par Marie-France de Meuron.
Voilà une année que nous sommes immergés dans la covidémie, dans une masse à la fois éthérée, dont on ne sait pas vraiment par quelles forces elle a été conçue tout à l’origine, et à la fois très dense par son importance, envahissant globalement les régions et individuellement les êtres humains dans plusieurs de leurs dimensions.
Nous sommes empêtrés dans des conditions de vie tant sociales qu’économiques avec des mouvances variables induites par différents souffles qui animent ce magma au gré de leurs lois ou de leurs soumissions à des instances internationales.
Sous l’apparence d’un début soudain, différents éléments existaient en fait depuis longtemps mais se sont amalgamés rapidement et exigent depuis lors des adaptations continuelles dans un cadre limité. La situation semble s’être installée à tel point que certains affirment : « Pourquoi la dictature sanitaire ne s’arrêtera plus ». Le journaliste l’explique par un « Retour en arrière, c’était il y a juste un an : L’interdiction de déplacement en France, vulgarisée dans les médias en novlangue par « confinement », est mise en place pour la première fois du 17 mars 2020 à 12 h pour trois semaines… puis reconduit… jusqu’au 11 mai, soit les 55 jours de Pékin. Un galop d’essai pour mesurer la soumission de la population à ces mesures liberticides et leur degré d’acceptation. C’est un succès ! Depuis lors cette interdiction sera sans arrêt reconduite, partiellement ou totalement, jusqu’au couvre-feu militaire. Ainsi, la mouvance des décisions maintient le peuple en constant état d’alerte, se remuant, se débattant, se démenant au gré des poussées événementielles.
Pour donner de l’animation dans ces « sables mouvants », nous avons les médias, eux qui trient ce qui doit influencer ce milieu bourbeux et attirer l’attention des gens coincés dedans : « Nous semblons désormais tous vivre sous la politique des géants de la Silicon Valley, qui fixent les règles et les limites du débat public ».
Les informations sont ainsi très parcellaires, focalisant sur certains points qui donnent du poids à la politique en cours mais qui n’instruisent pas les lecteurs sur la réalité vivante et globale bien plus riche que des images microscopiques ou les décrets très définis. Ainsi, on use d’un langage approximatif pour parler du virus en parlant de rebonds plutôt que de nouvelles épidémies. Dans le même ordre d’idées, on brandit la notion de variants sans tenir compte des facteurs environnementaux qui les stimulent, ni de l’état de la population qui s’affaiblit au cours de ces nombreux mois de restrictions qui briment les conditions de construire sa santé. Il est évident que si ce ne sont pas les variants, ce sont d’autres pathologies qui atteignent les organismes.
Alors que les alchimistes du Moyen-Age s’attelaient à transformer le plomb en or, autrement dit le lourd et pesant en lumière, l’ambiance actuelle tend à nous maintenir dans le lourd, dans la pesanteur de la terre et des soucis matériels. Ainsi enfoncés, la majorité des individus développent le syndrome du mouton. Comme ils ne peuvent plus se nourrir par eux-mêmes, les animateurs de ce magma les entretiennent selon les aléas du moment, par un coup de pouce, des aides financières, tout en tentant de les rassurer : « Non, la dette ne va pas plomber la Suisse durant des générations ».
Dans cette sombre ambiance où les mouvements sont réduits, d’autant plus dans des logements exigus, certaines catégories de la population souffrent davantage que d’autres : « Seuls face à l’ordi, le blues infini des étudiants. Depuis bientôt une année, les étudiants sont condamnés à suivre la majorité de leurs cours depuis la maison. Une situation qui pèse sur leur santé mentale ».
La pesanteur touche d’autant plus les enfants dans leurs vulnérabilités fondamentales, leurs forces tant physiques que psychoaffectives n’étant pas encore matures : « les indicateurs mesurant le développement des enfants et adolescents ont presque tous « régressé », un recul annonciateur de séquelles durables pour toute une génération, alerte l’UNICEF… Leur accès à l’éducation, aux possibilités de socialisation et à des services essentiels tels que la santé, la nutrition et la protection a diminué.
Évidemment, cette pesanteur écrase d’autant plus les gens fragiles psychiquement. Ainsi, pour l’Académie de Médecine humaine (AMM), il faut faire également attention aux conséquences de la crise sur la santé mentale. Elle suscite une éclaircie dans cette ambiance pesante en demandant « une nouvelle conception complète de l’être humain dans la médecine et la société ». Elle apporte des paramètres bien définis pour quitter le magma mouvant : « Pendant des décennies, la médecine s’est fixée sur le corps humain pour la compréhension de la santé et de la maladie. Les conséquences mentales de la pandémie montrent clairement que cette vision est loin d’être parfaite, indique mardi l’Académie de Médecine humaine (AMM) basée à Zurich ». Elle précise des points dont on ne s’est que trop distancé : « Le traitement des patients et le soutien doivent être assurés par des équipes interdisciplinaires dans lesquelles la psychologie, la théologie et le travail social sont des composantes fixes ».
Rien n’est plus pesant que les monnaies sonnantes et trébuchantes, même si elles sont devenues par la suites des billets – qu’il faut bien fabriquer avec des machines lourdes – et maintenant des systèmes numériques – qui apparaissent sous une forme immatérielle (comme le concept de pandémie !) mais qui dépendent de machines en plus issues de matériaux très denses. Nous sommes aux premières loges pour constater à quel point les personnalités qui nous dirigent ne seraient pas grand-chose sans une masse financière gigantesque : des milliards sont dépensés à chaque étape des mesures sanitaires – les études sur le coronavirus, les tests – on en arrive aux tests de masse – les masques, les traçages, les décomptes pour alimenter les statistiques, les vaccins – tant pour les frais des produits que pour les bâtiments et le personnel nécessaire, et ce phénomène n’est pas près de s’arrêter, même si on en tire déjà quelques leçons comme les bilans de gaspillages. Les aides donnent l’illusion d’apporter des éclaircissements mais elles sont loin d’être comparables à la luminosité de l’or, versus la lumière du soleil !
La matière pesante est appelée à s’alléger vers la lumière – comme le bois se transforme en feu – laquelle apporte la lucidité (de lux=lumière) à l’esprit et, dans une autre dimension de la joie, de la confiance et de l’amour au cœur. Quelle relation avec les sables mouvants ? Une citation de Nicolas Machiavel évoque bien ce choix laissé à notre libre-arbitre : « Puisque l’amour et la peur peuvent difficilement coexister, si nous devons choisir, il est préférable d’être craint que d’être aimé ». Dans la dynamique de l’ambiance de la situation en cours, nous constatons bien que certains ont approfondi la question : « Comment manipuler l’opinion publique en démocratie : la politique de la peur ». Et pourtant : « Nous n’avons jamais été, de toute l’histoire de l’humanité, en meilleure santé et mieux protégés. Pourtant, le XXIe siècle se caractérise par la multiplication des réactions irrationnelles ».
Il est donc temps de nous hisser pour parvenir à la lumière. De même que l’enfant est destiné à croître, à s’allonger vers le ciel, de même l’adulte doit poursuivre sa croissance vers plus de lumière intérieure. Cet élan développe autant la subtilité sensible que les forces affectives aimantes. Il est intéressant de souligner que le mot aimant signifie à la fois un objet capable d’attirer une certaine matière mais et aussi le participe présent de aimer. En fait, les deux expriment bien la capacité à relier, que ce soit dans la dimension solide, subtile ou affective. Les mesures dites sanitaires proposent trop souvent l’inverse, la distanciation, l’isolement, la privation d’activités et incitent de la sorte à l’inverse de ce qui nous relie à une vie épanouie.
source : https://mfmeuron.blog.tdg.ch
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