par Marie-France de Meuron.
Un autre facteur important : « Jouer davantage à l’extérieur réduirait le risque pour les enfants de développer une myopie. Une étude menée en Chine confirme l’importance des activités à la lumière naturelle. Pendant la classe mais aussi au cours des week-ends et pendant les vacances ». Ainsi, la lumière que nous recevons du cosmos mérite d’être davantage considérée dans ses différents types de rayonnement. Elle est par conséquent un nutriment subtil pour nos yeux.
Abordons maintenant l’acte de regarder, autrement dit diriger le regard porté par son M.O.I (M = Motivation, O = Objectif, I = Intention). Ainsi, nous prenons conscience de toutes les forces psychiques et affectives qui nous incitent à porter notre regard dans telle ou telle direction, sur tel ou tel objet. C’est aussi l’attention que nous portons à ce qui se trouve dans notre environnement et selon le rôle que nous avons face à chaque élément considéré. Sur ce plan, nous pouvons nous demander de quel degré de myopie chacun est concerné quant il s’agit de se positionner et de poser un acte dans la situation actuelle par exemple.
Ainsi, des économistes ont créé en l986 le terme de « myopie au désastre » pour désigner la dégradation de nos capacités à répondre aux crises. « Elle correspond à « la tendance au fil du temps à sous-estimer la probabilité de chocs peu fréquents » dans un environnement incertain, où le risque n’est pas probabilisable, en raison de sa faible fréquence et d’une structure causale qui varie dans le temps. La sous-estimation de la probabilité d’événements rares est la conséquence de biais de perception ».
La myopie est détectable dans plusieurs domaines et celle de nos dirigeants semblent s’aggraver et les précipiter dans des décisions qui se crispent sur des chiffres au lieu de s’appuyer sur une vision globale des moyens qu’ils ont écartés. Ainsi par exemple, l‘OFSP durcit les quarantaines en raison du nouveau virus. En fait, il ne voit que la responsabilité du virus au lieu de considérer que l’évolution d’une épidémie dépend de moult facteurs. Pour cela, il faudrait avoir une vision panoramique des habitants et non pas les résultats des tests très relatifs. La vision globale permettrait aussi de distinguer entre la contagiosité du virus et sa virulence.
Miser pareillement sur le vaccin est une vision courte pour maintenir la santé de la population. Bien des personnes conscients de leurs états de santé savent gérer leurs modes de vie pour vaincre non seulement le coronavirus s’il s’infiltre dans leurs organismes mais aussi gérer les virus qui suivront et sont le lot de l’humanité. C’est aussi une limitation de prendre si peu en compte la souveraineté de chacun d’assumer la responsabilité de ce qu’il est en mesure de faire. Se limiter aux seules mesures sanitaires ne permet pas de développer une vision élargie pour inciter la population à appliquer des thérapies appropriées. Un exemple pour illustrer ce fait : en juin 2020, des parlementaires ont présenté une motion pour « compléter le plan de pandémie avec les enseignements tirés des médecines complémentaires sur la salutogenèse et le renforcement de la résistance aux maladies ». Résultat : le sujet a été présenté à la session de septembre et le Conseil fédéral a proposé de rejeter la motion. Quand on pense que la médecine conventionnelle n’a pas de traitement pour soutenir le patient face au covid, pourquoi dénier les autres médecines, si ce n’est pour se maintenir dans une myopie avérée !
En limitant la vision de l’épidémie sur les nombres de cas testés positifs, certains dirigeants ne tiennent pas compte de catégories entières qui subissent le confinement et développeront d’autres pathologies. Ainsi en est-il de la Génération fantôme : « Après avoir passé plusieurs mois confinés, à sacrifier nos libertés et la construction de notre avenir, sans nous poser de questions : nous suffoquons. Nous, étudiants, avons dû lutter, seuls, chacun de notre côté pour simplement continuer à vivre. Et pourtant, vous vous adressez rarement à nous. Avez-vous oublié vos 20 ans ? » On peut dire par là que le regard des palais administratifs ne portent pas assez loin …
Qu’en est-il du regard du pape François quant à l’éthique catholique ? Elle semble bien réduite à l’éthique laïque : « Je pense qu’éthiquement tout le monde doit prendre le vaccin, c’est une option éthique, car vous jouez votre santé, votre vie, mais vous jouez aussi la vie des autres ».
Une myopie spectaculaire s’est développée chez les oligarches qui croient qu’en gérant les finances, on gère la population. Ils n’ont pas compris que les forces humaines se réveillent un jour d’autant plus puissamment qu’on les a écrasées. À leurs myopies s’ajoutent des scotomes multiples qui les empêchent de percevoir que les êtres humains ont des qualités latentes qui éclosent fortement en cas d’agression. De même, leurs sous-fifres semblent encore se satisfaire de la lancée puisqu’ils relancent confinement et diverses mesures sans conscience que les souffrances se densifient « on annonce que la France a perdu 61 milliards d’euros de recettes touristiques en 2020 ». Leurs myopies s’aggravent en persistant aussi dans des démarches sans consistance qui vont forcément perdre de leurs impacts auprès de la population : « En attendant, on creuse les déficits, on exige toujours plus de tests, bien évidement remboursés par l’État. On fait tout pour multiplier les covidés potentiels, même ceux qui ne sont pas malades ».
Cette petitesse de la vision aboutit aussi à des décisions très arbitraires et le souffle de la cohérence en prend un sacré coup : « À partir de lundi, vous pourrez acheter un slip, mais pas de chaussures. Des fleurs ou un objectif pour l’appareil photo, mais pas de livre, à moins qu’il n’ait été commandé ».
Certains médias accentuent une vision focalisée des lecteurs selon les incitations reçues. Ainsi, un jour on vantera un état : « Comment Israël est devenu le champion du monde de la vaccination contre le Covid-19 ». Mais notre regard s’élargit dix jours après quand on découvre que « En Israël, recrudescence de l’épidémie malgré une large vaccination ». Notre regard développe encore son acuité en prenant conscience que « En Israël les vaccinés représentent 21% de la population et…17% des cas graves hospitalisés.
La vision idéalisée des effets d’un vaccin doit aussi être nuancée et envisagée dans une vision plus globale de l’être humain, pas seulement de sa création d’anticorps: « Covid-19 : la dépression et le stress pourraient nuire à l’efficacité des vaccins ».
Heureusement, une vision élargie nous permet de découvrir des communautés qui sortent du carcan imposé. Ainsi, la police de Zoug danse pour faire oublier le virus. « Il n’y a parfois pas besoin de grand-chose pour aller à la rencontre de la vie avec le sourire. Nous arriverons peut-être à stimuler vos propres sourires, en cette période difficile pour nous tous ». Cet espoir a conduit des agents de la police de Zoug à exprimer leur joie, en dansant dans une vidéo diffusée sur des réseaux sociaux (Jerusalema).
Dans un tout autre domaine, un médecin s’est amusé à faire connaissance du virus couronné en essayant de le mettre dans sa peau, ce qui lui en apporte une autre perception que la vision rétrécie d’un microscope. « Il est difficile de se mettre dans la tête des virus : ils sont les plus éloignés de nous dans la généalogie du vivant et n’ont pas de tête. Néanmoins, ils répondent comme nous à la première loi de l’évolution : se reproduire et diffuser ».
L’être humain a des possibilités visuelles infinies. Rappelons-nous du témoignage de Antoine de Saint-Exupéry qui nous invite à aller voir au-delà des apparences : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ».
source : https://mfmeuron.blog.tdg.ch/
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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