Pour en finir avec les deux capitaines

Pour en finir avec les deux capitaines

Bonhomme. Crounche. Crochet. Cosmos. Achab. Nemo. Haddock. Sparrow. Phasma. Caverne. Flam. Kirk. Patenaude. America.

Aucun ne va à la cheville du capitaine d’une équipe sportive désigné glorieusement par son entraineur ou par ses pairs. Voilà un véritable héros. L’un de ces modèles s’avère toutefois en voie d’extinction : le capitaine de repêchage.

Popularisé dans les cours d’éducation physique d’une époque pas si lointaine, ce concept demandait d’abord la sélection de deux élèves par le professeur. Nommés capitaines, ils avaient maintenant la tâche ingrate de choisir un à un les joueurs de leur équipe (de ballon prisonnier/chasseur, canadien, etc.). Les meilleurs partaient en premier, les moins populaires à la fin. Cette pédagogie douteuse est heureusement un art qui se perd… On le déconseille maintenant dans les facultés d’enseignement.

Cet article provient du magazine de juillet 2020.

J’aimerais pourtant le recycler autrement dans nos vies personnelles. Imaginez que l’on vous nomme capitaine (bravo !) et que vous devez choisir les personnes de votre entourage que vous affectionnez le plus. Qui arrive en dernier ? Faisons l’exercice dans quelques équipes de votre vie.

Le voisinage — Vous ne connaissez probablement pas le prénom du voisin qui arrive à la fin de la liste (au fait, connaissez-vous le nom de vos voisins ?). L’heureux élu pourrait avoir le droit à un sourire initialement non réciproque, puis à une conversation de palier ou d’entrée asphaltée. Vous avez préparé du dessert en trop ? Une pointe ou deux pourraient se retrouver chez ce voisin que l’on imaginait mesquin.

Le boulot ou l’école — Derrière la figure la plus antipathique du bureau ou de la classe se cachent certainement des qualités. Ne vous fiez pas aux réputations et démontrez un intérêt pour cette personne par de simples paroles ou gestes. Cela ne veut pas dire que vous deviendrez les plus grands copains, mais vous contribuerez à retirer le noir de la laine du mouton.

Les amis — Les aléas de la vie nous amènent parfois à perdre de vue des proches. Un courriel ou un appel (vivement la seconde option) peut dissiper la brume en quelques secondes. Qui est cet ami lointain qui a le plus besoin de vous ?

La famille — Si c’était le cousin germain vivant maintenant au Dakota du Sud, ce serait si simple. La réalité se veut tout autre… La personne à la fin de la liste est peut-être l’un de vos parents ou de vos enfants, votre conjoint peut-être. Invitez-la à partager une crème glacée dans votre jardin (à deux mètres, bien sûr). Au parc, à la maison ou au CHSLD, l’endroit importe peu : c’est votre premier pas qui compte.

Vous croyez ne pas avoir l’étoffe de capitaine pour ces défis ? Dites-vous que, si Brian Gionta a pu porter le C pour le CH, n’importe qui peut le devenir ! De plus, vous n’avez pas besoin d’être seul ; regardez autour de vous : il y a surement des A brodés sur le cœur qui n’attendent que d’être appelés.


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À propos de l'auteur Le Verbe

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