Pour la première fois dans l’histoire moderne, Israël a répondu à une action de piratage informatique initiée par des hackers palestiniens avec des missiles air-sol et des bombes guidées au laser. C’était en mai 2019. Une action folle que les zélotes du premier siècle après Jésus-Christ auraient applaudi.
Beaucoup plus récemment et pas plus tard qu’hier, les forces aériennes israéliennes ont encore mené des raids aériens en Syrie en lançant leurs munitions au-dessus de la ville libanaise de Tripoli (il semble que l’espace aérien libanais soit devenu israélien). Les cibles sont des positions militaires à Hama, Safita et, tenez-vous bien, Tartous (où se trouve une base navale russe). Les syriens ont riposté avec des missiles Sol-Air et l’un de ces missiles est retombé dans une zone résidentielle, causant des pertes civiles.
Cela veut dire que les munitions israéliennes (missiles, bombes guidées) seraient passées au-dessus de la tête des contrôleurs militaires russes à Tartous…rendant la bulle de défense aérospatiale russe dans le Nord-ouest de la Syrie caduque.
Ces frappes israéliennes suivent celles menées par des F-15i « Ra’am » contre une position militaire irakienne près de Baghdad et plus exactement à Djourf Sakhr.
Le CentCom ou le Commandement central US a officiellement démenti, en date du 19 janvier 2021, avoir bombardé cette zone:
« Explosions reported earlier today about 40 miles outside of Baghdad, Iraq, in the town of Jurf Sakhar were not the result of U.S. military action. » — CAPT Bill Urban, U.S. Central Command spokesman. Jan. 19 , 2021
Cette information a été passée sous silence par les autorités et médias irakiens en raison de la sensibilité de l’opinion publique irakienne à l’égard d’un tel sujet.
Tous ces événements préludent à une action stratégique plus vaste. La Syrie meurtrie par une décennie de guerre terrible est devenu le terrain d’affrontement par défaut.
D’un point de vue superficiel, la Russie laisse faire en espérant que les iraniens opteraient pour un retrait de leurs missiles en Irak où ils ne demeurent pas à l’abri de raids US ou israéliens. Mais cela pourrait être un piège complexe et assez subtil. Pour le moment rien ne semble arrêter les avions de combat et les drones d’attaque israéliens dans l’ensemble de la région.
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