COVID-19 a été désigné à plusieurs reprises le « virus chinois » par certains politiciens américains, ce qui a suscité de nombreuses critiques de la part de la communauté internationale. Les médias mondiaux ont qualifié ces mots de racistes, xénophobes et les ont présentés comme un jeu de reproches de la part de l’administration Trump.
Amanda Walker, de Sky News, a souligné :
« Si des millions d’Américains meurent, ce sera sous sa vigilance. L’appeler le « virus chinois » est une façon de détourner les reproches ».
Le jeu du blâme ne fonctionnera pas. Même si ces politiciens crient très fort, cela ne fera pas taire les questions posées sur la réponse de l’Amérique en matière de prévention et de contrôle des maladies. Le Premier Ministre australien Scott Morrison a déclaré le 20 mars que parmi tous les cas confirmés en Australie, environ 80% sont des personnes qui sont venues de pays étrangers ou qui ont contracté la maladie directement auprès de ces personnes. Il a ajouté : « En fait les États-Unis sont le pays qui a été responsable d’un grand nombre de cas de coronavirus ».
Alors qu’un nombre croissant de questions sans réponse sont posées au gouvernement américain, la Maison Blanche se doit de fournir une explication au grand public et au monde entier.
Tout d’abord, les Centres pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC) américains estiment qu’il y a eu plus de 30 millions de cas de grippe pendant la saison de la grippe américaine, qui a commencé en septembre 2019, avec un nombre de décès supérieur à 20 000. Après que le Directeur du CDC, le Dr Robert Redfield, ait admis que certains de ces décès pouvaient avoir été causés par un coronavirus, la question est de savoir combien et si le gouvernement américain a intentionnellement dissimulé la réalité de COVID-19 avec la grippe.
Une autre question qui attend une réponse du gouvernement américain est la suivante : pourquoi l’Institut de Recherche Médicale des Maladies Infectieuses de l’Armée Américaine à Fort Detrick dans le Maryland, la plus grande base d’essais biochimiques, a-t-il été fermé en juillet 2019 ? Le rapport du New York Times selon lequel cette fermeture a été provoquée par des problèmes d’élimination de matières dangereuses est-il exact ?
Peu après la fermeture du laboratoire chimique, les États-Unis ont signalé une série de cas de pneumonie ou de maladies présentant des similitudes avec la pneumonie. Les autorités les ont imputées aux cigarettes électroniques, bien que les scientifiques aient de sérieux doutes à ce sujet. Presque simultanément, une épidémie de grippe H1N1 s’est déclarée aux États-Unis ; en octobre suivant, plusieurs organisations américaines ont organisé un exercice de pandémie mondiale dont le nom de code était « Event 201 » ; en décembre, le premier cas de COVID-19 a présenté des symptômes à Wuhan, en Chine, et en février, plusieurs endroits dans le monde ont signalé des flambées de COVID-19. Au vu de tous ces développements, la curiosité s’est accrue quant aux véritables raisons de la fermeture du laboratoire de chimie.
Il est naturel de se demander s’il y avait un lien entre ces événements. Une pétition sur le site de la Maison Blanche demande au gouvernement de révéler la véritable raison de la fermeture de Fort Detrick. Les citoyens veulent savoir si le laboratoire a mené des recherches sur COVID-19 et si des échantillons de virus se sont échappés. Le gouvernement américain devrait répondre à ces questions s’il se soucie vraiment de la santé du grand public.
Les questions continuent : à la mi-février, lorsque le gouvernement a minimisé l’importance de l’épidémie, pourquoi plusieurs Sénateurs américains ont-ils vendu leurs actions, leur permettant ainsi d’éviter d’énormes pertes lors des chutes ultérieures de la bourse ? Est-il possible que ces politiciens aient profité d’informations privilégiées sur l’épidémie, tout en cachant des données critiques au public ? La mentalité du « l’argent d’abord » aurait-elle pu s’appliquer ici aussi, même lorsque le pays était confronté à une situation aussi grave ?
Le Washington Post a rapporté que les responsables des services de renseignement américains avaient mis en garde dès janvier contre une crise mondiale provoquée par COVID-19, soulignant qu’il était essentiel que le gouvernement prenne des mesures rapides. Ce n’est que le 13 mars que la Maison Blanche a déclaré une urgence nationale. Pourquoi le gouvernement américain a-t-il gaspillé la précieuse fenêtre créée par le lourd tribut payé par la Chine ? Le monde attend des réponses des politiciens américains sur toutes ces questions cruciales.
Au 21 mars, un total de plus de 26 000 cas de COVID-19 et 340 décès avaient été signalés aux États-Unis, ce qui donne un aperçu des résultats causés par l’inaction politique américaine à un moment aussi critique. L’auteur de « Sapiens : Une brève histoire de l’humanité », Yuval Noah Harari, a souligné dans le Financial Times :
« Même si l’administration actuelle finit par changer de tactique et propose un plan d’action global, rares sont ceux qui suivraient un dirigeant qui ne prend jamais ses responsabilités, qui n’admet jamais ses erreurs et qui s’attribue régulièrement tout le mérite de ses actes tout en laissant les autres en porter la responsabilité ».
L’humanité ne peut rien faire pour inverser le temps et ramener les morts à la vie. Si ces hommes politiques américains ne changent pas immédiatement de cap, un lourd tribut sera finalement payé.
source : Trump administration owes the world an explanation
traduit par Réseau International
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