Selon une directive du Ministère de la santé du Québec:
« si la cause présumée du décès est la Covid-19 (avec ou sans test positif) une autopsie doit être évitée [emphase dans le document] et le décès doit être attribuée à la Covid-19 comme cause probable de mortalité. De plus les décès dont la cause probable est la Covid-19, sont considérés comme naturels, et ne font pas l’objet d’un avis au coroner. »
La directive ne permet pas de comptabiliser les co-morbidités. Et si la famille de la personne décédée n’accepte pas la catégorisation Covid-19 (qui n’exige pas le test PCR), les procédures de demande d’autopsie sont complexes (quasiment impossibles, deux hôpitaux pour l’ensemble du Québec, voir le document ci-dessous).
Cette directive en date du Jeudi 16 avril 2020 provoque du jour au lendemain une montée en flèche dans le nombre de décès attribué à Covid-19: 44.9 % du total des décès au Québec sont attribués à la Covid-19 (semaine du 11-18 avril 2020).
Lisez attentivement le texte de la directive envoyée aux responsables des Grappes OPTILAB (les codirecteurs clinico-administratifs et médicaux). (Les Grappes – OPTILAB sont les laboratoires de biologie médicale)
La directive est émise le 16 avril 2020.
Quatre jours plus tard, Lundi le 21 avril 2020, La Presse rapporte que la Covid-19 est dors et déjà:
« … la principale cause de décès au Québec, devançant la moyenne quotidienne de morts attribuables aux cancers et aux maladies cardiaques
Selon La Presse, avril [2020] c’était le mois le plus meurtrier. Mais est-ce que La Presse avait consulté les directives du Ministère de la Santé:
Dans la même veine, Le Devoir fait valoir que la COVID-19 était devenue meurtrière précisément au mois d’avril 2020. au moment même où le Ministère imposait sa nouvelle consigne concernant la Covid aux Grappes OPTILAB.
Et voici ci-dessous le relevé de la mortalité (quotidienne) au Québec correspondant à la semaine du 12 au 18 avril, 2020 mesurée selon les critères émis par le Ministère de la santé.
Est-ce que ces chiffres sont le résultat de la dite pandémie meurtrière?
Ou est-ce le résultat des directives du Ministère de la Santé basées sur des critères contradictoires? Voir ci-dessous:
- cas « présumé » de Covid,
- « avec ou sans test positif »,
- cause « probable » de mortalité,
- « autopsie doit être évitée » dans le cas de Covid-19.
- « décès dont la cause probable est la Covid-19, sont considérés comme naturels, et ne font pas l’objet d’un avis au coroner«
Les statistiques de mortalité prennent l’envol du jour au lendemain suivant la mise en application des directives du Ministère.
Il n’est même pas nécessaire d’exiger la « cause confirmée positive » (test PCR) pour établir que le décès est causé par le virus. La Covid-19 « cause présumée » (qui ne prouve absolument rien) suffit.
Les critères dictés par le Ministère sont-ils valables? Est ce qu’ils correspondent à des normes scientifiques et médicales?
Ces directives du 16 avril 2020 ont provoqué une montée subite des chiffres de mortalité au Québec attribuées au virus. (Voir figure ci-dessous).
Voir la progression de la mortalité à partir d’avril 2020 (les chiffres à partir du 11 avril sont catégorisés en fonction de la directive du 16 avril 2020).
Il n y avait aucun cas de décès (attribuable à Covid) au Québec avant le 18 mars 2020. Et tout d’un coup en avril les chiffres de décès associés à la Covid-19 prennent l’envol pour devenir la principale cause de mortalité au Québec.
En avril, 1989 décès associés à la COVID-19 ont été rapportés par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Cette méthodologie erronée a permis au gouvernement d’affirmer que la Covid est la principale cause d’un « excès de mortalité » par rapport aux années antérieures.
Elle sert également à fausser les causes de la mortalité dans les CHSLD. Et la plupart des médias affirment (sans examiner les directives du Ministère) que c’est le virus qui « provoque une véritable hécatombe dans les CHSLD » (Le Devoir).
Cette hausse dans les statistiques de la mortalité associée à la Covid contribue à alimenter la campagne de la peur. Elle est également utilisée par le gouvernement Legault pour justifier les mesures draconiennes imposées aux Québécois incluant le couvre feu et la fermeture partielle de l’économie nationale.
Les décès dans le CHSLD ne sont pas attribuables à la Covid
L’estimation de la mortalité au Québec associée à la covid-19 depuis avril 2020 est de l’ordre 10.000.
Cette Perte en vies humaines constitue une « Tragédie nationale » pour tous les Québécois. Mais ça soulève également la question de la causalité. Il faut se poser la question. Est-ce qu’il s’agit d’un Gros mensonge de la part du Ministère de la Santé et du Gouvernement Legault?
Selon M. Paul G. Brunet, du Conseil pour la protection des malades (CPM):
La COVID avait le dos large… On s’est aperçu par la délation de certains médecins que des gens ne sont pas décédés des suites de la COVID, mais de déshydratation, de malnutrition, d’abandon, déplore M. Brunet. Alors, de quoi sont vraiment mortes les milliers de personnes en CHSLD et en résidence privée?
Des auditions publiques du Bureau du coroner sur les décès survenus dans les CHSLD et les milieux d’hébergement au cours de la pandémie de COVID-19 débutent en date du 15 février 2021.
Il s’agit de prendre cette opportunité pour confronter le gouvernement Legault.
Michel Chossudovsky
Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec