Si vous êtes au Sud, n’allez pas au Nord – si vous êtes au Nord, n’allez pas au Sud

Si vous êtes au Sud, n’allez pas au Nord – si vous êtes au Nord, n’allez pas au Sud

Le Dr Horacio Arruda, Directeur national de Santé du Québec, et M. François Legault, Premier ministre du Québec.

CAROLLE ANNE DESSUREAULT :

Le Premier ministre du Québec a transmis un message fort clair : Restez dans votre région afin de nous aider à gérer la crise du COVID-19. Si vous êtes au Sud, n’allez pas au Nord – si vous êtes au Nord, n’allez pas au Sud.

C’était une des recommandations faites ces derniers jours aux québécois.

Mais tout d’abord, voici quelques statistiques sur l’évolution du Coronavirus depuis les derniers jours à travers le monde.

MONDIALEMENT – 887 000 cas et 44 000 décès

AUX ÉTATS-UNIS – 205 036 cas et 4 516 décès

EN ITALIE  – 106 000 cas et 13 000 décès

EN ESPAGNE – 103 000 cas

EN CHINE – 82 361 cas ??

EN ALLEMAGNE – 73 217 cas

EN FRANCE – 53 000 cas et 3 500 décès

EN IRAN – 47 593 cas

AU ROYAUME-UNI – 29 841 cas

EN SUISSE – 17 137 cas

EN BELGIQUE – 13 964 cas

AUX PAYS-BAS – 13 696 cas

EN TURQUIE – 13 531 cas

EN AUTRICHE – 10 482 cas

EN CORÉE DU SUD – 9 887 cas

AU CANADA – 9 466 cas et 124 morts

AU PORTUGAL – 8 251 cas

BRÉSIL / ISRAEL / SUÈDE / AUSTRALIE – entre 4 000 et 5 000 cas

*autres pays – inférieurs à 4 000 cas


LA SITUATION AU QUÉBEC

AU QUÉBEC – 4 611 cas et 33 décès

À MONTRÉAL – 2 097 cas

La majorité des cas de COVID-19 sont dans les établissements pour aînés, soit 410 plus précisément, dont 184 CHSLD, 114 résidences pour aînés, 59 ressources intermédiaires, et 53 autres « milieux de vie » pour aînés. C’est dans le Grand Montréal que se trouve une grande partie d’entre eux.

EST-CE QUE LES CONSIGNES AU QUÉBEC SONT CLAIRES POUR FAIRE FACE À LA CRISE DU VIRUS ?

OUI, très claires. Je les rappelle :

se laver les mains au savon et à l’eau chaude plusieurs fois par jour pendant au moins 20 secondes

rester chez soi, sauf pour ceux qui donnent des services essentiels

pas de regroupements familiaux ni sociaux

-en cas de sortie, garder une distance de deux mètres avec les gens

ne pas visiter d’autres régions que la nôtre

EST-CE QUE CES CONSIGNES SONT FACILES À SUIVRE ?

OUI, très faciles, mais elles exigent une discipline.

EST-CE QUE TOUS LES CITOYENS SUIVENT CES CONSIGNES ?

NON. Pourquoi ? Je dirais que c’est une question de mentalité, d’insouciance ou de réaction à l’autorité, ou encore une manifestation d’ego et de pouvoir personnel de se montrer indépendant ou dominant. C’est en tout cas une façon de penser limitée qui ne considère qu’un ou deux points de vue – les leurs assurément – et qui ne voit pas la situation dans sa globalité. Je fais une analogie, c’est comme faire un casse-tête, et ne pas regarder le modèle sur la boîte avant de commencer.

En fait, je dirais aussi que c’est une sorte de virus dans la pensée qui contribue à propager la contamination. C’est une forme de délinquence dans l’attitude, de négligence qui devrait être sanctionnée.

À Montréal, la ville a plus de  2 097 cas de Covid-19, soit presque la moitié de tous les cas au Québec. Beaucoup de gens ont rapporté aux autorités des rassemblements dans des parcs, surtout celui du Parc Lafontaine, ou dans la rue, des personnes qui ne respectent pas la distance de deux mètre. La mairesse de Montréal ne souhaite pas être obligée de fermer les parcs car les familles ont besoin des parcs. C’est un patrimoine social. Les logements sont rapprochés, il n’y a pas toujours une cour où les enfants peuvent jouer. Elle souhaite que les récalcitrants aux consignes comprennent le tort qu’ils font en ne respectant pas les règles dictées pour éviter la propagation du virus. Sinon, elle devra sans doute fermer les parcs, et c’est l’ensemble de la population montréalaise qui paiera pour quelques égarés. D’autres personnes ont organisé des soupers, des réunions sociales.

Le gouvernement a aussi demandé à tous les citoyens de ne pas se promener d’une région à une autre. D’où le titre de l’article : Si vous êtes au Sud, n’allez pas au Nord – si vous êtes au Nord, n’allez pas au Sud. Pourtant, là aussi, des cas sont rapportés. Entre autres, le maire de Bromont mentionnait à l’émission de Isabelle Maréchal cet avant-midi qu’en fin de semaine des gens sont venus dans sa région et ont sorti leurs vélos de leurs véhicules. Que faisaient-ils dans la région ? Ils venaient faire du cyclisme. D’où venaient-ils ? De la Rive-sud ! Ne savaient-ils pas qu’on demandait aux citoyens de ne pas visiter d’autres régions que la sienne afin de mieux identifier les foyers de contamination. Oh, ils avaient entendu le Premier ministre dire que prendre de l’air c’est bon.  Encore une fois, c’est prendre une infime partie du message et l’adapter à ses goûts personnels.

Plusieurs points de contrôle ont été  érigés ces derniers jours par les policiers de la Sûreté du Québec. Entre autres, à Stoneham, sur la route 175, à une vingtaine de minutes du centre-ville de Québec, des milliers d’automobilistes empruntent chaque jour cette route pour se rendre au Saguenay-Lac-Saint Jean. Sur les 300 véhicules interceptés depuis samedi dernier, près du quart on dû rebrousser chemin car leur motif pour se rendre dans la région de Saguenay-Lac-Saint Jean ont été jugés non valables par les policiers (ces personnes désiraient aller soit à leur chaler ou visiter leur famille). Les automobilistes ont dû faire demi-tour. Évidemment, les camionneurs de marchandises essentielles, les travailleurs de la santé , les pompiers et les policiers sont autorisés à circuler. On le comprend, ce n’est pas le moment de faire des visites de courtoisie.

Jusqu’à maintenant, le gouvernement demande la collaboration des citoyens. Il semble que la prochaine étape pourrait être une obligation d’obéir.

NOUS SOMMES TOUS DANS LE MÊME BATEAU

C’est certain que le confinement fait souffrir, dérange nos habitudes, crée de l’anxiété. On ne sait pas combien de temps va durer cette situation qui est partie pour durer encore pour plusieurs mois si ce n’est pas plus.

Nous faisons tous partie de la vague du virus qui nous transporte vers d’autres horizons. Nous n’avons pas choisi cette situation. Inutile de se demander pourquoi c’est arrivé. C’est là. Il nous faut collaborer, accepter le changement, vivre une journée à la fois et faire notre part en suivant les consignes, et en devenant créatifs dans la manière de faire les choses. Il y a des vidéos qui circulent sur internet tournées par des familles qui dansent ensemble. Les enfants continuent à communiquer avec leurs proches grâce à nos outils technologiques.  Ils s’adaptent. Chacun doit s’adapter.

Après le virus, c’est sûr, notre société sera quelque peu transformée. Et il faudra que ce soit pour le mieux.

Apprendre à apprécier la vie, se développer, s’entraider, servir.

Bon courage à chacun.

Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec

À propos de l'auteur Les 7 du Québec

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