par Marie-France de Meuron
Il est judicieux de partir de l’origine d’un vocable. Selon Wikipedia, une idéologie est un système prédéfini d’idées, tandis qu’une idée est une représentation intellectuelle (d’un être, d’une manière d’être, d’un rapport). Que ce soit un système ou une représentation intellectuelle, nous pouvons en percevoir le côté prédéfini , autrement dit délimité, par conséquent avec des limites.
Alors que la réalité est l’ensemble des phénomènes considérés comme existant effectivement. Ce qui existe est pluridimensionnel, en plusieurs strates et comporte plusieurs facettes. Dans l’ère actuelle vécue à la mode occidentale, les êtres humains ont usé (voire ab-usé) de leurs systèmes cérébraux à tel point qu’ils en ont réduit le modèle à une Intelligence Artificielle et que le maximum de relations se fait par le numérique. Ainsi, les corps et les systèmes sensibles sont de plus en plus sous-développés, sous-utilisés.
De ce fait, la gestion des populations est conduite par des concepts définis dans des lois, des décrets, des décisions qui focalisent sur un élément ou un autre et évacuent la vue d’ensemble des êtres vivants et créatifs que nous sommes. Les dirigeants s’accrochent à leurs affirmations comme à une bouée se sauvetage, sans tenir compte de l’espace multifactoriel dans lequel se meut l’ensemble de leurs concitoyens, donc de personnes qui vivent avec eux et non un troupeau à mener comme idéologiquement leur semble.
Ces dirigeants veulent que le peuple soit responsable alors que dans leurs intentions, il s’agit de suivre leurs ordres et non pas de gérer sa santé selon sa responsabilité individuelle, selon ses différents moyens et savoir-faire. Encore un exemple où l’idéologie de la responsabilité balaie le principe bien plus large de la véritable responsabilité humaine.
Ainsi, avec le temps, nous constatons que cette idéologie se fige toujours plus. Comme exprimé dans cette vidéo : Confinement – Ils savaient – ils savent et connaissent les conséquences ! Et pourtant, ils continuent sur leurs lancées en brandissant de nouveaux concepts apeurants : « après les taux de mortalité puis le nombre de « cas », les voilà avec un nouveau mot : « le variant anglais. »
Sous une autre facette mais toujours avec la même idéologie de fond, la question est posée : un « confinement serré » (nouveau parfum après le confinement strict et le confinement allégé)?
En parallèle, la situation humaine s’aggrave constamment : « le confinement, c’est une immense agression psychique ». Ce diagnostic n’est pas enfermable dans un concept bien défini, alors on ne le prend pas en compte, sauf dans certaines atténuations des directives qui restent toutefois nettement dans le concept idéologique de base : l’épidémie sera contenue grâce aux mesures sanitaires.
De leurs côtés, des centaines d’étudiants font la queue à Paris pour les distributions alimentaires. Le gouvernement, fidèle à son idéologie, ne modifie rien dans ses mesures concernant la « crise sanitaire » et, grand seigneur, a annoncé une série de mesures de soutien tant économique que psychologique, sans tenir compte de la réalité quotidienne du vécu de tous ses jeunes lâchés par ceux qui avaient établi leurs plans d’études. Mais comme le fait remarquer un commentateur, « l’ »urgence » pour ce « gouvernement » reste d’accueillir plus de migrants, de légaliser la gpa, de pourchasser les patriotes qui n’ont pas leur masque… »
L’idéologie de la pensée unique se déploie et s’appuie sur le monde numérique. Ainsi, comme l’exprime avec vigueur un écrivain et vidéaste dans une vidéo : “La France est devenue une colonie numérique, mais il faut s’adapter !”
Des collaborateurs scientifiques au Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation, invitent à élargir notre existence au-delà du monde numérique : Plus d’innovations? Certainement, mais aussi sociales!
Cette conception mentale doit tout de même s’appuyer sur de la matière sonnante et trébuchante. Il est grand temps de s’en soucier quand les orateurs des plateaux TV et des salles de presse déclarent les milliards distribués sur différents fronts : « Le Conseil fédéral a décidé mercredi de porter à cinq milliards de francs le montant alloué par la Confédération et les cantons aux entreprises les plus touchées ». Ces élus, sont-ils vraiment conscients de leurs responsabilités de mener leurs états à un tel endettement pour de longues années et d’investir autant le corps, le coeur et l’esprit de tous ceux qui devront travailler ferme pour remonter la pente creusée à coup de calculs et de statistiques?
La créativité aussi de la population n’est pas prise en compte quand il est décidé : « Les coûts de tests à large échelle (dans les EMS, les hôtels, les entreprises ou encore les écoles) seront désormais pris en charge par la Confédération. » Effectivement, il n’y a plus de place à la créativité quand les démarches sont focalisées sur des tests à très large échelle au lieu d’encourager toutes les pistes thérapeutiques hors du circuit des industries pharmaceutiques, lesquelles savent prendre en compte les symptômes et les besoins variés de chaque patient selon les failles respectives dans leurs divers organes. Au niveau des laboratoires, est-ce que le système est conscient de ce qu’il impose aux employés qui effectuent les tests PCR à longueur de journées, de semaines et de mois maintenant? Tout être humain doit avoir un espace de créativité qui est doublement restreint ici tant par l’ambiance stressante que par la répétition des gestes.
A quoi il est ajouté comme un susucre : Et les quarantaines pourront être raccourcies grâce à un test négatif. Voilà une idée qui semble évidente, sauf que les tests dépendent de différents facteurs, dont les résultats sont loin d’être aussi sûrs que l’idée qu’on s’en fait ou plutôt que l’on se persuade qu’ils sont, malgré les avertissements provenant de scientifiques très rigoureux: « Kary Mullis : « Le test PCR ne permet pas de savoir si vous êtes malade » ou encore : Covid-19 : controverse autour des tests PCR, accusés d’être trop sensibles
Quant aux tests antigéniques, ils révèlent aussi leurs imperfections.
Nous avons heureusement des cas où la médecine s’allie à la politique. Ainsi un médecin français, députée pose la question fondamentale : Comment dépenser 2,2 milliards d’euros sans résultats probants : Tester ou prévenir? Face au constat : 2,2 milliards d’euros, c’est le montant total de la facture des tests PCR à la charge de la Sécurité Sociale. Il en résulte une question fondamentale : Est-ce que cette institution, la Sécu comme on dit en France, peut encore assumer la sécurité de la société alors qu’elle s’endette de façon abyssale comme le décrit le journal « les Echos » : Le déficit sera bien plus important que le niveau historique de 2010 (28 milliards), a révélé ce mercredi le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, lors d’une audition au Sénat. En prévenant que ces estimations restent optimistes. La dette de l’Unédic va se rapprocher de 50 milliards dès juin.
Heureusement, dans cet empire politico-économico-sanitaire, s’élèvent des Astérix, tel ce cri d’alerte économique : «Ce virus nous coûte 100’000 francs par minute!» « Le ministre des Finances Ueli Maurer n’apprécie pas d’être traité d’avare. Il a chiffré l’endettement qui attend la jeune génération. » Voilà un ministre sensible à la population toute entière et à la réalité concrète : « il a rappelé que la Confédération était en train de mobiliser des milliards qu’elle n’a pas dans ses caisses. En clair, elle s’endette. »
On peut signaler aussi le grand écart entre l’idéologie vaccinale et la réalité du terrain : Faute de doses, Genève ferme trois centres de vaccination.
L’idéologie est soutenue par une certaine pression médiatique qui relativise tout et qui explique en partie la passivité des gens qui attendent la fin du covid avec la croyance en l’espoir du vaccin et le respect religieux des mesures sanitaires. Il faut reconnaître que l’être humain n’était pas préparé à la façon dont les gouvernements se sont arrogés autant de droits.
Soulignons aussi que cette prépondérance de l’idéologie sur la réalité vivante et mouvante est apparue depuis longtemps dans d’autres domaines . Ainsi nous en constatons les résultats dans le monde agricole. « Alors que l’épidémie de covid-19 nous invite à mettre l’accent sur les enjeux de santé, un collectif de paysans et élus alertent sur les risques à poursuivre le modèle agro-industriel, destructeur de la biodiversité par sa course à la compétitivité: «il est urgent d’impulser une transition qui prépare le pays à mieux réagir aux crises à venir, y compris climatiques ».
Un autre collectif déplore de vastes étendues sans vie, sans couleurs ! Aujourd’hui, les champs sont d’immenses étendues à perte de vue qui ne servent qu’à une chose : avoir le plus haut rendement possible peu importe la manière de l’obtenir. Tous les moyens sont bons… »
De même que nos existences individuelles deviennent dépendantes de la politique économique, un autre mouvement de lutte s’ajoute aux deux précédents pour sauvegarder les terres agricoles périurbaines.
Il vaut la peine de revenir au bon sens et à une large vue sur notre humanité. Ainsi, il est temps de faire un bilan pour détecter comment nous extraire de la sidération dans laquelle le contexte coronaviral nous a plongés.
Un bel exemple pratique de bon sens nous est offert dans une ville d’Europe. ; Terre où les politiciens savent ce qu’est une évaluation équilibrée des risques.
Et pour conclure, une phrase de sagesse glanée dans un commentaire : Il y a la Santé d’état et la santé de l’état et l’état de santé…et cela ne coïncide pas toujours…
source:https://mfmeuron.blog.tdg.ch/
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International