La « relance » économique après le confinement meurtrier

La « relance » économique après le confinement meurtrier

Cet article du quotidien Le Devoir de Montréal indique la voie capitaliste du futur économique et commercial après l’effroyable confinement meurtrier que se sont infligés plus d’une centaine de pays à travers le monde alors que leur économie nationale battait  déjà la chamade avant l’auto flagellation meurtrière. L’impérialisme chinois sortira vainqueur de cet affrontement mondial dont le dernier round a commencé lors de la crise financière de 2008 et qui connaitra son dénouement après ce confinement meurtrier mondialisé.

Il existe une économie qui a déjà entrepris sa sortie de crise de la COVID-19  (sic) depuis un certain temps et qui pourrait aider les entreprises québécoises à en faire autant, rapportent des observateurs. Elle s’appelle la Chine… et sa Nouvelle Route de la soie, le Plan Marshall du XXIe siècle.

« L’économie chinoise est vraiment repartie. En fait, elle n’a presque jamais arrêté ici, à Shanghai », a rapporté mardi, en entretien téléphonique au Devoir depuis la métropole chinoise, Carl Breau, président du Groupe Saimen.

Forte de 80 employés répartis dans des bureaux et des usines d’assemblage à différents points de la Chine ainsi qu’à Montréal, sa PME aide notamment des entreprises technologiques étrangères à prendre pied dans la seconde économie mondiale, y assemble de l’équipement électronique, et y aide l’organisation de grands spectacles et événements.

« Alors qu’une telle chose est encore totalement hors de question chez nous, on s’attend à ce que le parc de Disney [de Shanghaï] reprenne ses activités d’ici une dizaine de jours ; les musées n’ont jamais fermé leurs portes et l’on parle recommencer à tenir de grands événements en juin ou en juillet », poursuit l’ingénieur.

« Je comprends que les entreprises québécoises ont beaucoup été dans la gestion de la crise, ces dernières semaines, dit Carl Breau. Mais maintenant qu’elles peuvent lever les yeux et commencer à planifier la reprise, elles feraient peut-être mieux de ne pas trop attendre les États-Unis ou l’Europe, où le redécollage s’annonce lent et difficile, et regarder plutôt du côté de la Chine. »

Conditions favorables

Jean-François Lépine avait un message similaire à livrer, mardi midi, dans le cadre d’une visioconférence organisée par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM). « Il est extrêmement important de profiter de la reprise en Chine », a martelé le directeur des représentations du Québec dans le pays.

Les conditions s’annoncent même favorables, a-t-il expliqué. Non seulement l’escalade de la tension commerciale et diplomatique à laquelle on avait assisté en 2019 dans la foulée l’affaire de Huawei était en voie de se résorber à la fin de l’année, entre Pékin et Ottawa, mais le Canada a continué de marquer des points auprès des Chinois lorsqu’ils traversaient eux-mêmes la crise du coronavirus.

On a, en effet, beaucoup apprécié en Chine que, contrairement à plusieurs autres pays, dont les États-Unis, le Canada n’ait pas fermé ses aéroports aux vols commerciaux chinois, ni accusé Pékin et l’Organisation mondiale de la santé de complicité dans une soi-disant tentative de camouflage dans les premiers jours de la pandémie.

Malgré tout durement touchée en début d’année, la Chine est aujourd’hui « en mode aide massive à la relance économique », mais pas de la même façon que lors de la dernière récession de 2008, a noté Jean-François Lépine. Plutôt que de se sortir de la crise en musclant ses exportations, les autorités chinoises comptent cette fois-ci sur une stimulation de sa consommation intérieure qui peut compter notamment sur une nouvelle classe moyenne de 450 millions de personnes. Plus riches, mais secoués aussi par la crise sanitaire et économique, ces consommateurs chinois se montrent plus intéressés par les biens de meilleures qualités, les produits de niche et les valeurs environnementales.

Pékin entend également poursuivre son ascension dans les chaînes de valeurs mondiales en continuant le développement de ses secteurs de l’innovation, de la technologie et du développement durable.

Les deux font la paire

De ce point de vue, « la Chine est dans un mode de développement qui correspond beaucoup à ce qu’on est en mesure d’offrir », a souligné le diplomate québécois qui cite notamment le savoir-faire des entreprises du Québec en intelligence artificielle, en optique, en technologie de l’environnement et en biotechnologie, mais aussi dans les secteurs de la création artistique, du Cirque du Soleil à Moment Factory, en passant par le théâtre pour enfant « très populaire en Chine ».

Déjà le deuxième partenaire commercial du Québec après les États-Unis, la Chine pourrait doubler ses importations de biens et services si les entreprises québécoises savent se montrer suffisamment ambitieuses et déterminées et qu’elles profitent des difficultés qu’il y a encore à voyager pour au moins reprendre contact avec leurs partenaires d’affaires chinois sans plus tarder, ou commencer à s’en chercher.

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