Soldat israélien tué en Cisjordanie : la destruction de maisons et les exécutions sommaires restent la norme

Soldat israélien tué en Cisjordanie : la destruction de maisons et les exécutions sommaires restent la norme

Source : Electronic Intifada, 12 mai 2020

Traduction : lecridespeuples.fr

Un soldat israélien est décédé mardi 12 mai après qu’une pierre ait été lâchée sur sa tête lors d’un raid à l’aube dans la ville occupée de Yabed, en Cisjordanie, près de Jénine.

Le soldat a été identifié par l’armée comme étant Amit Ben Ygal, âgé de 21 ans.

Des soldats de la brigade d’élite Golani menaient un raid pour arrêter quatre Palestiniens, deux soupçonnés d’avoir jeté des pierres et deux autres soupçonnés d’ « implication dans une organisation terroriste », selon le quotidien Haaretz basé à Tel Aviv.

Israël considère pratiquement tous les partis politiques palestiniens comme des organisations « terroristes » et estime que toute résistance à son occupation militaire est du « terrorisme », et donc un prétexte pour arrêter et harceler régulièrement les Palestiniens pour activités politiques ou manifestations.

Après l’arrestation des militaires, une pierre a été lancée sur la tête du soldat depuis le toit d’un immeuble. Il a été évacué par hélicoptère vers l’hôpital de Rambam dans le nord d’Israël, où il a été déclaré mort.

Les soldats de la brigade Golani ont déjà incité au meurtre de Palestiniens sur les réseaux sociaux, se sont vantés d’avoir causé un nombre record de victimes civiles palestiniennes et ont été impliqués dans la perpétration de crimes de guerre à Gaza.

Une vidéo diffusée par les médias israéliens montrerait Ben Ygal. Un groupe de soldats danse et chante : « Je suis fou ».

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Face au Hezbollah, ils font moins les fous…

Incitation à la haine et au meurtre

Le droit d’un peuple sous occupation militaire de résister à ses occupants est reconnu par le droit international, et ce droit s’étend aux Palestiniens.

Notamment, la résolution 35/35 de 1980 des Nations Unies « réaffirme la légitimité de la lutte des peuples pour l’indépendance, l’intégrité territoriale, l’unité nationale et la libération de la domination coloniale et étrangère et de l’occupation étrangère par tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée ».

Les dirigeants israéliens ont juré de se venger.

 « Comme pour tous les incidents similaires de ces dernières années, le bras long d’Israël atteindra le terroriste et lui fera rendre des comptes », a écrit le Premier ministre Benjamin Netanyahou sur Twitter.

« L’armée israélienne et les forces de sécurité mettront la main sur les terroristes dégénérés qui sont responsables de cela, nous réglerons le problème », a déclaré Naftali Bennett, ministre israélien de la Défense.

Le Président israélien Reuven Rivlin a utilisé un langage de vengeance pratiquement identique.

« Faire justice » et « régler les comptes » après de tels incidents s’est généralement traduits par des exécutions extrajudiciaires de Palestiniens accusés et des sanctions collectives à l’encontre de leurs familles et communautés, y compris des campagnes d’arrestation et des démolitions de maisons par vengeance.

Les châtiments collectifs sont un crime de guerre.

Un tel langage est couramment utilisé par les politiciens israéliens et le public, et équivaut à une incitation à la violence contre les Palestiniens.

Le plus souvent, Israël met ses menaces à exécution.

Châtiment collectif

Les forces israéliennes ont immédiatement commencé à effectuer des raids massifs et des campagnes d’arrestation de Palestiniens à Yabed.

Même lesenfants ne sont pas épargnés…
Des soldats israéliens détiennent des dizaines de civils palestiniens après avoir fait une descente dans leurs maisons dans la ville occupée de Ya’bad en Cisjordanie, plus tôt dans la journée.

Les forces israéliennes ont utilisé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes contre les Palestiniens de la ville.

Des dizaines de Palestiniens ont été arrêtés et au moins quatre ont été blessés par des balles en acier recouvertes de caoutchouc, a rapporté Haaretz.

La mort du soldat intervient quelques jours après que l’armée israélienne a démolile domicile d’une mère palestinienne en tant que mesure punitive pour un acte qui aurait été commis par son fils.

Qassam al-Barghouthi est accusé d’avoir participé à une explosion qui a tué un adolescent israélien près de la colonie juive de Dolev, au nord-ouest de la ville occupée de Ramallah, en Cisjordanie, en août dernier.

Les forces israéliennes ont soumis al-Barghouthi et trois autres à des tortures physiques et psychologiques après leur arrestation. Cela comprenait l’arrestation de membres de la famille pour faire pression sur les hommes détenus.

En décembre 2018, des soldats de l’occupation israélienne ont fait exploser une maison appartenant à Latifa Abu Humaid, veuve dans la soixantaine, dans le camp de réfugiés d’al-Amari près de Ramallah.

Son fils, Islam Abu Humaid, est accusé d’avoir fait tomber une dalle de marbre d’un toit lors d’un raid, blessant mortellement un soldat au début de l’année. Il a été condamné à la prison à vie.

Le frère d’Islam a été assassiné par les forces israéliennes en 1994 après avoir prétendument tué un officier du renseignement israélien à Ramallah, et d’autres membres de sa famille croupissent dans les prisons israéliennes.

Un Palestinien abattu

Pendant ce temps, les forces d’occupation israéliennes ont abattu un Palestinien au point de contrôle de Qalandiya séparant Ramallah de Jérusalem, en Cisjordanie occupée.

La police israélienne a prétendu qu’il tentait de mener une attaque à l’arme blanche lorsqu’il a été blessé par balle et gravement blessé.

Il a été identifié par les médias locaux comme Haitham Ibrahim Ahmad Balal.

Les médias locaux ont diffusé des vidéos prises peu de temps après qu’il a été abattu.

Elles montrent le Palestinien gisant sur le sol, neutralisé mais en mouvement.

Les images ne montrent pas qu’il ait reçu le moindre soin.

Les forces d’occupation ont habituellement refusé les premiers soins aux Palestiniens qu’ils avaient abattus, les laissant se vider de leur sang, ce qui est une forme d’homicide illégal.

Malgré le fait qu’aucun soldat israélien n’ait été blessé lors de l’incident, comme dans de nombreux cas précédents où un présumé attaquant palestinien avait été abattu, le même langage d’incitation a été utilisé par le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld pour décrire le Palestinien blessé.

Au poste de contrôle de sécurité de Kalandia, #Jérusalem, un terroriste a tenté de commettre une attaque à l’arme blanche. Terroriste abattu, la police sur les lieux.

Voir également : Après Youtube & Facebook, Vimeo bannit les vidéos de Nasrallah et ‘Le Cri des Peuples’

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À propos de l'auteur Le Cri des Peuples

« La voix des peuples et de la Résistance, sans le filtre des médias dominants. »[Le Cri des Peuples traduit en Français de nombreux articles de différentes sources, principalement sur la situation géopolitique du Moyen-Orient. C'est une source incontournable pour comprendre ce qui se passe réellement en Palestine, en Syrie, en Irak, en Iran, ainsi qu'en géopolitique internationale.]

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