par Christelle Néant.
Le 4 décembre 2020, le FSB (services secrets russes) a annoncé qu’un échange de tirs avait eu lieu à la frontière entre la Russie et l’Ukraine alors que trois hommes armés tentaient de la franchir illégalement. Beaucoup ont alors pensé à une simple histoire de contrebandiers. Mais les détails de l’histoire qui se révèlent au fil des jours indiquent qu’il s’agit d’une nouvelle tentative de l’Ukraine d’enlever un ancien milicien du Donbass afin de l’impliquer dans l’affaire du MH17.
Tout commence le 4 décembre par un communiqué laconique du FSB sur son site internet officiel. Les services secrets russes, qui sont chargés de la sécurité des frontières du pays, annoncent alors qu’un échange de tirs a eu lieu à la frontière entre la Russie et l’Ukraine, dans la région de Belgorod et Voronej, alors que trois individus armés tentaient de la franchir illégalement.
Lors des échanges de tirs, un des trois hommes a été tué et les deux autres ont réussi à fuir vers le territoire ukrainien. Aucun garde-frontière russe n’a été tué ou blessé lors de l’échange de tirs.
Deux jours après ce premier communiqué laconique, la chaîne Telegram « Reverse side of the medal » (chaîne d’un groupe de mercenaires russes), publie un long post expliquant en détail ce qui s’est réellement passé. L’information fournie par cette chaîne sera confirmée et complétée ensuite par le projet War Gonzo, dont la fiabilité concernant ce genre d’informations n’est plus à démontrer.
Cette fusillade à la frontière entre la Russie et l’Ukraine était en fait une opération des forces spéciales de l’armée ukrainienne et des services secrets (SBU), visant à capturer un des citoyens russes qui se trouvait dans le groupe des 33 mercenaires qui avaient été arrêtés en Biélorussie fin juillet 2020.
Il semble que l’Ukraine n’a pas digéré son échec (l’extradition réclamée par Kiev n’ayant pas eu lieu), et a décidé d’enlever un des membres du groupe qui vit en Russie. D’après « Reverse side of the medal » il s’agirait de Denis Kharitonov, l’un des deux hommes qui intéressait Kiev dans le dossier du MH17.
Comme lors de l’enlèvement de Vladimir Tsemakh en RPD (République Populaire de Donetsk), l’homme a reçu une injection (contenant vraisemblablement un myorelaxant), afin de l’empêcher de résister. Puis le groupe s’est rendu dans la région de Belgorod et Voronej afin d’exfiltrer l’homme enlevé.
Mais le FSB a déjoué ce joli plan bien huilé, tuant un des soldats des forces spéciales ukrainiennes, et obligeant les deux autres à franchir la frontière avec l’Ukraine sans leur précieuse cargaison. L’homme qui avait été enlevé est sain et sauf et a été mis en sécurité, pendant que le FSB enquête pour identifier le réseau d’agents ukrainiens en Russie qui a permis à cette opération d’être menée.
Sur l’homme qui a été abattu, le FSB a trouvé un fusil d’assaut, un magasin rempli de cartouches, un système de vision nocturne, et un talkie walkie.
Si la tentative d’enlèvement de ce citoyen russe, et ancien milicien du Donbass, a échoué, ce n’est pas la première fois que l’Ukraine tente ainsi d’enlever et d’amener sur son territoire des gens qui semblent avoir un lien avec l’affaire du MH17.
Il y a d’abord eu l’enlèvement réussi de Vladimir Tsemakh en RPD, qui s’est soldé par un échec total, puisque malgré les violences qu’il a subies, il a refusé de raconter ce que le SBU voulait à propos du crash du MH17, et a finalement été rendu à la République Populaire de Donetsk, après un échange de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie.
Puis il y a eu l’affaire en Biélorussie, où un groupe de 33 mercenaires russes, dont beaucoup d’anciens miliciens du Donbass, ont été arrêtés, et où il s’est avéré que le SBU et la CIA étaient derrière cette opération visant à extrader vers l’Ukraine ces hommes, dont deux intéressaient particulièrement Kiev concernant le crash du MH17.
Dans la même période, une autre tentative d’enlèvement d’un ancien membre du MGB (services de renseignement) de la RPD par l’Ukraine a eu lieu en Russie, et a été déjouée par le FSB. Il avait alors été découvert qu’il n’y avait pas qu’une seule cible pour de tels enlèvements d’anciens chefs de la RPD en Russie, mais plusieurs, dont certains, là aussi en lien avec l’affaire du MH17.
D’après les sources de War Gonzo en Ukraine, les services de renseignement ukrainiens ont reçu l’ordre d’obtenir à tout prix des miliciens de la RPD (actuels ou anciens), ainsi que des volontaires ayant la citoyenneté russe, qui auraient pu être dans la zone du crash du MH17 près de Torez.
Il semble que l’Ukraine soit consciente de l’extrême faiblesse du dossier d’accusation dans l’affaire du crash du MH17 et essaye à tout prix d’obtenir de nouveaux « témoins », qui seront torturés, drogués, ou subiront des pressions et menaces afin qu’ils fassent des « témoignages anonymes » qui étaieront l’histoire officielle, qui prend de plus en plus l’eau, tel le Titanic.
Pour en arriver à trois tentatives d’enlèvement de citoyens russes en à peine six mois, il faut vraiment que l’Ukraine panique au sujet du procès du MH17. Car même si jusqu’ici la Russie n’a pas réagi de manière symétrique à ces tentatives, se contentant de dévoiler les plans ukrainiens, et l’implication de la CIA dans certaines de ces affaires, si Moscou se décide à répondre du tic au tac, la réponse pourrait faire très mal à l’Ukraine.
Si Kiev prend de tels risques c’est soit qu’elle se croit intouchable (auquel cas il faut interner d’urgence les autorités ukrainiennes dans un asile psychiatrique avant qu’elles ne déclenchent une vraie guerre entre l’Ukraine et la Russie), soit qu’elle estime qu’il vaut mieux prendre ce risque que de voir le procès du MH17 s’effondrer comme un château de cartes.
Dans les deux cas, il est temps que Moscou prenne la menace que représente l’Ukraine au sérieux, et que le FSB démantèle les réseaux d’espions ukrainiens en Russie, avant qu’une prochaine tentative d’enlèvement ait lieu et se solde par un succès, ou par la mort de l’otage ou de garde-frontières russes. Puisque l’Ukraine se comporte comme un État terroriste, il est temps que la Russie la traite comme telle, avant que le sentiment d’impunité de Kiev ne la pousse à faire encore pire.
source : http://www.donbass-insider.com/fr/
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