par Marie-France de Meuron
Il est aisé pour le mental de capter un concept, lequel est défini et délimité par divers éléments concrets. Dans le cadre du coronavirus, les concepts de masque et de confinement sont apparemment faciles à transmettre et beaucoup de personnes s’y sont accrochés, comme si comprendre un concept apportait une bouée de sauvetage. Malheureusement, on ne navigue pas loin avec une bouée et elle ne résout pas le fait qu’on se trouve au milieu d’une étendue d’eau, qu’elle soit pure ou marécageuse, douce ou salée, même si on se sent momentanément en sécurité.
Seulement voilà, il est temps de revenir sur la terre ferme, dans notre existence bien plus diversifiée, plutôt que de barboter dans l’eau. Une fois que nous devons expérimenter ces concepts avec nos facultés humaines, d’autres dimensions apparaissent. L’existence retrouve sa complexité, sa mouvance, ses aspects variés et variables.
Ainsi donc, le bon sens s’applique par exemple à l’étude de la virulence du Covid 19.
Actuellement, beaucoup d’articles et de témoignages de diverses sources relatent la réalité vivante autour des masques. Pour commencer, il ne suffit pas de penser à l’efficacité des masques, il faut encore les fabriquer et les financer. Cela complique déjà pas mal les données, d’autant plus dans un monde où des investissements économiques se font au détriment des individus et où des entreprises ont été déplacées à l’étranger.
Ensuite, il faut expérimenter l’usage de ces masques. Dans quelles situations est-il opportun de les utiliser? Avec une telle question, on s’introduit dans les différents milieux concernés mais on récolte aussi des avis divergents. Dans un condensé très clair, par une vidéo d’une minute un médecin dit d’éviter l’usage de masques à des fins préventives.
Et puis, nous considérons la relation entre les personnes et voyons comment ce dispositif modifie les relations humaines : gêne de la parole handicapant les échanges, gêne de la lecture des lèvres pour les sourds, limitation du sourire et du bisou pour les relations affectives. D’autre part, cet objet de séparation entre les humains, présenté rationnellement comme respectant autrui, suscitent aussi des attitudes de rejet ou d’agressivité envers ceux qui ne le portent pas. Il confère une autorité facile à endosser pour ceux qui se sentent du côté des dirigeants, ce qui réduit la relation à un dialogue de pingpong.
Différents auteurs ont approfondi le sujet au niveau très concret et pratique. Ils permettent des voies d’accès au bon sens ! Ici, un article expliquant la structure du masque.
Une étude globale et très consciencieuse présente le masque dans l‘ensemble de la situation sanitaire et en relativise son pouvoir.
La question de son usage au niveau de la vie en société se pose : Obligation du masque, est-ce médical ou politique ? Et quel usage politico-économique ?
Les décisions politiques sont fluctuantes et il est juste de les placer dans le contexte en phase avec les étapes évolutives de l’épidémie. Actuellement, certains gouvernements relancent l’obligation de porter un masque. Evidemment, comme on teste beaucoup plus, il est possible de détecter de nouveaux cas, et encore, selon les régions. En réalité la virulence a beaucoup diminué et la mortalité ne fait plus la une des journaux. En fait, le bon sens voudrait qu’on libère les populations comme le coronavirus nous libère de sa virulence!
Dernières nouvelles : Les 27 pays membres de l’UE ont signé un accord historique fondé sur ….la fondation d’une dette commune et un concept magistral : relancer l’économie. Ce sont des dirigeants bien nantis qui prennent une telle décision mais qui ne demandent pas l’avis de leurs peuples qu’ils engagent pour une dette énorme à rembourser sur des décennies, par conséquent on hypothèque en plus l’avenir des descendants. N’est-ce pas un nouveau type de muselière qu’on leur destine….? Que devient le bon sens qui veut qu’on s’adapte aux conditions existentielles réelles?
En même temps (selon l’expression chère à Macron), la cathédrale de Nantes présente un incendie impressionnant. Quelle relation ? la foi des anciens qui bâtirent cette cathédrale ne semble plus habiter les lieux : on sait bien qu’actuellement, les cathédrales ne sont plus animées par l’animation fervente des croyants. En outre, dans l’événement de Nantes, ce sont les grandes orgues qui ont brûlé, donc la musique puissante qui permettait à tout l’environnement de vibrer d’énergies harmonieuses. Evidemment, l’accord des 27 calcule la relance de l’économie, en principe, alors que certains émettent des doutes quant aux catégories de destinataires concernés. Ainsi la croyance des 27, basée sur des mécanismes calculateurs où le bon sens ne semble pas primer, ne va-t-elle pas partir en fumée un jour ou l’autre?
Nous arrivons à la relation de l’individu porteur d’un masque, en relation avec lui-même et tout ce qu’il vit, ce qu’il ressent sensoriellement et affectivement du fait de respirer dans ce dispositif à visée sanitaire.
Revenir au bon sens, c’est revenir à nos sens! Tous ceux qui prennent des décisions le font trop souvent en se basant sur des calculs, des statistiques, des modélisations. Tous ceux qui détiennent une autorité politico-juridique devraient connaître ce que vivent réellement les organismes à qui ils imposent le masque. Ils pourraient faire l’expérience que ce père – s’inquiétant des effets du masque sur son fils de 11 ans – présente dans une vidéo riche de bon sens
Ce qui relève de l’odorat n’est pas seulement le sens activé par la respiration mais un sens plus subtil : le flair. En nous muselant, les masques, en plus de nous limiter la respiration, nous privent de notre flair. N’est-ce pas un Droit de l’Homme de pouvoir jouir de toutes ses facultés humaines?
source:https://mfmeuron.blog.tdg.ch/archive/2020/07/20/pour-le-retour-du-bon-sens-307663.html#more
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