Par Marc Rousset.
Wall Street et le CAC 40 ont conclu, la dernière semaine, sur de nouveaux records. Donc, tout va très bien grâce aux vaccins ! Si l’on en croit une vidéo du Dr Christian Vélot, généticien à l’université Paris-Saclay, on va effectivement très vite vacciner tous azimuts avec différents types de vaccins. Mais les gouvernements prennent le risque – extrêmement faible pour un individu, mais possible et probable pour des milliards de vaccinés -, avec les vaccins non classiques très majoritairement utilisés actuellement (à l’exception, donc, des vaccins classiques), de créer – il suffit d’une seule fois – de nouveaux virus et de nouvelles pandémies mondiales…
L’exubérance irrationnelle, au-delà des bulles boursières, a pour nom Tesla™, Elon Musk et Bitcoin. Elon Musk vient d’investir 1,5 milliard de dollars sur le Bitcoin? qui a atteint les 44.000 dollars? alors que le président de Tesla™ avait pourtant déclaré, fin décembre 2020, que « le Bitcoin est presque autant de la merde que les Fiat ». Le Bitcoin n’est pas une monnaie mais un actif spéculatif sans valeur réelle comme l’or ou l’argent, principalement utilisé, selon la nouvelle secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, « pour le financement d’activités illicites ».
Le chômage est pourtant toujours bien présent sur le marché de l’emploi américain, mais peu importe pour les boursiers et les spéculateurs ! L’or, en revanche, stagne et attend son heure puisque les services de la Monnaie (US Mint) ont vendu, en 2020, 845.000 onces de pièces d’or American Eagle, contre 150.000 onces en 2019. Si l’on en croit la corrélation toujours étroite entre l’or et les bons du Trésor américain sur cinq ans protégés contre l’inflation (TIPS), l’or devrait coter 2.000 dollars l’once, au lieu de 1.820 dollars.
La vérité, ce ne sont pas les vaccins salvateurs mais un monde qui repose sur un volcan de dettes et de taux d’intérêt. Prenons, d’une façon schématique, l’exemple de la dette française publique de 2.800 milliards d’euros avec un budget de l’État, en 2020, qui s’élevait à 250,7 milliards d’euros. Les taux d’intérêt ridicules actuellement payés, voire négatifs, s’élèvent à seulement 38 milliards d’euros. Mais avec le taux d’intérêt moyen depuis des siècles des dettes à long terme qui s’élève à 6 %, cela nous donnerait avec un endettement public actuel de 2.800 milliards, une charge d’intérêts de 168 milliards d’euros, soit 67% du budget général actuel de l’État ! D’où les cris d’orfraie de ceux qui demandent l’annulation des dettes publiques, mais Christine Lagarde a déclaré que l’annulation de la dette française envers la BCE (30 % du montant total), selon les traités de la zone euro, est inenvisageable ! 70 % de la dette est détenue par des assureurs français ou des investisseurs étrangers.
Annuler les dettes, c’est ruiner tous les épargnants français de l’assurance-vie, ce qui semble réjouir l’économiste communiste Thomas Piketty. De plus, nos partenaires européens ne seraient pas d’accord et il faudrait que la France comble les pertes de capitaux propres causées à la BCE, suite à l’annulation de ses créances sur la France. Quant aux investisseurs spoliés, pour continuer à prêter à la France : terminé, et bonjour les dégâts ! Les taux d’intérêt français à dix ans sont remontés à leurs niveaux de septembre 2020, de même que les taux américains ont retrouvé leurs plus hauts en un an. En clair, la dette française est écrasante et irremboursable.
En Italie, Mario Draghi, le « sauveur de la nation, « Super Mario », a fait plonger le coût de la dette italienne à 0,427 %, soit moins d’un point d’écart avec les taux allemands de référence. Mais la dette stratosphérique de 2.600 milliards d’euros représente 160 % du PIB italien, contre 120 % pour la France. Avant la crise du Covid-19, les taux italiens étaient à 2,5 %, et 7 % pendant la crise de la zone euro. Draghi a réalisé l’union sacrée de tous les partis, mais une fois la période de grâce terminée, on voit mal comment il pourra éviter la banqueroute avec une coalition de partis adversaires, une croissance nulle, des déséquilibres structurels et une démographie catastrophique.
Le monde fourmille de cygnes noirs en embuscade et devrait connaître des mouvements sociaux suite au chômage, des krachs boursiers suite à l’augmentation déjà commencée des taux d’intérêt et peut-être des pandémies nouvelles suite à l’utilisation trop rapide de vaccins non classiques, le point Oméga étant l’insolvabilité généralisée et l’effondrement du Système. Mais les Bourses, comme en 1929, continuent de monter…
Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec