la faute au patriarcat, c’est la faute au colonialisme, c’est la faute au capitalisme […] ». Car pour eux, si l’on peut bien parler de « problèmes d’excès du capitalisme », reste que les « échanges marchands sont nécessaires aux échanges humains » et que « la disparition du capitalisme pourrait générer des crises d’approvisionnement ou de solidarité. De plus, sans échanges, il est difficile de lever des impôts qui financent la solidarité collective. »
Et s’ils ne cherchent pas plus que cela à comprendre les choses, c’est en grande partie parce qu’eux apprécient la société industrielle capitaliste (autrement, ils ne se lamenteraient pas sur son effondrement). Certes, ils reconnaissent qu’elle a des défauts, et notamment celui de ne pas être viable. Quel dommage ! Mais Steffan et Sutter tiennent à rappeler tous les bienfaits du capitalisme : « Depuis la plus haute Antiquité, les hommes entretiennent des relations marchandes qui régulent les violences. » (Deux siècles après Adam Smith, le même mythe du système marchand pacificateur, tandis que l’on devrait tous saisir, aujourd’hui, que les plus grands massacres ont été et sont perpétrés par les civilisations marchandes, ethnocidaires et génocidaires, que le système marchand est un concentré de violences). « Il faut aussi prendre la juste mesure du formidable développement qu’a permis le fonctionnement économique moderne ». S’ensuivent les maigres remarques habituelles des laudateurs du Progrès : nous vivons plus longtemps (allongement de l’espérance de vie) et nous mourons moins (diminution de la mortalité infantile). Évolutions statistiques qui ne relèvent que du quantitatif, qui ne disent rien de la qualité de la vie, du bonheur, de la joie de vivre, or, ainsi que se le demandait très justement Giono, « quel progrès peut exister s’il n’est pas la joie de vivre ? »
Mais encore une fois, nos collapsologues ne sont en rien militants, ils ne s’intéressent à aucune lutte sociale, ils ne perçoivent aucuns problèmes sociaux si ce n’est celui d’un potentiel effondrement à venir de la civilisation. Leur perspective, loin d’être biocentrée ou écocentrée (c’est-à-dire fondée sur cette « humilité principielle » qui « place le monde avant la vie, la vie avant l’homme ; le respect des autres êtres avant l’amour-propre », ainsi que l’a formulé Claude Lévi-Strauss dans son livre Mythologiques 3, L’origine des manières de table), est des plus conventionnelles. Le capitalisme, ils apprécient, l’État, ils apprécient, le Progrès, idem. Il ne leur vient jamais à l’idée de remettre en question le qualificatif de « démocratie » qu’ils utilisent à de nombreuses reprises pour désigner l’organisation politique française. La collapsologie, c’est l’occasion pour des bourgeois (des civilisés) d’exhiber leur attachement à — leur amour de — la civilisation, de faire l’éloge du Progrès, tout en déplorant sa potentielle fin prochaine.
La seule question qui les intéresse, la voici :
« Nous serons tous confrontés au collapse ; mais comment le vivrons-nous si nous ne nous y préparons pas dès maintenant, tant intérieurement qu’extérieurement ? »
Et en guise de préparation au collapse, nos bourgeois survivalistes promeuvent tout et n’importe quoi, et surtout n’importe quoi : « Éco-action », « éco-projet », « économie circulaire », « l’économie symbiotique » d’Isabelle Delannoy, laquelle promeut l’écologie industrielle (site de Kalundborg au Danemark), « résilience locale », « modes de vie du Bhoutan » (cliché pseudo-écologique parmi d’autres, voir ici), « production électrique sur le modèle d’Enercoop », s’inspirer des « recommandations de l’ADEME », « isoler les bâtiments », « modifier nos mobilités », « le paramétrage des imprimantes en recto-verso », « adopter les bons éco-gestes », qui deviendront « éco-habitude » ou « éco-comportement », « être éco-vertueux », faire preuve d’ « éco-engagement », « nous informer sur les transformations de modes de vie éco-comportementale à portée de main », devenir « responsables de magasins avec des produits en vrac », « méditer », adopter une « spiritualité collapsosophique », devenir « éco-spirituel », parvenir à plus « d’authenticité “éco-existentielle” », etc., sachant que « pour entreprendre ce travail, il faut pouvoir réunir tous les acteurs d’un territoire (État, région, département, collectivités, acteurs socioéconomiques ou non institutionnels) pour partager les mêmes constats ».
Par ailleurs, ils nous enjoignent pourtant de nous méfier des « théories fumeuses ». Allez comprendre. Mais n’ayant pas tenté de comprendre comment la catastrophe en cours s’est constituée, autrement dit de comprendre le problème de la destruction de la nature, pas plus qu’ils n’ont essayé de comprendre les innombrables tares et autres problèmes sociaux, humains, qui caractérisent intrinsèquement le capitalisme et la civilisation industrielle (ne les percevant pas, ou, du moins, n’en discutant pas), c’est tout naturellement qu’ils en arrivent à proposer toutes sortes d’âneries en guise de solution.
En bref, voici donc quelques-uns des problèmes du discours de ces collapsologues, et de beaucoup de collapsologues, sinon de la collapsologie en général :
1- Une perspective anthropo- voire sociocentrée, avec tout ce que cela implique.
2- Une perspective apolitique, acritique, vis-à-vis de la civilisation industrielle, du Progrès, de la culture dominante.
3- Une absence d’analyse sérieuse des tenants et aboutissants de la situation.
4- La reproduction du narcissisme dominant, qui aboutit à une sorte de survivalisme bourgeois, à des objectifs ridicules, confus ou incohérents.
Cela dit, dans la confusion de leurs objectifs, de ce qu’ils promeuvent, nos collapsologues encouragent le recouvrement d’une certaine autonomie, la reconstitution de sociétés plus petites et respectueuses de la nature, et d’autres choses qui les rapprocheraient des mouvements écologistes radicaux s’ils ne les formulaient pas de manière vague, et/ou en les associant, de manière parfaitement incohérente, à des idées toujours très capitalistes, étatistes, bien trop civilisées (s’ils veulent vraiment que les êtres humains recouvrent de l’autonomie, individuellement et à l’échelle de collectifs à taille humaine, ils devraient être critiques de l’État, du système technologique et du capitalisme, ce qu’ils ne sont aucunement, au contraire ; promouvoir le retour au local, la résilience, l’autonomie, mais aussi l’économie symbiotique d’une Isabelle Delannoy et « l’écologie industrielle » de « l’écosystème industriel » de Kalundborg, cela n’a aucun sens ; etc.). En l’état des choses, leur discours n’est pas pour aider à renforcer ou constituer des mouvements de luttes contre le capitalisme, contre la civilisation, mais au contraire pour promouvoir le verdissement de la société industrielle, du capitalisme, et une forme de survivalisme bourgeois (si l’effondrement de la civilisation vous fait peur, achetez-vous des terrains, des maisons à la campagne, et préparez l’effondrement façon Yves Cochet ou façon Rabhi, éco-hameaux, etc.).
Une dernière chose, qui illustre peut-être l’essentiel du problème de la perspective de Sutter et Steffan. S’ils avaient voulu faire preuve de décence, ils auraient dénoncé les exactions toujours commises au nom du christianisme — par exemple, les missionnaires cinglés qui continuent d’évangéliser et donc d’ethnocider, voire de génocider, de par le monde — au lieu de s’efforcer de défendre, en bons chrétiens, leur religion historiquement et encore présentement nuisible à bien des égards.
Nicolas Casaux
Relecture : Lola Bearzatto
Source: Lire l'article complet de Le Partage