Chloroquine : l’ancien ministre Philippe Douste-Blazy maintient sa position pro-Raoult

Chloroquine : l’ancien ministre Philippe Douste-Blazy maintient sa position pro-Raoult

Le médecin Philippe Douste-Blazy reste droit dans ses bottes. Après avoir encouragé le gouvernement à faciliter la prescription de l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19, l’ancien ministre de la Santé et du ministère des Affaires étrangères reste fidèle à cette position, alors que le gouvernement a abrogé le décret du 11 mai fixant des dispositions dérogatoires pour la prescription du médicament.

Après avoir pris la défense du traitement sur France bleu le 27 mai, il a également tenu le même discours dans un entretien pour Thinkerview le même jour. Au cours de l’interview, Philippe Douste-Blazy regrette d’abord le «syndrome du principe de précaution» qui sévit en France. Selon lui, il ne devrait pas s’appliquer ici, et ce même si l’hydroxychloroquine a été critiquée par certains scientifiques pour des effets secondaires sur le plan cardiaque. 

Philippe Douste-Blazy défend ainsi le professeur Didier Raoult. Pour lui, celui-ci a donné le médicament à des gens qui sont en «stade précoce, tout en enlevant ceux qui ont des contre-indications à l’hydroxychloroquine». Pour cela, Didier Raoult fait un électro-cardiogramme dès le départ, précise Philippe Douste-Blazy. Le cardiologue critique également l’étude du Lancet qui a poussé à mettre à l’index l’hydroxychloroquine, se posant des questions sur son financement et ses délais, le dernier patient observé ayant été admis le 14 avril : «Qui a les moyens aujourd’hui de payer […] de sortir un étude dans le Lancet le 19 mai. Déjà ça, c’est une prouesse extraordinaire et qui coûte très cher.» Il critique aussi l’étude parce qu’elle ne respecterait pas le protocole de Didier Raoult. Par exemple, selon Philippe Douste-Blazy, Didier Raoult administre le médicament «les trois premiers jours» alors que dans l’étude du Lancet c’est au «neuvième ou dixième jour». «Je ne dis pas que l’hydroxychloroquine c’est bien, mais le procès est très bizarre», ajoute l’ancien ministre.

«Sur les 4 000 cas que [Didier Raoult] a pris, il n’y a pas un seul accident», complète Philippe Douste-Blazy qui se pose des questions sur les laboratoires : «Regardez ce qui se passe au niveau des laboratoires, vous avez des laboratoires qui avaient des molécules antivirales, […] si leurs molécules marchent, dans une épidémie comme celle-là, mondiale, ça peut être le jackpot. Ce sont des gens qui travaillent aujourd’hui dans la bourse, dans les cabinets financiers. Et comment sont évaluées aujourd’hui ces boîtes ? Elles sont évaluées par la bourse. Si jamais un médicament [présente] un effet secondaire, l’action [du laboratoire] perd 25% dans la nuit. Si, à l’inverse, un laboratoire dit qu’il a trouvé un médicament fantastique pour le Covid, sa valeur prend quatre milliards.»

Pour le protocole de Didier Raoult, il insiste : «Il n’y a aucune preuve qui montre que cela ne marche pas, dans le cas où [l’hydroxychloroquine serait utilisée] au début, dès les premiers jours, et chez les gens qui n’ont pas de contre-indications cardiovasculaires.»

Le 3 avril, Philippe Douste-Blazy avait lancé une pétition, adressée au gouvernement et recommandant de faciliter la prescription de l’hydroxychloroquine pour les patients atteints du Covid-19. Elle a reçu plus de 200 000 signatures.

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