Finis les échanges à fleurets mouchetés.
La répétition des attaques américaines contre la Chine et leur violence graduelle ont poussé Pékin à réagir fermement, jeudi dernier. C’est ainsi que la dernière déclaration du secrétaire d’État Mike Pompeo selon lequel Pékin « n’a pas dit au monde la vérité sur le Covid-19 », en fait, une litanie du président Trump, sans cesse relayée par son collaborateur le plus en vue, au plan diplomatique, a conduit Zhao Lijian, porte-partole du MAE chinois à déclarer que ces propos démontrent, « une fois de plus, la nature de Pompeo qui est de mentir et de tricher ».
Jusque-là, le verbe semble assez habituel mais la suite tranche avec les réactions, plutôt mesurées, de Pékin. « Parlant de la crédibilité, les États-Unis, sous le slogan de « L’Amérique d’abord », avaient, à plusieurs reprises, abandonné leurs propres engagements et obligations internationaux, se retiraient, fréquemment, des traités et des organisations internationales, et étaient devenus le plus grand fauteur de troubles ces dernières années », a, ainsi, asséné Zhao Lijian, dans le cadre d’un point de presse, avant de porter l’estocade, en s’interrogeant sur des sujets autrement moins connus, même s’ils relèvent d’une guerre froide qui ne dit pas encore son nom, entre Occidentaux, d’une part, Chine et Russie, d’autre part.
« S’agissant des faits, je voudrais demander si le gouvernement américain pourrait dire la vérité et expliquer au peuple américain et à la communauté internationale les questions telles que le bio-laboratoire de Fort Detrick et EVALI, et ses laboratoires biologiques, dans le monde entier », s’est interrogé, sur un air faussement ingénu, Zhao Lijian qui s’est fait, visiblement, un point d’honneur à enfoncer le clou, « en ce qui concerne la responsabilité : le nombre confirmé de cas de COVID-19, aux États-Unis, a dépassé les 3 millions, avec plus de 130 000 décès, et le gouvernement américain en porte la responsabilité absolue », souligne-t-il incidemment…
Mais ne raccrochez pas, le meilleur est à venir.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères va, en effet, abandonner les gants, pour le round final, en avouant, avec un sens aigu de la réplique, « dans toutes ces circonstances, je ne peux pas comprendre pourquoi des gens comme Pompeo parlent encore sans vergogne de crédibilité, de faits, et de responsabilité », même et jusque dans les moments où « la Chine a exhorté les États-Unis à écouter les voix de l’opposition forte à son retrait fréquent des traités et des organisations ».
Surfant sur la transparence et la bonne volonté éprouvée de Pékin qui, dès l’apparition de la « pandémie » de Covid-19, a informé l’OMS, puis échangé régulièrement avec elle « les faits pertinents », le diplomate constate que la falsification des faits et le rejet du blâme ne suffisent pas à masquer les erreurs de l’administration Trump dans la gestion de l’épidémie.
« Cela ne fera que permettre au monde de se rendre compte de l’hypocrisie, de l’arrogance et de l’ignorance de certaines personnes, aux États-Unis », a, alors, conclu le porte-parole, fermant une parenthèse qui demeure, pour ainsi dire, entrebâillée…
source : http://lexpressiondz.com
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