Le paradoxe Tesla: qu’est-ce qui se cache derrière l’énorme valeur de l’entreprise?

Le paradoxe Tesla: qu’est-ce qui se cache derrière l’énorme valeur de l’entreprise?

par Pierre Duval

Le constructeur automobile électrique Tesla occupe moins de 1% du marché automobile mondial, mais sa valeur est déjà trois fois supérieure à la capitalisation de tous les constructeurs automobiles américains. Pour les experts, le taux de l’action Tesla représente une bulle spéculative. Et une bulle, c’est fait pour éclater.

La société automobile Tesla a été à l’honneur ces derniers temps. Ses actions ont affiché une croissance sans précédent. Pour preuve, il suffit de dire que la capitalisation a augmenté de 330% depuis le 18 mars et de 730% depuis juin dernier. Il y a à peine quelques semaines, la société Tesla a dépassé Toyota en valeur et est devenue, toujours en valeur, le plus grand constructeur automobile au monde. La capitalisation boursière de Tesla (278 milliards de dollars) représente désormais environ un tiers de la capitalisation totale des constructeurs automobiles des États-Unis, d’ Europe et du Japon. Ces calculs sont fournis par la Deutsche Bank. De plus, l’augmentation de capitalisation de Tesla depuis mars est comparable à huit fois celle de Ford ou de vingt-sept fois celle de Renault. Enfin, Tesla représente dans l’indice S&P 500 plus de trois fois la taille du secteur automobile. Il semblerait que derrière tous ces records de marché, on devrait y avoir une sorte de succès unique dans les activités de l’entreprise elle-même. Mais nous ne le voyons pas. Par exemple, selon la même Deutsche Bank, la part de Tesla sur le marché mondial de l’automobile, bien qu’elle soit passée de 0,1% en 2017 à 0,8% attendu en 2020, reste extrêmement insignifiante. En comparaison, Volkswagen détient environ 14% du marché.

Quel est donc le secret ou le paradoxe de la croissance du cours de l’action Tesla? L’idée elle-même est très simple. Les voitures électriques sont l’avenir, donc cette idée d’investissement est très facile à vendre aux clients des sociétés d’investissement. De plus, Tesla est une marque bien promue et reconnaissable, c’est pourquoi son action a été si activement achetée par les clients de la plateforme Rebinhood ces derniers temps. Selon Robintrack.net, qui recueille des données sur l’activité des traders de plateforme, le 13 juillet, dix mille personnes ont acheté les titres de la société d’Elon Musk par heure. Le nombre total d’utilisateurs de l’application Robinhood, qui, d’une manière ou d’une autre, possèdent des actions Tesla, dépasse les 450 000 personnes. Récemment la société Robinhood était très populaire. Cette dernière, grâce à une application mobile, donne accès aux marchés financiers à tout le monde sans demander des commissions. Apparemment, les principaux investisseurs, utilisant cette application, sont des personnes sans connaissance approfondie des outils financiers. On sait qu’ils investissent souvent dans des actions d’entreprises en faillite, simplement parce que leur prix a beaucoup baissé. Ils participent également activement à tout mouvement fort, même s’il est évidemment voué à l’échec. A titre d’exemple, Business Insider Allemagne écrit dans sous le titre «L’ action Tesla: envolée ou chute?» que «Tesla est en plein essor» et qu’ «en quelques mois, la valorisation du constructeur automobile est passée de 75 milliards de dollars (fin 2019) à 185 milliards de dollars (à ce jour)», que «l’action Tesla change de mains pour environ 1000 $ après un «crash coronavirus» au cours duquel elle a été échangée à seulement 300 $. Elon Musk a presque doublé son capital de 24 milliards de dollars à 42 milliards de dollars en quelques mois seulement». Mais, les experts tirent le signal d’alarme.

Dans un message destiné aux clients, Adam Jonas, analyste pour la société d’investissement Morgan Stanley, a maintenant exhorté, sur le site Forbes face à l’action Tesla, de ne pas agir comme si il ne s’agissait que d’une simple société de technologie. Adam Jonas pense que le taux actuel de l’action Tesla est trop élevé. Déjà le 12 juin dernier, Morgan Stanley, comme précisé dans Marketwatch a rétrogradé l’action de Tesla à une sous-pondération. Dans le même temps, les employés de l’entreprise, eux-mêmes, ne croient pas trop aux perspectives de Tesla. Dans tous les cas, une telle conclusion peut être tirée des rapports sur les transactions des soi-disant initiés. Au cours de l’année écoulée, presque tous les top managers ont vendu des actions ou exercé des options. Aux États-Unis, les actions de gestion sur titres sont soumises sous la forme d’un rapport au régulateur. Il faut ajouter que le lundi 13 juillet dernier, juste au moment où les particuliers achetaient des actions par lots, la capitalisation de Tesla s’est finalement effondrée, et maintenant elle est déjà 15% inférieure à ses sommets. Mais les principales nouvelles attendent les investisseurs dans la semaine à venir. La société Tesla présentera un rapport financier qui fournira matière à réflexion et des réponses à la question principale qui consiste à savoir à quel point a société Tesla est surévaluée?

Cependant, même maintenant, certains chiffres parlent d’eux-mêmes. En raison d’une forte baisse dans l’ensemble des ventes de véhicules, les immatriculations de véhicules électriques Tesla en Californie ont chuté de 48% d’une année sur l’autre à 9774, selon le cabinet d’études de marché Cross-Sell. La valeur réelle de Tesla est donc probablement beaucoup plus faible et la croissance actuelle correspond à une bulle banale.

Pierre Duval

source:http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1799

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