« Les révolutions ne sont jamais le fait du peuple mais toujours celui d’une minorité organisée, politiquement formée et prête à en découdre »
Parce qu’une « minorité organisée, politiquement formée et prête à en découdre » ce n’est pas le peuple ? cette minorité ne peut-elle pas être issue du peuple ? et si cette minorité n’était autre qu’ E&R ? Pour rappel : La volonté générale n’est pas la volonté de tous.
« qui, par l’apparent bien-fondé de ses intentions, instrumentalise ou convainc le peuple ET obtient le support des corps constitués armés. »
Si le bien-fondé est « apparent » pour le peuple c’est que le peuple est immature. Or il n’y a pas de peuple immature par définition. Il faut donc bien être d’accord sur ce que l’on entend par peuple quand on passe à des questions plus concrètes comme le passage à l’acte d’une « révolution du peuple ». Et c’est tout le problème.
« Il faut donc pour avoir les moindres chances de succès une organisation qui infiltre et noyaute les corps constitués armés donc un projet politique solide pour convaincre. »
Pourquoi pas… mais ça prend du temps et ça demande donc de la patience. Patience qu’il est difficile de juguler quand le temps est justement compté…
Mais peut-être est-ce là la question ? Compté pour qui ? Compté pour quoi ? Le sens du sacrifice, l’importance accordé à son enveloppe terrestre, la foi en une verticalité transcendante, etc. se poseraient-ils comme conditions individuelles nécessaires à cette révolution tant espérée du peuple ?
Avec ces conditions en tout cas, le défaitisme et l’espérance romantique en prendraient déjà un sérieux coup.
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