Personne ne s’insurge contre les frais bancaires et commissions qui, désormais, représentent plus de 20% des revenus des banques. Ce « pompage » complètement amoral ne semble pas émouvoir grand monde, pourtant il touche tout un chacun.
En général le Français est décrit comme un râleur, facilement irritable lorsque l’on porte atteinte à tout ce qui touche aux inégalités et particulièrement frondeur quand il est question de nouvelles taxes ou augmentation des impôts.
Pourtant dans un domaine très proche, le Français se montre plutôt résiliant : les frais bancaires, surtout ceux qui sont ponctionnés dans le cas d’un découvert non autorisé.
Cela peut arriver à n’importe qui de dépasser son découvert autorisé en raison d’un revenu en baisse, d’une dépense non prévue ou du fait de s’être laissé emporter lors d’une partie de blackjack en ligne…
Si cela vous arrive sachez que vous vous exposer à une avalanche de frais plus exorbitants les uns que les autres :
- Vous recevrez un courrier automatique vous informant du découvert vous invitant à vous mettre en règle. Coût de l’opération : de 15 à 50 € en fonction de votre établissement bancaire. Pour rappel, un timbre postal vert coûte 1,08 €.
- Une « commission d’intervention » appliquée sur chaque opération réalisée à découvert vous sera facturée : 8 €. Le plafond étant de 80 € par mois.
- Si l’opération est rejetée, les délais de rejet pour une banque sont assez longs, vous paierez jusqu’à 20 € pour chaque.
- Par-dessus tous ces frais de gestion il faut ajouter les agios en raison du découvert : ceux-ci peuvent s’élever jusqu’à 20%, alors que la banque, elle, se refinance auprès de la BCE à un taux d’environ 0% !
Ce « pompage » se produit tous les jours dans tous les établissements bancaires.
Dans un total de plusieurs milliards, les frais bancaires représentent plus de 20% des revenus des banques. Mais, fait assez étrange, personne ne semble s’en émouvoir ni protester contre cette situation totalement amorale.
Les clients, surtout les plus pauvres, se sentent gênés et résignés face à des ponctions qu’ils ont du mal à comprendre. Parfois celles-ci peuvent aller jusqu’à 250, 300 € mensuels chez les travailleurs pauvres et les plus démunis d’entre nous.
Personnes en situation de précarité
Les banques se protègent derrière la législation qu’elles disent appliquer strictement en ce qui concerne les plafonds légaux pour les personnes en situation de précarité. Le problème c’est que ce sont les banques elles-mêmes qui décident de qui est éligible pour figurer dans cette catégorie et en la matière, elles se montrent extrêmement restrictives.
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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