Le bien, le mal et les McDo au temps du virus

Le bien, le mal et les McDo au temps du virus

par Isabelle Falconnier.

Ouf ! Nous avons démasqué les méchants, débusqué nos nouveaux ennemis, mis au jour les criminels grimés en bons pères de famille ! À peine les McDo et autres enseignes de fast-food rouvertes, que les foudres de la bien-pensance et du mépris se sont abattues sur les gourmands qui ont eu l’outrecuidance d’avoir envie d’un hamburger ou de nuggets, et de la satisfaire. Quel crime ne commettaient-ils pas en attendant sagement leur tour sur le trottoir ou dans leur voiture ! Quel outrage aux bonnes mœurs ! Quelle provocation à la vertu des purs et à la pureté des vertueux !

Stigmatisés dans les médias, hués sur les réseaux sociaux – « J’ai honte d’être humaine quand je vois ça », « Mort aux cons », ai-je même lu -, érigés en contre-exemples de ce que notre société aurait de pire, ils sont les révélateurs involontaires de la nouvelle morale issue de la crise printanière. Le Covid-19, et tout ce qui s’ensuit, a ses nouveaux bons, ses nouveaux méchants, son échelle de valeur, sa sacro-sainte doxa, dont il ne faut surtout pas s’éloigner de peur de déplaire à ses ayatollahs.

Je résume :

Faire la queue au McDo ? MAL

Faire son pain en prétendant qu’il est aussi bon que celui du boulanger ? BIEN

Se précipiter chez Hornbach ? MAL

Tondre son gazon sans demander la permission à ses voisins intellectuels ? MAL

Entasser chez soi levure et kilos de farine de sarrasin ? BIEN

Avoir eu peur de manquer de papier toilette ? MAL

Passer 4 heures pour acheter ses salades à la ferme plutôt que 5 minutes au supermarché du quartier ? BIEN

Militer pour la réouverture des librairies indépendantes le même jour que les coiffeurs ? BIEN

Militer pour la réouverture des librairies indépendantes-mais-qui-s’appellent Payot le même jour que les coiffeurs ? MAL

Affirmer que la décroissance fait le bonheur de l’humanité parce qu’on n’est pas allé chez Zara depuis 6 semaines ? BIEN

Lire Philosophie Magazine pour donner du sens à sa vie ? BIEN

Jouer à Fortnite toute la journée parce que c’est le pied ? MAL

Penser que l’on va fissa reprendre le cours de nos vies imparfaites ? MAL

Affirmer que les nettoyages de printemps font autant de bien qu’une psychanalyse ? BIEN

Se réjouir que sa femme de ménage reprenne du service ? MAL

Etc, etc.

Ce Jugement Dernier élitiste et prétentieux qui prédit l’enfer à ces simples consommateurs de hamburgers prouve hélas qu’il n’y a pas de monde d’avant et de monde d’après le Covid. Comme avant ce virus, comme après ce virus, comme toujours, il y a ceux qui savent, qui jugent, décident du camp du bien et du mal, s’érigent en exemples et conspuent les autres – tout en souhaitant que tout change, et que ce printemps bouleversé annonce l’avènement d’un monde nouveau.

Mais, cela va sans dire, un monde à leur image, qui leur ressemble, un monde qui joue selon leurs règles et obéit à leur système de valeurs. C’est oublier que le meilleur des mondes s’arrête le plus souvent au paillasson devant notre porte, et qu’il est synonyme d’enfer pour les autres. Applaudir les autres, c’est bien, leur foutre la paix (@FabriceMidal), c’est encore mieux.

source : https://bonpourlatete.com

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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