C’est le gros buzz politique du moment, qui ferait, si l’on en croit la presse mainstream, frissonner d’angoisse l’Élysée. Face à Macron en 2022 il pourrait y avoir une personnalité populiste issue de la société civile, passablement énervée par la tournure des événements depuis 2017. Après l’opération « Zemmour », l’opération « Onfray », et maintenant l’opération « Bigard », on sent que les ingénieurs sociaux du pouvoir profond essayent de se sortir les doigts du cul.
La présidence Macron est objectivement ce qui est arrivé de pire à la France sous la Ve République. Il a fait fort, le petit prince des médias et de Rothschild : il a éclaté en nuisance Sarkozy, Hollande et Valls réunis. Maintenant, après avoir écrasé son opposition officielle (par le biais d’une justice obéissante), vidé la droite et la gauche de leur substance, il vérifie que rien du côté du peuple ne viendra bouleverser l’agenda de sa réélection établi par une partie des forces occultes. Car toutes ne sont pas macronistes.
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Au besoin, il devance l’appel, et tente de contrôler les colères et ceux qui les représentent, ou pensent les représenter. Car Bigard a beau être (encore) populaire, on sent que ce n’est pas non plus le révolutionnaire anti-pouvoir profond. Un Trump français, de ce côté-là, ne montre pas encore le bout de son nez. Mais des bulles souverainistes se forment et éclatent çà et là, montrant qu’un mouvement général est peut-être en voie de structuration.
« Franchement, nous, on est des saltimbanques ; moi, je crois qu’il faut qu’on reste dans notre rôle de saltimbanques. Si on veut rendre heureux les gens, si en faisant notre métier, si en les faisant rire, en les amusant, si en leur faisant des textes, je crois que là y a un problème d’ego qui me dépasse, je pense qu’on va se retrouver avec plein de candidatures, ça rime à rien, c’est pas parce que Coluche l’a fait une fois, y a d’autres manières pour défendre les gens parce qu’il y a vraiment des gens à défendre.
Moi, c’est pas à ça que je pense en ce moment : en ce moment, je pense à tous mes potes qui sont intermittents, qui sont musiciens, qui ont des petites boutiques, qui mettent la clé sous la porte et comme je disais à votre collaborateur tout à l’heure, pendant des mois on a vu à la télévision le chiffre des gens qui mouraient du Covid, je sais pas si on va mettre tous les soirs à partir de septembre les gens qui vont se suicider parce que ça va pas… »
Patrick Sébastien a raison : la bulle spéculative sur des candidatures venues des people montre que la politique est descendue d’un cran, pour ce qui concerne sa partie mainstream. On sait, et on est bien placés pour le savoir, que le débat politique de haut niveau se situe aujourd’hui sur le Net, et E&R en fait partie, menant parfois la danse. Il se peut donc tout à fait que l’hypothèse Bigard ou l’hypothèse Hanouna ne dérangent pas du tout le pouvoir profond, même si elles peuvent irriter Macron.
En outre, on devine qu’une ingénierie est en cours quand les portes des médias s’ouvrent devant une idée, une personnalité, un mouvement : Mélenchon a été laminé par la presse (de gauche) en 2012 car il gênait la candidature Hollande, mais il a été loué par les mêmes en 2017 car il mangeait une partie du pain populiste de Marine.
En 2020, après avoir été littéralement boycotté par les médias, en commençant par Europe 1, la station affaiblie par le sionisme, voici que Bigard est partout ! Signe qu’un ordre a été donné de le laisser parler, peut-être pour affaiblir le pouvoir présidentiel… Mais ça, Bigard le sait-il lui-même ?
La relation entre Macron et Bigard, par Le Figaro :
« Le premier appel de la présidence à Jean-Marie Bigard remonte à juillet 2018.
“J’étais dans ma voiture, quand je reçois un appel de Brigitte Macron. Je m’arrête sur une aire d’autoroute, raconte l’humoriste. Là, elle me dit qu’avec le président ils ont vu la vidéo que j’ai postée, où je demande qu’on sauve la maternité de Guingamp. J’avais même dit que j’étais prêt à aider s’il n’y avait pas assez de naissances ! Je finance une maternité sur mes propres sous au Burkina Faso, alors on ne va pas fermer des établissements en France !”
Au bout du fil, la première dame poursuit : “Votre message a été entendu. Ce ne sera pas un coup d’épée dans l’eau. On s’en occupe”.
Quelques jours plus tard, l’Élysée rappelle. “On me prévient alors que la maternité de Guingamp va rester ouverte, qu’elle a un sursis d’au moins deux ans”.
Bigard, du tac au tac : “Faites gaffe, je serai encore là dans deux ans !”“En s’adressant à des personnalités qui sont les porte-parole d’une France qui se sent déconsidérée et méprisée, Emmanuel Macron parle indirectement à ces gens et leur dit qu’il les prend au sérieux”, décrypte un proche du chef de l’État.
Une tactique qui ne fait pas l’unanimité. “Emmanuel Macron en fait beaucoup, avec tous ses coups de fil à Bigard et sa visite au médecin Didier Raoult, grince un ministre. Il veut montrer qu’il ne se coupe pas de leurs soutiens. Mais est-ce vraiment efficace ?” »
Dernière minute : Bigard s’en prend à Sébastien
« J’ai vu ce qu’il a dit sur BFMTV. Bon, il me chie un peu dessus. Il dit que j’ai déconné, que j’ai pété les plombs et que vraisemblablement je me suis laissé embarquer par mon ego. Mon cher Patrick, j’en ai autant à ton service »
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