par Jean-Loup Izambert et Claude Janvier.
Depuis la « crise sanitaire », le grand public découvre l’existence du laboratoire Gilead. Étant donné son omniprésence en France et en Europe depuis quelques années, nous avons voulu en savoir plus. Comment ce labo s’est infiltré en France et comment est-il devenu une véritable puissance occulte ? Enquête.
Fondé le 22 juin 1987 par Michael L. Riordan, âgé de 29 ans, Gilead a son siège social à Foster City aux USA. Revenu en 2019 : 22,45 milliards de $. 11 800 employés.
Principaux actionnaires :
- Capital Research & Management : 13,49%
- The Vanguard Group : 8,03%
- Putnam : 6,59%
- SSgA Funds Management : 4,59%
- BlackRock Fund Advisors : 2,63%
- Geode Capital Management : 1,52%
- Dodge & Cox : 1,38%
- Renaissance Technologies : 1,34%
Le principal objectif thérapeutique de Gilead est la production de médicaments antiviraux
Riordan avait recruté Donald Rumsfeld (stratège de la guerre contre l’Irak en 2003). De janvier 1997 jusqu’à ce qu’il devienne secrétaire à la Défense en janvier 2001, Donald Rumsfeld était président du conseil d’administration de Gilead Sciences qui a développé le Tamiflu, utilisé dans le traitement de la grippe aviaire. D’après le numéro du 31 octobre 2005 du magazine Fortune, Donald Rumsfeld aurait possédé à cette époque entre 5 et 25 millions de dollars d’actions dans la société. À noter aussi que Donald Rumsfeld est assurément l’un des principaux architectes de la bureaucratie de la torture mise en place dans la foulée du 11 septembre, mais son départ n’aura pas grand effet sur les pratiques et les programmes qu’il a contribué à définir et qui continueront à fonctionner en l’état sous l’administration Obama.
Outre ce « sympathique personnage », il est à noter que Zuckerberg, alias M. Facebook, est un ami de Michael L. Riordan, fondateur de Gilead et que Black Rock – BlackRock est une société multinationale américaine spécialisée dans la gestion d’actifs, dont le siège social est situé à New York. Fondée en 1988, elle est devenue le plus important gestionnaire d’actifs au monde, avec près de 7 800 milliards de dollars d’encours en octobre 2020 – est un des actionnaires de Gilead. Toujours suivre l’argent, toujours…
Hépatite C
Gilead a créé en 2013 un médicament appelé Harvoni (Ledipasvir 90 mg et Sofosbuvir 400 mg), destiné à agir directement sur le virus de l’hépatite C. L’efficacité revendiquée serait bonne, mais le prix est calamiteux pour le portefeuille. 41 000 € pour un traitement de 12 semaines. Si vous voulez guérir de l’hépatite C, hop ! une petite pillule miracle par jour à 3 416 €. Pour un médicament dont la production coûte à peine une centaine d’euros, les actionnaires de Gilead peuvent continuer à se frotter les mains.
En façade, Gilead est auréolé d’altruisme, de bienveillance et de compassion. Mais au vu de ce traitement élitiste hors de prix, il est légitime de se demander si derrière ce vernis social généreux, l’altruisme ne s’est pas transformé en une véritable aversion pour la majorité de l’humanité. La vérité semble se trouver dans la rubrique « bénéfices engrangés ». Charité bien ordonnée commence par soi-même…
Le scandale du Remdésivir
Après Harvoni, place au fameux « Remdésivir ». La nouvelle molécule « miracle » sensé sauver tout le monde du Covid-19. La dose à 2 070 € est moins chère qu’une pilule d’Harvoni, certes, mais le coût de fabrication de la dose s’élève à peine à 1 $. Un véritable turbo pour le coefficient multiplicateur.
Juillet/septembre 2020, signature de deux contrats avec l’UE. L’un pour 30 000 traitements, l’autre pour 3 400 traitements supplémentaires. Au total, cela représente plus de 200 000 doses à 345 €. La facture s’élève à 70 millions €.
Le 8 octobre 2020, la Commission européenne a signé avec Gilead un accord-cadre de 3 millions de doses possible. Quelques jours après la signature de cet accord-cadre, l’Agence européenne du Médicament reçoit le projet de publication d’une étude scientifique menée à grande échelle de l’OMS, l’essai Solidarity. Et celle-ci conclut à l’absence d’effet du médicament sur la mortalité du Covid-19. Sur la base de cette étude, l’OMS déconseille son utilisation le 20 novembre 2020.
Mais, selon l’enquête très détaillée de Lise Barnéoud dans Le Monde, le laboratoire Gilead avait reçu, selon une obligation contractuelle, le manuscrit avant la signature de l’accord. Il savait donc que l’étude Solidarity concluait à l’absence d’efficacité du médicament, lorsqu’il a signé. Et Gilead n’a rien dit. L’intégrité à géométrie variable !
Malgré ça, Gilead a quand même réussi un coup de maître. Son chiffre d’affaires est en hausse de 17% au 3e trimestre 2020 avec un bénéfice net de 360 millions de dollars.
À noter que Pfizer et Gilead ont conclu un accord pour produire le Remdévisir. Coincidence ?
Depuis 2013, plus de 216 millions d’euros ont été versés en France
Abbvie et Gilead ont déclaré 152 684 219 et 63 401 102 millions d’euros de liens d’intérêts toutes catégories de bénéficiaires confondues : professionnels de santé, hôpitaux, académies, fondations…
Oui, vous lisez bien. Nos professionnels de santé ont reçu 18 502 109 millions d’euros de liens d’intérêts avec Gilead. Entre autres. Gilead s’est même infiltré au CHU de Montpellier pour mener des études cliniques.
85% des spécialistes français les plus reconnus des maladies infectieuses ont touché de l’argent de Gilead.
Curieusement, les médecins habitués des plateaux TV, des radios et de la presse écrite dont la spécialité est de dézinguer systématiquement les Prs Perrone, Raoult, Toussaint et des médecins comme le Dr Fouché sont quasiment tous grassement rémunérés par les labos et notamment par Gilead. Y compris le Dr Blachier*.
Voici le Top 13 du classement des revenus récents versés par l’industrie pharmaceutique. Merci à France Soir. France Soir du 24 juin 2020. Titre : revenus versés par BigPharma. À partir de 12 on un foyer épidémique de conflits d’intérêts ?
N°1. La Palme d’Or revient au Pr François Raffi de Nantes. 541 729 €, dont 52 812 € de Gilead.
Est-ce un hasard si on nous apprend que le coup de téléphone anonyme pour menacer Didier Raoult, s’il persistait avec l’hydroxychloroquine, est parti du téléphone portable du service d’infectiologie du CHU de Nantes, dont François Raffi est chef de service ? Sûrement une pure coïncidence.
N°2. Le Pr Jacques Reynes de Montpellier. 291 741 €, dont 48.006 € de Gilead et 64 493 € d’Abbvie.
Or, Jacques Reynes a été sollicité par Olivier Véran pour piloter l’essai clinique du protocole Raoult à Montpellier alors qu’il est en même temps le coordinateur national de deux études sur le remdesivir pour le compte de Gilead. Il n’avait sûrement pas eu le temps d’envoyer au Ministre sa Déclaration publique d’intérêts (DPI).
N°3. La Pr Karine Lacombe de Paris. Saint-Antoine. 212 209 €, dont 28 412 € de Gilead.
Elle est sur la dernière marche du podium, mais l’essentiel est d’y être.
N°4. Le Pr Jean Michel Molina de Paris. Saint-Louis. 184 034 €, dont 26 950 € de Gilead et 22 864 € d’Abbvie.
Or, Jean-Michel Molina est co-auteur d’un article publié dans Médecine et Maladies Infectieuses sur quelques cas, pour dire que l’hydroxychloroquine ne marche pas. Médecine et Maladies Infectieuses est le journal officiel de la SPILF (société de Pathologie infectieuse de Langue Française).
N°5. Le Pr Gilbert Deray de Paris. 160 649€.
Une belle somme pour un néphrologue qui est très présent sur les plateaux télés.
N°6. Le Pr Jean-Paul Stahl de Grenoble. 100 358 €, dont 4 552 € d’Abbvie.
À noter que cette somme n’a pas été déclarée sur sa DPI. Or, Jean-Paul Stahl est rédacteur en chef du journal Médecine et Maladies Infectieuses. C’est lui qui a comparé le Plaquénil* au papier toilette.
N°7. Le Pr Christian Chidiac de Lyon. 90 741 €, dont 16 563 € de Gilead.
Or, Christian Chidiac est président de la Commission Maladies transmissibles du Haut Conseil de la Santé publique qui a rendu le fameux Avis interdisant l’Hydroxychloroquine, sauf aux mourants et demandant d’inclure les malades dans les essais officiels (donc Discovery). Son adjointe, la Pr Florence Ader, citée ci-dessous, est l’investigatrice principale de Discovery. Pure coïncidence.
N°8. Le Pr Bruno Hoen de l’Institut Pasteur. 82 610 €, dont 52 012 € de Gilead.
À noter que sur sa DPI, il a noté n’avoir reçu que 1 000 € de Gilead ! Or, Bruno Hoen a attaqué l’équipe de Marseille dans un courriel du 18 mars 2020, partagé avec tous les infectiologues.
N°9. Le Pr Pierre Tattevin de Rennes. 79 956 €, dont 15.028 € de Gilead.
À noter que sur sa DPI, comme son prédécesseur, il a noté n’avoir reçu que 1 000 € de Gilead ! Ça doit être le surmenage. Or, Pierre Tattevin est président de la SPILF. Cette Société savante a attaqué l’Hydroxychloroquine pour encourager les inclusions dans Discovery, ainsi que dans les autres études par tirage au sort avec des groupes de patients non traités (études randomisées).
N°10. Le Pr Vincent Le Moing de Montpellier. 68 435 €, dont 4 776 € de Gilead et 9 642 € d’Abbvie.
Or, Vincent Le Moing pilote, avec son patron Jacques Reynes cité ci-dessus, l’essai clinique de Montpellier.
N°11. Le Dr Alain Makinson de Montpellier. 63 873 €, dont 15 054 € de Gilead.
Or, Alain Makinson participe à l’étude de Montpellier avec Jacques Reynes et Vincent Le Moing. Un beau trio. Montpellier est très bien représentée.
N°12. François-Xavier Lescure de Paris. Bichat. 28 929 €, dont 8 621 € de Gilead.
Or, François-Xavier Lescure est l’adjoint de notre célèbre Yazdan Yazdanpanah qui est dans le Conseil scientifique Covid-19. Il a publiquement critiqué l’équipe de Marseille pour discréditer l’Hydroxychloroquine. Il est co-auteur de l’étude très contestable sur le Remdésivir de Gilead, publiée dans le New England Journal of Medicine. Or, cette étude n’a aucune méthodologie.
N°13. La Pr Florence Ader de Lyon. 11 842 €, dont 3 750 € de Gilead.
Or, Florence Ader est l’investigatrice principale de Discovery.
Au début de l’année 2020, le collectif Data+Local a recoupé les données de la base Transparence Santé. Une base mise en place à la suite du scandale du Médiator. Dans un contexte où les potentiels conflits d’intérêts sont au cœur des débats sur la gestion de la pandémie de Covid-9 en France, les résultats de ces travaux font apparaître que les 30 000 praticiens répartis dans 32 CHU (centres hospitaliers universitaires) du territoire se sont partagés plus de 92 millions d’euros versés par l’industrie pharmaceutique. Ah, quand même !
- hors classement, mais il mériterait d’y figurer, il y a le Dr Blachier. Spécialiste du confinement et aussi grand pourfendeur du Professeur Raoult, il déclare à qui veut bien l’entendre qu’il n’a pas de conflits d’intérêts avec les labos. Mais la vérité est ailleurs. Car, ce bon docteur, toujours prêt – comme les scouts – à défendre Big Pharma, oublie de mentionner qu’il travaille avec une société privée qui s’appelle Public Health Expertise et qui vend des services de modélisation médico-économique. Cette entreprise a reçu très exactement depuis 2012 la modique somme de 882 205 € de grands groupes pharmaceutiques dont 120 600 € de Gilead.
Peu ragoûtant le monde de Big Pharma. Le serment d’Hippocrate semble jouer les absents, et pourtant, chaque médecin l’a signé. Trou de mémoire pour certains ?
Le vaccin inachevé
Effets indésirables graves : la question est loin d’être résolue.
Le professeur Raoult que l’on ne présente pas déclare le 8 janvier 2021 que ce vaccin n’est pas la baguette magique qui va arrêter l’épidémie. Extrait de l’article « … Je pense que la plupart d’entre eux (les vaccins) ne présentent pas de risques à court terme. À moyen-long terme, personne ne peut le savoir sur des formes nouvelles (…) on a évalué les effets secondaires qui ne sont ni plus ni moins que ceux des autres vaccins : il ne s’est pas passé de choses extraordinaires. À moyen-long terme, personne ne peut le savoir sur des formes nouvelles (…) on a évalué les effets secondaires qui ne sont ni plus ni moins que ceux des autres vaccins : je ne le crois pas non plus ».
Côté Pfizer, le vaccin Covid-19 assurerait une efficacité globale de 80,2% après la première injection, atteignant 94,1% 14 jours après la seconde injection.
Côté Vidal, la bible des médecins, au 10 décembre 2020, dans son article « Vaccin Pfizer/Biontech contre la Covid-19 : enfin des données à analyser ! » : « Un taux de protection de 52,4% dès la première injection » mais surtout : « Les questions relatives à l’efficacité qui demeurent en suspens », « Des effets indésirables post-injection plus sévère chez les moins de 56 ans », « Les questions relatives à la toxicité qui demeurent en suspens »… Puis plus loin : « La possibilité d’effets indésirables graves, rares ou décalés dans le temps » ; « La toxicité chez les moins de 16 ans, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes immunodéprimées ». Le Vidal souligne en conclusion : « la question d’une éventuelle toxicité à long terme se pose toujours, ainsi que celle des effets indésirables graves et rares qui pourraient survenir ». En cas d’effets indésirables graves possibles, qui ne semblent nullement gêner ceux qui vaccinent avec ces vaccins inachevés, rendez-vous à l’hôpital s’il reste des lits hospitaliers ou au… Cimetière.
Bis repetita
Comment voulez-vous que le Conseil scientifique donne son feu vert à la liberté, vu que Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique du pouvoir, a déclaré le 18 décembre 2020 que 2021 ressemblera à 2020. Tout comme il avait déjà déclaré en 2009 qu’il allait falloir vacciner deux fois les Français contre le virus de la grippe H1N1, alors présentée comme une terrible pandémie. Terrible au point qu’elle disparut en une année presqu’aussi vite qu’elle avait surgit … Coût pour l’État de ces prévisions aussi alarmistes qu’infondées et fumeuses : plus de 500 millions d’euros pour la seule opération vaccin dont des millions de doses seront annulées après dédommagements financiers de ses producteurs et 15 millions d’autres détruites ! Banco.
Quelques chiffres récents du vaccin Pfizer/Moderna. Extrait d’un article de France Soir 20 janvier 2021 :
– En Israël, au moins 13 personnes ont souffert de paralysie faciale après avoir reçu le vaccin Pfizer Covid-19. Cela s’est produit juste un mois après qu’il a été signalé que la paralysie de Bell a été observée chez quatre patients lors des tests du vaccin Pfizer.
Et puis fait étrange, l’efficacité du vaccin semble contredite par la flambée épidémique en Israël. À suivre dans une enquête prochaine
– Un autre Israélien de 75 ans serait mort d’une crise cardiaque deux heures seulement après avoir reçu le vaccin BioNTech-Pfizer.
– À Miami, un médecin est décédé moins de deux semaines après avoir pris le vaccin Pfizer à la suite d’un accident vasculaire cérébral, tandis que d’autres ont également signalé des cas de paralysie.
– En Norvège, au moins 23 personnes sont décédées après avoir pris le vaccin Pfizer/BioNTech COVID-19, mais le régulateur gouvernemental a déclaré qu’il ne voyait rien d’alarmant dans ces cas.
– En Belgique, une enquête a été lancée suite au décès d’une personne âgée qui avait pris le vaccin Pfizer cinq jours auparavant.
– Une autre personne âgée est décédée dans un cas similaire en Suisse .
– Il y a eu beaucoup d’autres rapports au sujet des réactions indésirables au vaccin au niveau mondial.
– Le mois dernier, CNN a rapporté qu’il y aurait des décès parmi les personnes âgées qui ont pris le vaccin, et que cela était prévisible, mais ne devrait pas être lié au vaccin lui-même.
Le livre qui dérange
Notre livre « Le virus et le président », (IS Edition, http://www.is-edition.com), qui vient de sortir peut vous éclairer, peut vous permettre de comprendre comment et pourquoi le pouvoir vous trompe, favoriser le débat, inciter à rechercher et à écrire les propositions qui permettront de changer de cap. Enquêtes minutieuses, faits, chiffres, zestes d’humour…
Pour aller plus loin :
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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