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Des magasins pillés, des bureaux incendiés, des distributeurs d’argent éventrés et des voitures de police vandalisées – voici les conséquences des plus importantes émeutes de ces dernières années aux Etats-Unis. Les troubles qui ont éclaté à Minneapolis (capitale de l’Etat du Minnesota) après la mort d’un habitant afro-américain tué par la police ont rapidement dégénéré en échappant au contrôle des autorités.
Cinq jours après l’incident, des échauffourées violentes entre les manifestants et la police se déroulent à présent dans 30 grandes villes américaines, dont Atlanta, Washington, Denver, Dallas, Detroit, New York, Los Angeles, Las Vegas et Seattle. L’envergure sans précédent de la révolte a poussé les autorités de plusieurs Etats à décréter l’état d’urgence, ainsi qu’à faire appel à la Garde nationale et à l’armée afin de stabiliser la situation.
Mardi dernier, les réseaux sociaux ont littéralement explosé après la diffusion de la vidéo enregistrée par des témoins au moment de l’interpellation par des policiers de Minneapolis de l’Afro-Américain George Floyd, 46 ans. L’un des policiers a mis son genou sur le cou de l’interpellé non armé et n’opposant aucune résistance. En dépit de nombreuses demandes du citoyen menotté de le laisser respirer, les forces de l’ordre ont maintenu George Floyd dans cette position pendant plusieurs minutes, après quoi il a perdu connaissance. Mais arrivé à l’hôpital les médecins n’ont pas réussi à le ranimer. Cet événement tragique a immédiatement rappelé la ségrégation raciale cachée dans la société américaine. Contrairement aux déclarations concernant l’égalité civile aux Etats-Unis, le deux poids deux mesures continue de se manifester très douloureusement envers la population noire du pays dans la vie quotidienne des Afro-Américains. En réalité, leurs droits continuent d’être mesurés dans un autre système de coordonnés dont il n’est pas convenu de parler publiquement aux Etats-Unis.
Sous les slogans « Je ne peux pas respirer » (derniers mots du défunt), les représentants en colère de la population noire américaine ont rapidement passé des manifestations pacifiques aux pogroms et au maraudage. L’épidémie de coronavirus qui perdure dans le pays et la hausse du taux de chômage qu’elle a provoquée, selon les observateurs, n’ont fait que jeter de l’huile sur le feu des troubles qui ont commencé.
Bien que les autorités aient limogé l’officier responsable de l’interpellation qui a mal tourné, puis l’ait inculpé pour meurtre, cela n’a pas permis de calmer la communauté afro-américaine. Mercredi déjà, des émeutiers ont capturé et brûlé le commissariat de police de Minneapolis, ont pillé les magasins locaux et ont entièrement paralysé la vie de la ville. La police a réagi en tirant des balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène et des grenades cataplexiantes. Ces fusillades ont ont fait au moins un mort et plusieurs blessés.
Des échauffourées ont éclaté même directement devant la Maison blanche à Washington. Près de mille manifestants réunis dans la nuit de samedi à dimanche devant la résidence présidentielle scandaient « Les policiers racistes doivent partir », puis ont brûlé un drapeau américain et ont tenté de franchir les barrières en jetant des pierres et des bouteilles sur les agents de sécurité.
On ignore si le président américain Donald Trump a observé cette situation, mais il a félicité sa sécurité, tout en menaçant les manifestants de « chiens méchants » et d’ »arme la plus meurtrière ». « Quand commencent les pillages, commencent les tirs », a également écrit le dirigeant américain sur Twitter en qualifiant les manifestants de « bandits ».
Ces commentaires du président, accusant de surcroit ses opposants politiques démocrates de complaisance au chaos, ont encore plus mis en colère les manifestants et ont renforcé la division dans une société déjà polarisée, a écrit le quotidien New York Times.
En ce qui concerne les exigences des manifestants de « justice », ils peuvent difficilement compter sur leur accomplissement par les autorités américaines. Car la pratique de la poursuite pénale des policiers américains ayant abusé de la force envers des Afro-Américains indique que la plupart parviennent à rester en liberté. Ainsi, l’officier qui a tiré 12 fois sur Michael Brown non armé a été acquitté parce qu’il agissait en état de « légitime défense ». Le même verdict a été prononcé sur une autre affaire résonnante de meurtre, en février 2012, de l’Afro-Américain Trayvon Martin, 17 ans, par l’agent de sécurité George Zimmerman.
source:http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1640
Source: Lire l'article complet de Réseau International