Depuis le début de l’épidémie de Covid19, les modes précis de la transmission et le rôle des asymptomatiques dans celle-ci font débat. Cette dernière question vient d’être tranchée par l’analyse d’un étude chinoise géante de Wuhan qui démontre que les asymptomatiques ne contaminent personne.
Cette notion est capitale, car elle montre que la pratique généralisée des tests PCR est inutile et explique l’échec de notre politique sanitaire actuelle. Pour empêcher la transmission de la maladie, il suffit (mais nous ne l’avons pas fait) seulement d’isoler réellement (mettre en quarantaine 1 semaine dans des établissements spécialisés) les malades symptomatiques comme on l’avait toujours fait auparavant lors d’épidémies graves.
Une enquête « pharaonique »[1] appliquant des protocoles rigoureux.
En tant que ville la plus gravement touchée par le COVID-19 en Chine, Wuhan avait été confinée très sévèrement du 23 janvier au 8 avril 2020. Au cours des mois suivant, les autorités se sont toujours inquiétées du risque de reprise du COVID-19.
Pour déterminer l’état actuel de l’épidémie, le gouvernement de la ville de Wuhan a effectué un dépistage complet de l’infection par le SRAS-CoV-2 à l’échelle de la ville du 14 mai 2020 au 1er juin 2020. Environ 50 000 professionnels de la santé (principalement des médecins et des infirmières des centres de santé communautaires) et plus de 280 000 travailleurs et bénévoles de la communauté ont contribué à la collecte d’échantillons, au transport d’équipements et d’échantillons recueillis, à l’organisation du processus de participation et au maintien de l’ordre des sites d’échantillonnage.
La campagne de tests PCR ciblait 10 652 513 personnes âgées de ≥ 6 ans à Wuhan (94,1 % de la population totale). Le dépistage de l’acide nucléique a été effectué en 19 jours (du 14 mai 2020 au 1er juin 2020) et a testé un total de 9 899 828 personnes sur les 10 652 513 personnes prévues (taux de participation, 92,9 %). Sur ces 9 899 828 participants, 9 865 404 n’avaient pas de diagnostic antérieur de COVID-19, et 34 424 patients étaient supposés guéris du covid-19. Les techniques de prélèvement, acheminement et d’analyse des tests ont suivi des recommandations nationales bien détaillées ; les tests PCR oropharyngés ciblaient 2 gènes et se limitaient à 37 cycles d’amplifications. Tous les malades PCR positifs ont bénéficié de tests antigéniques IgM et IgG réalisés dans des laboratoires de niveau 2 et des cultures virales effectués dans des laboratoires de niveau 3 de biosécurité.
Des résultats démonstratifs
Le dépistage des 9 865 404 participants sans antécédents de COVID-19 n’a révélé aucun cas de malades covid-19, et a identifié 300 cas positifs asymptomatiques. 1174 contacts étroits des cas positifs asymptomatiques ont été identifiés, tous testés négatifs pour le COVID-19.
34 424 cas de COVID-19 guéris ont participé au dépistage dont 107 ont de nouveau donné un résultat positif, ce qui donne un taux de repositif de 0,310 Les tests d’anticorps contre le virus SRAS-CoV-2 étaient positifs IgG (+) dans 190 des 300 cas asymptomatiques, ce qui indique que 63,3 % des cas positifs asymptomatiques ont été effectivement infectés.
La proportion de cas positifs asymptomatiques en IgM (−) et IgG (−) était de 36,7 % à 42,4 % ; n = 110), indiquant la possibilité de faux résultats positifs des tests d’acide nucléique. Les cultures virales étaient négatives pour tous les cas positifs et repositifs asymptomatiques, n’indiquant aucun « virus viable » dans les cas positifs détectés dans cette étude.
Tous les cas positifs asymptomatiques, les cas repositifs et leurs contacts étroits ont été isolés pendant au moins 2 semaines jusqu’à ce que les résultats de l’essai d’acide nucléique aient été négatifs. Aucun des cas positifs détectés ou de leurs contacts étroits n’est devenu symptomatique ou testé positif pendant la période d’isolement.
Les résultats de la culture du virus et de la recherche de contrats n’ont trouvé aucune preuve que les cas repositifs chez les patients atteints de COVID-19 récupérés étaient infectieux.
La non-contagiosité des asymptomatiques est confirmée par d’autres études
Une étude menée en Corée portant sur le suivi médical et biologique de 790 contacts de 285 cas positifs n’a révélé aucun cas confirmé de COVID-19 [2].
La surveillance officielle des patients guéris de COVID-19 en Chine n’a également révélé aucune preuve d’infectiosité des cas positifs.
Des études empiriques et des modélisations trop précoces basées sur des données incertaines ou dans des milieux particuliers ont suggéré que les individus auraient pu être contagieux pendant la phase pré symptomatique, caractéristique pourtant très inhabituelle pour une infection respiratoire.
Mais les progrès dans la connaissance de la maladie ont peu à peu montré que ce n’était pas le cas amenant Maria Van Kerkhove, responsable technique de la cellule chargée de la gestion de la pandémie à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclarer dès le 8 juin : « il semble rare qu’une personne asymptomatique transmette la maladie », lors d’une conférence de presse virtuelle de l’OMS. Cette déclaration avait soulevé des concerts d’indignation dans les médias covidomilitants, sans qu’ils n’apportent aucun élément scientifique confortant leur position.
L’étude chinoise récente confirme que les propos de Maria Van Kerkhove en juin étaient justes et qu’il est souvent difficile d’avoir raison trop tôt.
Les conséquences de cette non-contagiosité sont colossales
L’hypothèse de la transmission par des cas asymptomatiques a été instrumentalisée pour justifier et fabriquer un consentement pour des mesures de confinements extrêmes, portant sur des populations entières, y compris des décrets autoritaires de restriction des libertés. Si seuls les malades symptomatiques sont contagieux, comme le prouve cette très large étude portant sur dix millions de chinois, il n’existe aucune raison de confiner la population saine. Il suffit d’isoler vraiment les malades.
Ce mensonge dominant sur la contagiosité des cas asymptomatiques est également avancé pour justifier l’obligation de port de masques à l’extérieur[3] et les campagnes massives de dépistage par des tests dont la positivité chez un asymptomatique ne signifie en rien qu’il soit réellement contaminé[4] ni contagieux[5].
Cela confirme que les mesures prétendument sanitaires qu’on nous impose depuis des mois sont totalement inefficaces, n’ont aucun fondement scientifique et qu’elles nous détournent des seules mesures efficaces (lavage des mains, quarantaine des malades symptomatiques) expliquant que les pays européens qui les imposent (France, Italie, Espagne, Belgique, Grande Bretagne) se classent dans le top 5 européen des plus fortes mortalités attribuées au covid19.
Il est hautement probable que les tribunaux internationaux qui multiplient l’examen des plaintes contre les mesures dites sanitaires anticovid s’empareront rapidement de cette étude supplémentaire qui démontre l’inutilité du confinement et des tests PCR qui ne servent qu’à effrayer la population.
[1] Shiyi Cao, Yong Gan, Chao Wang, Max Bachmann, Shanbo Wei, Jie Gong, Yuchai Huang, Tiantian Wang, Liqing Li, Kai Lu, Heng Jiang, Yanhong Gong, Hongbin Xu, Xin Shen, Qingfeng Tian, Chuanzhu Lv, Chanson de Fujian, Xiaoxv Yin & Zuxun Lu Post-lockdown SARS-CoV-2 nucleic acid screening in nearly ten million residents of Wuhan, China • Nature Communications volume 11, Article number: 5917 (2020) https://www.google.com/search?q=Post-lockdown+SARS-CoV-2+nucleic+acid+screening+in+nearly+ten+million+residents+of+Wuhan%2C+China&oq=Post-lockdown+SARS-CoV-2+nucleic+acid+screening+in+nearly+ten+million+residents+of+Wuhan%2C+China&aqs=chrome..69i57j0j69i61l2.2182j0j1&sourceid=chrome&ie=UTF-8
[2] KCDC. Conclusions tirées de l’enquête et de l’analyse des cas ré positifs (avis). Division de l’évaluation des risques et de la coopération internationale 2020-05-19. https://www.cdc.go.kr/board/board.es?mid=a30402000000&bid=0030 (2020)
[3] Pourtant montré inutile par l’étude randomisée Danmask 19
[4] Aucun des 418 cas positifs asymptomatiques chinois de l’étude n’est tombé malade
[5] Aucun des 418 cas positifs asymptomatiques chinois de l’étude n’a contaminé ses contacts
Auteur(s): Dr Gérard Delépine pour FranceSoir
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