Il y a une dizaine de jours, un peu avant l’inauguration du nouveau président, la Maison blanche a déclassé un document de 10 pages rédigé en 2017 sur la Stratégie des États-Unis dans la région Indo-Pacifique. L’objectif de l’administration précédente semble avoir été de faire en sorte que l’administration Biden poursuive la même stratégie. Et, semble-t-il, il le fait déjà.
Jooneed Khan a lu le document et décrit les grandes lignes, plaçant le tout dans l’histoire des pays colonialistes qui depuis des siècles s’arrogent le droit de dominer le monde comme si c’est dans l’ordre des choses.
Pièce d’anthologie, la stratégie précise qu’il faut maintenir la « domination économique, diplomatique et MILITAIRE » de la région, sans quoi les intérêts américains cesseront d’avancer sur la planète. Il traite d’une sorte de bouclier militaire pour contenir la Chine qui comprendra le Japon, l’Australie, la Corée du Sud et l’Inde.
Jooneed Khan explique les origines historiques de cette politique, notamment dans la foulée de la Seconde guerre mondiale, dont les bombes nucléaires larguées sur Hiroshima et Nagasaki, suivie de l’indépendance des pays du sud-est asiatique et la révolution chinoise.
Quant à la volonté des États-Unis d’assurer la capacité militaire de Taïwan de se défendre de la Chine, il rappelle que Taïwan est partie intégrante de la Chine et est reconnu ainsi depuis l’entrée de la Chine à l’ONU en 1971. La position américaine (et canadienne) doit être perçue comme une déclaration de guerre.
Si, dans la même veine, la Chine ou la Russie se proposait d’armer Hawaï, Puerto Rico ou l’Alaska pour qu’ils se défendent contre les États-Unis, ce serait la guerre.
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