Ce mois-ci, la révolte contre le totalitarisme COVID-19(84) a monté d’un cran sous la forme de millions de manifestants à Berlin et entre 10.000 et 100.000 à Montréal. Si ces éléments sont des signes positifs, je me demande si cela ne revient pas à combattre le feu par le feu. Et les tyrans ont une « puissance de feu » bien plus importante que ce dont nous, public, pouvons rêver.
Ne combattons-nous pas le collectivisme étatique par une autre forme, anarchique, de collectivisme ? Les médias (dominants-NdT) parlent-ils avec les médias alternatifs ? Même si une majorité de personnes a commencé à dénoncer la propagande autour du COVID-19, un tel mouvement unifié et audible, en soi, ne ferait pas ce que l’OMS a fait, à tort ou à raison. Un tel activisme est focalisé sur la persuasion sociale plutôt que sur un appel à la raison et à la conscience.
« Regardez, cela fait trois, quatre mois, peu importe depuis combien de temps, et je suis restée silencieuse, » dit Rose Davidson dans une vidéo virale (sur YouTube-NdT). Je pensais : « Vous savez, nous faisons ce que nous devons faire. Bla, bla, bla… Je suis restée silencieuse. Je ne vais plus me taire à présent. Parce que je ne veux plus de période comme cela. Si nous nous étions dressés et avions fait ce qu’il y avait à faire, nous n’en serions pas là… J’aimerais avoir dit le 11 mars, ce que je dis maintenant. »
Je pense que ses mots reflètent une frustration refoulée que beaucoup expriment à présent. Cependant, nous devons rester prudent sur la manière avec laquelle nous l’exprimons.
« Nous sommes une nation de beaux parleurs », dit Gatto dans son livre Dumbling Us Down , « Nous payons et admirons surtout les orateurs, ainsi, nos enfants parlent en permanence en suivant comme modèles les présentateurs de la télévision et les professeurs dans les écoles. »
Maintenant, s’il vous arrive de regarder un débat politique, vous savez qu’il est difficile de parler mieux qu’un politicien. Et ces politiciens ont les médias de leur côté. Ou bien ce sont les médias qui ont les politiciens de leur côté ? Peu importe, pensez-vous vraiment que parler plus fort que les médias dominants puisse vraiment marcher ?
Je pense qu’une bien meilleure tactique est d’avoir des documents imprimés prêt à placer sous leurs yeux. Cela peut sembler archaïque. Mais c’est le but.
Une étude de 2009 a découvert que la lecture augmente la masse de substance blanche dans le cerveau, ce qui aide à gérer l’information et à prendre des décisions. Une (autre-NdT) étude de 2009 a trouvé que les étudiants qui lisaient leurs leçons sur papier avaient de meilleurs scores (+28%) que ceux qui ne faisaient qu’écouter leur leçon sous forme de podcast. Un article dans Scientific America dit qu’au moins 1/3 de notre cerveau s’occupe de la transcription des lettres (des mots) en concepts signifiants. Et le rapport Hechinger dit que « la plupart des études indiquent que la compréhension à la lecture est meilleure à partir de documents imprimés [par rapport à la lecture sur écran]. »
Étant donné cela, au lieu de réciter à votre voisin masqué une leçon sur l’hypoxie ou d’envoyer à votre oncle un lien par e-mail sur lequel il ne cliquera probablement pas, essayez plutôt ceci : Imprimez sur papier au choix : article, flyer, ou study qui décrit l’évidence sur laquelle est basée l’affirmation que les masques (par exemple) ne réduisent pas les infections primaires ou secondaires. Vous pouvez ensuite donnez en mains propres ces papiers en noir et blanc à des amis, à votre famille ou à des étrangers. Vous dites simplement : « Pouvez-vous lire ceci et me dire ce que vous en pensez ? ».
Vous pourriez aussi écrire une courte lettre et envoyer le matériel imprimé à des chefs d’entreprise, des politiciens, des célébrités, des auteurs, des leaders d’actions caritatives, des administrateurs d’hôpitaux, des chefs religieux… La lettre devrait être brève et aller droit au but :
« C’est évident que le port obligatoire du masque nuit aux commerces de détails, à la société et aux enfants. J’ai trouvé cet article à propos de la manière dont les scientifiques ont testé le port du masque. Ils ont mené 7 études contrôlées randomisées pour vérifier si le masque protège réellement les gens contre l’infection. Pourriez-vous le lire et me dire ce que vous en pensez ? »
La même tactique pourrait être appliquée à d’autres domaines spécifiques de l’histoire COVID-19(84). Distanciation (anti)sociale, taux de mortalité trafiqués, la pandémie de ventilation mécanique. Soyez précis. C’est un bordel énorme rempli de confusion. Présentez juste un morceau de ce puzzle fragile à la fois. Gardez le lecteur concentré et fixé sur l’objectif. Vous pouvez toujours envoyer une autre lettre la semaine suivante.
Vous vous souvenez de cette scène dans The Shawshank Redemption ? Andy décide d’écrire une pétition au Sénat de son état pour obtenir des fonds afin de créer une bibliothèque dans la prison. « J’écrirai une lettre par semaine. Ils ne peuvent m’ignorer infiniment. » Six ans et 312 jours plus tard, ils lui envoient enfin un chèque de 200 dollars, des caisses de livres usagés et une requête : « S’il vous plaît, arrêtez de nous envoyer des lettres. » À quoi Andy sourit et répond : « À partir de maintenant, je vous écrirai deux lettres par semaine, au lieu d’une seule. »
Le fait que vous preniez le temps d’imprimer et de poster une lettre vous assure presque à coup sûr que le destinataire la lira. Et même s’ils jettent la première lettre, jetteront-ils la dixième ? Trouver quoi que ce soit dans sa boîte aux lettres est un événement, aujourd’hui. Ah merde, vu qu’il a payé l’encre, le papier et les frais de port, je doix regarder ça pendant que je déjeune. Encre et papier sont aussi plus difficiles à effacer qu’un courriel.
Oui, imprimer un article et écrire une lettre de couverture prennent plus de temps que de surnommer quelqu’un de « zombie », ou Bill Gates, d’Antéchrist. Et c’est moins excitant que de marcher dans la rue avec une foule sous la surveillance de la police masquée. Mais de telles actions, non tempérées par des appels constructifs à la raison et à la conscience, font aussi courir le risque de guerre civile.
Par contre, des mots écrits calment et aident l’esprit à se focaliser, aide les gens à ne pas perdre leur sang-froid.
Lors de la libération de l’Inde, les mots écrits étaient une des plus importantes armes de non-violence du Mahatma Gandhi. « J’ai commencé à respecter un jour de silence par semaine afin de gagner du temps pour pouvoir m’occuper de ma correspondance, » raconte-t-il dans Autobiographie d’un Yogi. Chaque lundi il s’abstenait de parler pour se consacrer à l’écriture.
« Les lettres [de Gandhi] aux éditeurs de journaux sud-africains sont une leçon… sur la manière de combattre l’injustice dans un pays où les lois sont passées contre une partie de la population, sans jamais concerner les dirigeants eux-mêmes », dit V.N. Narayanan dans Peerless Communicator.
En résumé, oui, je suis d’accord avec Rose Davidson que nous avons besoin de hausser la voix. Mais nous ne pouvons parler plus fort que les médias dominants. A la place, ne pourrions-nous essayer de réveiller l’humanité des gens au travers de la lecture de papiers ?
Lire est une des choses qui nous sépare du reste du royaume animal.
Vraiment, lire active le cortex ventrolatéral frontal du cerveau, affirme l’Université d’Oxford, cortex impliqué dans un grand nombre de phénomènes cognitifs et du langage, et n’existe que chez les humains et les autres primates.
Aujourd’hui, nous avons un besoin vital de ce genre d’outil efficace et pacifique, capable de stimuler les plus hauts niveaux de la cognition, alors que nous sommes confrontés à un tel niveau de dissonance cognitive.
John C. A. Manley
Article original en anglais :
Protest against COVID Disinformation and Social Engineering, le 13 août 2020
Traduction : Pascal Sacré pour Mondialisation
Photo en vedette : pixabay.com
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Source: Lire l'article complet de Mondialisation.ca