Raymond Lévesque (1928-2021)
Oui à la circonscription Camille-Laurin
Un monument de l’espace culturel québécois en la personne de Raymond Lévesque s’est éteint à l’âge de 92 ans. Sa chanson fétiche Quand les hommes vivront d’amour a fait le tour de la francophonie tel un message d’espoir en l’amour humain. Qui, parmi les plus âgés, n’a pas fredonné les paroles de cette chanson au moins une fois dans sa vie?
Pendant 50 ans, Raymond Lévesque est passé par toute la gamme des métiers reliés à la chanson, que ce soit auteur, compositeur, interprète, monologuiste, acteur, cofondateur de l’une des premières boîtes à chansons au Québec, mais aussi dramaturge, poète, polémiste et conteur à ses heures.
Toutefois, ce qui m’a toujours frappé chez le personnage de Raymond Lévesque, c’est son humilité face à ses succès et son émerveillement face à la beauté de la vie. Muni de son traditionnel chapeau, le sourire légendaire du poète chantant nous amenait dans ses joies et ses peines avec un doigté digne d’un magicien.
Enfin, je ne peux pas terminer ce petit billet sans mentionner son engagement politique constant pour l’accession du Québec à son statut de pays. À cet effet, en 2005, dix ans après la deuxième défaite du Oui lors du référendum sur la souveraineté du Québec, il avait refusé, pour des motifs politiques et idéologiques, le prix du Gouverneur général du Canada pour les arts de la scène.
M. Lévesque, vous ferez toujours partie de l’imaginaire collectif des Québécoises et des Québécois… Un immense merci pour avoir su traverser le temps tout en demeurant jeune de cœur et d’esprit!
Oui à la circonscription Camille-Laurin
En 2014, le parc de la Francophonie à Québec accueillait un buste de Camille Laurin afin de rappeler la contribution du docteur Laurin au rayonnement de la langue française au Québec et dans le monde. Sur le socle, on peut y lire cette réflexion du père de la loi 101 : « La langue est le fondement même d’un peuple, ce par quoi il se reconnaît et il est reconnu, qui s’enracine dans son être et lui permet d’exprimer son identité. »
Dans la foulée de ce témoignage exceptionnel et alors que le gouvernement se prépare à présenter une réforme de la Charte de la langue française, il m’apparaît tout à fait pertinent d’appuyer la proposition du député de Bourget, Richard Campeau, et de renommer la circonscription de Bourget en l’honneur du député et ministre qui a représenté ce comté de 1970 à 1973, de 1976 à 1985, puis de 1994 à 1998. Qui plus est, le psychiatre de formation a mené sa carrière dans ce comté, à l’Hôpital Saint-Jean-de-Dieu, renommé Hôpital Louis-Hippolyte-Lafontaine en 1976.
Camille Laurin fait partie des sept premiers députés élus du Parti québécois en 1970 et de ce fait, il s’est impliqué activement dans les années fastes du PQ. Toutefois, il aura surtout laissé en héritage aux Québécois la fierté d’appartenir à la seule nation francophone en Amérique du Nord en leur léguant la Charte de la langue française… Oui à la circonscription Camille-Laurin!
Henri Marineau, Québec
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