Les États-Unis ont annoncé leur retrait d’un traité, qui permet de vérifier les mesures de limitation des armements des pays signataires. Moscou, accusé par Trump de ne pas avoir respecté ce traité, a dénoncé un « coup » porté à la sécurité européenne.
Les États-Unis se retirent du traité Ciel ouvert (Open Skies en anglais), visant à rendre plus transparentes les restrictions d’armements des pays signataires : c’est ce qu’a annoncé le 21 mai le locataire de la Maison-Blanche, Donald Trump. En cause ? « La Russie n’a pas respecté le traité », a accusé le président américain, ajoutant : « Donc tant qu’ils ne le respecteront pas, nous nous retirerons. »
« Un coup porté au fondement de la sécurité européenne », pour Moscou
Les accusations américaines invoquées pour justifier ce retrait sont « absolument infondé[es] », selon Vladimir Yermakov, directeur du département de la non-prolifération et de la maîtrise des armements au sein du ministère russe des Affaires étrangères, cité par l’agence Tass. Selon le haut responsable, ce n’est pas la première fois que les États-Unis présentent la Russie comme fautive de quelque violation, afin de justifier leur retrait d’accords sur la limitation des armements. « Nous sommes prêts pour une coopération d’égal-à-égal avec les États-Unis. Toutes les questions ont été réglées de manière adéquate dans le cadre du traité [Ciel ouvert] », fait-il également valoir.
Moscou, en outre, voit d’un mauvais œil ce retrait américain : « Le retrait des États-Unis de ce traité signifie non seulement un coup porté au fondement de la sécurité européenne mais aussi aux instruments de la sécurité militaire existants et aux intérêts essentiels de sécurité des alliés mêmes des États-Unis », estime le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexander Grushko.
Le traité Ciel ouvert, entré en vigueur en 2002, permet aux 34 pays signataires des accords de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe de survoler leurs territoires respectifs pour vérifier leurs mouvements militaires et les mesures de limitation des armements des uns et des autres.
Selon l’agence Reuters, les alliés des États-Unis au sein de l’OTAN et d’autres pays tels que l’Ukraine avaient pressé Washington de rester dans le traité, et cette décision de Donald Trump pourrait être source de tensions au sein de l’alliance militaire atlantique.
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