Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : roungroat/Rawpixel
Le Parlement portugais vient tout récemment de voter la dépénalisation de l’euthanasie sous certaines conditions (qui finissent toujours par être levées…). Selon Gènéthique :
Vendredi 29 janvier, le Parlement portugais a adopté une loi autorisant « la mort médicalement assistée », à « 136 voix pour, 78 voix contre et 4 abstentions ».
Le texte prévoit d’autoriser l’euthanasie pour « les Portugais majeurs, résidant dans le pays et se trouvant “dans une situation de souffrance extrême, présentant des lésions irréversibles” ou atteints “d’une maladie incurable” ». « Plusieurs » médecins devront valider la demande du patient. Une demande qui devra être confirmée « le moment venu » en « présence de témoins ». Par ailleurs, un psychiatre devra également être consulté dans le cas où la « capacité de la personne à faire un choix “libre et éclairé” » n’est pas certaine.
Le président du Portugal, Marcelo Rebelo a le choix entre promulguer la loi ou la soumettre à l’analyse de la Cour constitutionnelle, ou y opposer son veto, pouvant être contourné par un second vote.
Le concept illogique (par rapport à la logique interne de l’euthanasie) de fin de vie n’est même pas présent dans cette loi. De plus, l’objection de conscience des institutions comme les hôpitaux n’y est pas reconnue, rapporte la FSSPX.News :
Mais ce n’est pas tout : l’existence d’une maladie en phase terminale n’est pas requise pour que la loi s’applique, l’euthanasie étant admise pour les personnes ayant des « lésions permanentes d’une gravité extrême ». Ainsi, une personne lourdement handicapée, de manière physique ou mentale, est éligible à l’euthanasie.
La loi prévoit encore de possibles sanctions pour les centres de soins qui n’appliqueraient pas les nouvelles dispositions en matière d’euthanasie, même si l’objection de conscience est encore reconnue pour les personnels de santé. Ce qui pourrait poser de redoutables problèmes aux cliniques et hôpitaux catholiques.
Les évêques catholiques du Portugal on fait savoir au gouvernement leur désapprobation par rapport à la nouvelle loi.
Au fait, cette nouvelle loi ne semble-t-elle pas une aubaine pour vider des lits d’hôpital ou les maisons de soins, en plein milieu d’une « pandémie » où on est censé tout mettre en œuvre pour « sauver vie » ?
Question à quatre sous : si une personne présentant des comorbidités, et étant considérée comme ayant le covid-19, se fait euthanasier, quelle cause de décès indiquera-t-on dans les registres ?
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