par Candice Vacle.
Le Covid-19 mute. À l’avenir, il continuera de muter. C’est sa nature.
321 mutations différentes du Covid-19 ont été identifiées par rapport à la souche chinoise de référence, par les chercheurs du laboratoire P3 de l’Institut Hospitalo-Universitaire en Maladies Infectieuses de Marseille (IHU), à la date du 8 juin 2020.
Une importante augmentation du taux de mutation était la conclusion d’une étude de l’IHU, du 7 septembre 2020.
Certains variants du Covid-19 ont perdu toute une partie d’un gène (exemple: ORF 8), ce qui pouvait être le signe que ce variant perdait en même temps sa pathogénicité.
En disant « le » Covid-19, on oublie une réalité : il y a une grande variété de variants Covid-19 car « le » Covid-19 mute. Certains variants mutent plus ou moins vite. D’autres perdent un gène ou ont des modifications génétiques.
Le Covid-19 dans sa constante évolution se recombine peut-être avec d’autres virus comme les coronavirus ou rhinovirus, dit Pr Raoult. C’est une hypothèse. Il est aussi « plausible » qu’il se recombine avec les millions de virus inconnus que nous respirons chaque jour. Rassurons-nous, ces virus inconnus sont le plus souvent inoffensifs pour notre organisme d’être humain et notre corps sait très bien vivre en harmonie avec eux. Qui sait, peut-être nous sont-ils bénéfiques ?
Revenons au Covid-19.
Quelle conséquence a la mutation du Covid-19 sur la vaccination contre le Covid-19 ?
Pr Bernard La Scola, médecin microbiologiste, virologue et directeur du laboratoire P3 à l’IHU, écrit : « Pour la vaccination ça risque d’être compliqué ; à l’évidence ce virus varie beaucoup et, de fait, l’immunisation sera probablement de très courte durée », « pas pire mais pas mieux [que la grippe] »,[5].
Voulez-vous dire qu’un vaccin (quel qu’il soit) contre le Covid-19 immuniserait seulement pour une très courte durée car il varie beaucoup à cause de ses nombreuses mutations ?
Pr B. La Scola : « C’est à craindre »[6].
Pour combien de temps, un vaccin contre le Covid-19 serait-il, alors, efficace ?
Pr B. La Scola : « Aucune idée, mais j’ai peur que ça ne dépasse pas une saison comme la grippe »[6].
Quelle est la vitesse de mutation du Covid-19 ?
Pr B. La Scola explique que c’est difficile à calculer[6].
Combien de variants du Covid-19 ont-ils été trouvés dans le laboratoire P3 de l’IHU lors de la deuxième épidémie de Covid-19, cet automne 2020 ?
Pr B. La Scola : « Nous avons eu lors du deuxième épisode débuté fin juin une dizaine de variants. Seul le variant 4 a donné une forte épidémie; c’est lui qu’on a trouvé en majorité »[6].
Le variant Covid-19 de l’épidémie du mois de mars-avril 2020 n’est pas le même que celui de l’épidémie d’octobre-novembre 2020, car il n’a pas le même génome, explique Pr Raoult[5]. On peut alors se demander : Si une personne avait reçu une injection d’un vaccin contre le variant Covid-19 de la première épidémie de Covid-19 (mars-avril 2020), ce vaccin l’aurait-elle protégé d’une contamination contre le variant Covid-19 de la seconde épidémie (octobre-novembre 2020) ? Ceci en admettant que le temps d’efficacité du vaccin ait été respecté.
Pr B. La Scola : « Des patients ayant eu la maladie lors du premier épisode ont été infectés à nouveau lors du second. Donc, si la maladie naturelle ne protège pas, il est illusoire de penser qu’un vaccin peut le faire. La seule chose qui peut faire espérer, c’est que les individus qui se ré-infectent ne sont qu’une petite fraction, pour des raisons probablement génétiques que nous ne comprenons pas. Pour le moment, il n’y a pas d’argument pour ou contre ça »[6].
Une épidémie d’un variant Covid-19 peut-elle se terminer tout simplement car le virus mute et devient un virus inoffensif pour le corps humain ?
Pr B. La Scola : « C’est probablement ce que l’on vient de voir lors de ce second épisode avec la chute brutale des contaminations qui ne peut s’expliquer ni par le confinement, ni par l’immunité collective »[6].
En effet, pour Marseille aucune mesure sociale comme l’obligation du port du masque dans les lieux clos, l’obligation du port du masque en extérieur, la fermeture des bars et restaurants et le confinement n’ont fait la preuve de leur efficacité pour limiter le nombre de personnes testées positives au Covid-19. À ce sujet, il y a un graphique éloquent de l’IHU montrant que pour la période de juillet à novembre 2020, il n’y a aucune corrélation repérée entre ces mesures, le nombre de patients positifs et le taux de virus dans les égouts de Marseille, de juillet à novembre 2020.
En somme, la mutation du Covid-19 peut faire craindre que la vaccination Covid-19 donne une immunité de courte durée ; et que cette vaccination ne protège pas de tous les variants Covid-19.
Est-ce que les personnes qui envisagent de se faire vacciner, sont bien informées de cet état de fait ? Souhaitent-elles se faire vacciner à chaque épidémie de Covid-19 ?
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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