Après que Biden a lu le script qualifiant le président russe Vladimir Poutine de “tueur” et menaçant de représailles la Russie pour son ingérence supposée dans les élections présidentielles US (où la plupart des pays d’Europe, Israël et du Conseil de Coopération du Golfe ont fait preuve d’une ingérence flagrante), voilà que le piètre Secrétaire d’État Antony Blinken se trompe d’époque et attaque frontalement la Chine lors de la première réunion sino-américaine depuis la désignation de la nouvelle administration US. Cette administration choisie par l’État profond pour garantir le retour aux affaires, c’est-à-dire la guerre pour le profit, nourrit des illusions très dangereuses et se croit toujours à l’époque des années 1992-1995 au lendemain de la fin de la guerre froide 1.0 et l’annonce triomphaliste de la “Fin de l’histoire” et l’avènement du Nouvel Ordre Mondial, lequel s’est avéré un désordre sans limites.
La désillusion risque de choquer plus d’un à Washington.
Virulente, la Corée du Nord, qui considère Biden et sa clique de “chiens enragés”, a non seulement refusé de reconnaitre Joe Biden en tant que nouveau locataire de la Maison Blanche mais a délibérément ignoré les tentatives de contact US (via le canal new-yorkais) à moins que Washington ne cesse sa politique hostile et condescendante à l’égard de Pyongyong.
En Russie, le président Vladimir Poutine a évoqué un chahut de cours de récréation entre gamins en référence à l’attaque de Biden en soulignant qu’en général le gamin qui accuse les autres ne fait que projeter ses propres tares. Poutine a fini par souhaiter une bonne santé [mentale] à Biden et espérer un débat télévisé avec lui devant le monde entier. Histoire de se marrer un peu.
L’Iran ne cesse de dévoiler ses villes balistiques souterraines et confirme que ce pays a amassé une quantité de missiles assez impressionnante tandis que son opinion interne, soumise à un embargo international d’une exceptionnelle sévérité, réclame l’option nucléaire en dépit de l’interdit religieux.
Le monde a changé. L’histoire n’a jamais été un cadre rigide et figé mais certains régimes ont fait un bond de trente années en arrière en plein 2021. Intoxiqués par leur propre idéologie et propagande, les bellicistes de Washington semblent ne pas savoir que les années 90 sont révolues et qu’il va falloir trouver une diversion plus solide pour faire oublier l’effondrement de l’Empire.
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