… les manœuvres britanniques derrière les coups de l’État profond aux États-Unis montrent à nouveau leur ampleur
Par Matthieu Ehret − Le 17 novembre 2020 − Source Strategic Culture
Tout au long du drame de quatre ans du Russiagate, la main des renseignements britanniques s’est révélée en permanence.
Du rôle évident de Sir Richard Dearlove, et de son ancien sous-jacent du MI6, Christopher Steele, qui ont ensemble joué un rôle moteur dans l’élaboration du dossier douteux du Russiagate, en passant par leur implication avec l’Oxford Rhodes Scholar, Strobe Talbott, dans la composition, la promotion et la commercialisation du dossier frauduleux auprès des membres ciblés du Congrès et des médias, et ensuite par l’ambassadeur britannique Sir Darroch surpris à «inonder la zone» d’agents du renseignement britanniques pour façonner la perception du monde par Trump, pour finir avec les opérations britanniques qui ont piégé Michael Flynn dès 2014 à Londres… où que l’on regarde, la main du renseignement britannique semble être partout.
Alors que de vastes efforts sont faits pour minimiser les racines britanniques de l’État profond aux États-Unis par les médias qui ont tendance à dépeindre ce problème à partir d’un récit partisan de «corruption du parti Démocrate», ce tour de passe-passe rate le lien causal et veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
La vérité inconfortable est que beaucoup de gens, par peur, paresse ou corruption ne veulent pas admettre que depuis le moment où John F. Kennedy est mort le 22 novembre 1963, les partis Démocrate et Républicain ont subi une lente prise de contrôle par ce parasite étranger, une chose qui est connue sous le nom d ‘«État profond». Ce dernier n’a jamais été basé sur un parti ou un autre, et n’a jamais émané de quoi que ce soit d’originaire dans les traditions constitutionnelles du gouvernement américain lui-même, comme je l’ai souligné dans un article précédent «Comprendre la triple nature de l’État Profond ».
Alors que le parti Républicain de George Bush était au pouvoir, cet État profond avait utilisé son contrôle du dépouillement informatisé des votes pour truquer les élections de 2000 et 2004 en sa faveur, comme le montre brillamment le documentaire 2006 Hacking Democracy. Plus tard, quand il a été temps pour une opposition contrôlée de prendre le pouvoir en 2008, elle a fait la même chose avec une distribution différente des personnages.
Alors qu’un côté de l’agenda du gouvernement mondial unipolaire était motivé par l’idée que les États-Unis devraient être à jamais la principale force de police mondiale régissant un système à somme nulle [ce que je gagne, tu le perds, NdT] en guerre perpétuelle, avec une élite non élue gérant le système par le haut, l’autre côté croyait que les États-Unis devraient abandonner leurs revendications de souveraineté à un organisme international mondial, avec des technocrates et des financiers non élus au sommet, gérant le système à somme nulle de guerre perpétuelle par le haut.
Avez-vous noté le dénominateur commun ?
Le vol d’élections, nouveau Russiagate 5.0
Maintenant qu’il est devenu de plus en plus clair qu’une fraude électorale massive a balayé les États-Unis dans le but d’accomplir ce que quatre ans de Russiagate n’ont pas réussi à réaliser [virer Trump, NdT], un autre projecteur est braqué sur la main britannique derrière Biden, qui vise à dissoudre tout esprit nationaliste restant dans la république US assiégée.
Comme je l’ai souligné dans mon dernier rapport, le plus grand système privé de vote par ordinateur aux États-Unis, utilisé par 30 États et concernant 70 millions d’électeurs, s’est avéré être au cœur du hold-up électoral actuel. Dans cet article, il était clair que Dominion Voting Systems, une société canadienne qui domine les systèmes de vote informatisés privés des États-Unis, est étroitement liée à une autre société plus grande appelée Smartmatic.
Pour ceux qui ne sont pas encore informés, Smartmatic fournit des machines à voter et ses logiciels – codes informatiques utilisant des porte dérobée etc. – aux gouvernements du monde entier et est étroitement lié à la Fondation Clinton, à l’Open Society de Soros et à la propre chef de cabinet de Nancy Pelosi.
Non seulement cela, mais le personnage clé contrôlant Smartmatic n’est autre que Lord Mark Malloch Brown, ancien vice-président des fonds d’investissement de George Soros (2007), ainsi que de l’Open Society Institute et du Forum économique mondial de Soros, ancien vice-président de la Banque mondiale (1995-1999), administrateur des Nations Unies pour le développement (1999-2005), Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Ministre d’État britannique pour l’Afrique, l’Asie et les Nations Unies (2007-2009). Ce ne sont là que quelques casquettes qu’il a portées ces dernières années et que nous explorerons plus en détail.
Lord Malloch Brown n’est pas votre agent secret britannique typique
Grâce à son affiliation de longue date avec Soros, Lord Malloch Brown – Chevalier de l’Ordre de Saint-George et Saint-Michel – a joué le rôle de parrain dans les révolutions de couleur et de contrôleur clé de «dirigeants technocrates et marionnettes sympathiques» comme Corazon Aquino ainsi que son fils Benigno Aquino III aux Philippines, George Saakashvili en Géorgie et même le malheureux égotiste bavard Barack Obama.
Après avoir travaillé durant un «apprentissage» prolongé sous le couvert de travailleur humanitaire de l’ONU et journaliste en maraude pour le London Economist, Malloch Brown s’est retrouvé à travailler pour un cabinet de conseil de Washington nommé Sawyer Miller en 1985. C’est à ce moment que Malloch Brown a été mis en place pour devenir conseiller et rédacteur du discours du chef de l’opposition philippine Corazon (Cory) Aquino sous la supervision du secrétaire d’État de l’époque George Shultz. Corazon était un chouchou de l’establishment occidental, mais avait la tâche presque impossible de défier le président nationaliste populaire Ferdinand Marcos qui avait conduit son pays à la souveraineté économique en s’opposant aux financiers internationaux depuis son investiture en 1965.
En appliquant tous les arts de la gestion de la perception et du marketing, Malloch Brown a pris le contrôle de la campagne d’Aquino en la transformant en «People Power Revolution» qui était à bien des égards la première révolution de couleur réussie de nos temps modernes. Sachant que les votes favoriseraient probablement le président d’alors, Marcos, Malloch Brown a écrit qu’il avait rédigé le discours de victoire d’Aquino avant les élections et l’avait fait prononcer avant même que les votes ne soient finalisés – ce que ses complices dans les médias étaient trop heureux de diffuser publiquement pour alimenter le mythe que Corazon avait gagné.
Décrivant ces événements des années plus tard, Malloch Brown a déclaré :
Une réalisation exceptionnelle pendant la campagne Cory a été de produire un sondage de sortie des urnes indiquant qu’elle avait gagné. Cela a atterri en première page de l’Inquirer et a eu un impact profond en implantant l’idée que Aquino avait battu Marcos… Marcos ne s’en est pas vraiment remis. Ce fut une expérience très excitante à regarder.
Malloch Brown a omis de mentionner que les «résultats des bureaux de vote» qui ont produit la fausse perception que Corazon avait gagné ont été manipulés par les agents locaux de George Shultz, les sociétés de sondage Social Weather Station et Pulse Asia, qui n’ont jamais été tenues pour responsables de leur rôle dans leur coup d’État contre Marcos.
Thérapie de choc
Peu de temps après cet «exploit», Malloch Brown a commencé à travailler en étroite collaboration avec George Soros sur un certain nombre de projets qui ont radicalement changé le monde pendant la période intense de transition de l’ âge bipolaire à l’âge unipolaire.
En 1993, Soros n’avait encore mené qu’une attaque spéculative contre la livre sterling britannique qui avait rapporté un milliard de dollars de bénéfices au spéculateur hongrois tout en fournissant au Royaume-Uni une excuse pratique pour lui éviter de tomber dans le piège de l’euro que Soros avait tendu à d’autres cibles européennes pour les pousser vers «l’ère de l’État post-national». En 1994, Soros a annoncé une subvention de 50 millions de dollars pour des opérations de «renforcement de la démocratie» en Macédoine et en Bosnie, qui avaient embauché Malloch Brown comme administrateur dans le cadre du programme de thérapie de choc de Shatalin.
De 1993 à 1994, Malloch Brown a fait partie du Comité consultatif Soros sur la Bosnie où ont avancé les projets de balkanisation des années 1990. En 1998, Malloch Brown a également cofondé la Cour pénale internationale (CPI) de Soros après que le duo ait créé l‘International Crisis Group (ICG) en 1994. Ces institutions ont servi, d’une part à façonner la «perception internationale» des causes et des solutions aux « crises », réelles ou fabriquées, et d’autre part à préconiser des solutions qui ont supprimé la souveraineté dans les affaires militaires et judiciaires des États-nations souverains, qui avait été consacrée dans la Charte des Nations Unies, les lois de Nuremberg et la Déclaration des droits de l’homme des Nations Unies, aux organisations supranationales non élues sous le contrôle d’ “experts ».
En tant que vice-président de la Banque mondiale de 1995 à 1999, il s’est attribué le mérite d’avoir transformé son image en une organisation plus démocratique et, de 1999 à 2005, a conduit à la création des objectifs du Millénaire pour le développement qui ont de plus en plus lié le financement de l’ONU aux opérations internationales de la société ouverte de George Soros – pendant son séjour à New York, Malloch Brown vivait sur une propriété appartenant à Soros.
« Right to Protect » et encore plus de révolutions de couleur
Au cours de cette période, Malloch Brown a été l’un des premiers partisans de la responsabilité de protéger (R2P) et a fait plus que quiconque pour intégrer la doctrine dans les perspectives de gouvernance «post-westphalienne» des Nations Unies en 2005 en tant que Secrétaire général adjoint (2005-2006).
Démontrant sa vision impériale en mars 2011, le «pacifiste» autoproclamé s’est impatienté contre les nations réticentes à détruire la Libye et a écrit dans le Financial Times : «Déclarez la victoire et continuez en évinçant Kadhafi».
En tant que coprésident de l’International Crisis Group – qui est né des semences du capital de Soros, et au conseil d’administration duquel siège Larry Summers, le conseiller de Joe Biden, Jake Sullivan, ainsi que George et Alexander Soros – Malloch Brown a soutenu l’Armée de Libération du Kosovo, liée aux narco-terroristes, qui a également été soutenue par la CIA et l’OTAN pendant la crise de Bosnie, en étroite coordination avec son collègue des Rhodes Scholars, Strobe Talbott, qui a qualifié Soros en 1995 de «ressource nationale – en fait, un trésor national».
Décrivant Talbott, Malloch Brown a récemment écrit :
Strobe Talbott, est un très vieil ami à moi et à certains égards comme moi, un type similaire de praticien et de théoricien de la mondialisation… En tant que tel, il a vraiment compris l’histoire cachée de la politique moderne, qui est toujours occultée par l’histoire plus familière des États-nations.
Après avoir financé la Révolution rose de Géorgie en 2003, qui a mis au pouvoir la marionnette de Soros, Saakashvili, l’État géorgien a été rendu ingouvernable en raison d’un mélange de grande incompétence et de corruption. Dans ce cas, Soros et Malloch Brown sont de nouveau venus à la rescousse en organisant un événement, en janvier 2004, à New York qui a recueilli 1,5 million de dollars pour les programmes de réforme du gouvernement géorgien – 75% venant de la société ouverte de Soros et 25% du Programme de développement des Nations Unies (PNUD) dirigé par Malloch Brown. Le rapport du PNUD a justifié les dépenses engagées pour payer le salaire de Saakashvili ainsi que les hauts fonctionnaires du gouvernement et les forces de sécurité en déclarant : «La Géorgie manquait des professionnels qualifiés nécessaires pour concevoir et exécuter des réformes radicales».
Le fait que ces actions ont conduit au meurtre de 1 600 personnes en Ossétie du Sud – principalement des Russes – en 2008 et ont failli déclencher la Troisième Guerre mondiale ne doit pas être oublié, ni le rôle néfaste de Saakashvili en tant que gouverneur d’Odessa (2015-16) où le criminel condamné a protégé les néo-nazis du bataillon Azov. De même, l’étrange montée en popularité de Saakashvili, en cours en Géorgie, devrait inquiéter quiconque a un peu de cervelle.
Gestionnaire de l’équipe Obama
Le 24 février 2008, Samantha Power, épouse du comportementaliste de Harvard, Cass Sunstein, et bientôt ambassadrice à l’ONU sous Obama, a donné une interview au London Times décrivant en détail la relation Malloch Brown-Obama. Dans cette interview, Power a déclaré :
«Le principal intermédiaire entre la Grande-Bretagne et le candidat [Obama] a été Lord Malloch Brown, le jeune ministre des Affaires étrangères, qu’Obama est venu admirer lorsqu’il [Malloch Brown] était secrétaire général adjoint des Nations Unies, et dont il s’est vraiment épris. C’est une relation qui a persisté et ils se sont entretenus plusieurs fois depuis.
En effet, la carrière politique d’Obama, à l’instar de celle de Saakashvili et d’Aquino, a toujours été une création des puissances supérieures, Soros ayant même fourni les premiers 60 000 dollars pour la campagne au Sénat d’Obama en 2004, puis organisant les premières collecte de fonds pour la course présidentielle d’Obama en 2007.
Samantha Power elle-même a attribué sa carrière à Soros et Lord Brown en disant en 2004 :
Mon livre et mes recherches étaient totalement insoutenables sur le marché libre. Si je n’avais pas pu obtenir une subvention de George Soros et de l’Open Society Institute, je n’aurais pas pu faire le genre de reportage d’enquête que je devais faire.
Le cas de Cass Sunstein
Alors que Power passait son temps à l’ONU à se battre vicieusement pour pousser un changement de régime préventif humanitaire R2P en Libye et plus tard en Syrie, son mari Cass Sunstein travaillait comme conseiller d’Obama de 2009 à 2012 et a rédigé un article sur la dangereuse montée des «théories du complot» qui menacent son idée de bon gouvernement. Sunstein a écrit que «l’existence de théories du complot tant nationales qu’étrangères, selon nous, n’est pas anodine, posant des risques réels» et a recommandé «une série de réponses possibles» qui incluent l’infiltration cognitive des groupes de conspiration par des agents du gouvernement.
De plus, cinq options sont développées par Sunstein :
(1) Le gouvernement pourrait interdire la théorie du complot. (2) Le gouvernement pourrait imposer une sorte de taxe, financière ou autre, à ceux qui diffusent de telles théories. (3) Le gouvernement pourrait lui-même s’engager dans un contre-discours, rassemblant des arguments pour discréditer les théories du complot. (4) Le gouvernement pourrait engager formellement des parties privées crédibles pour s’engager dans un contre-discours. (5) Le gouvernement pourrait engager une communication informelle avec ces parties, en les encourageant à apporter leur aide.
Le 24 août 2020, Sunstein a été sollicité pour présider le groupe consultatif technique de l’Organisation mondiale de la santé chargé de modifier le comportement mondial conformément aux nouvelles normes de l’ordre pandémique. Le chef de l’OMS a déclaré :
Face à la pandémie de COVID-19, les pays utilisent une gamme d’outils pour influencer le comportement : les campagnes d’information sont un outil, mais les lois, les réglementations, les directives et même les amendes le sont aussi … C’est pourquoi la science du comportement est aussi importante.
Lord Malloch Brown à l’époque d’Obama
En 2007, Malloch Brown a quitté l’ONU pour diriger le Quantum Hedge Fund de Soros – un poste lucratif qu’il a rapidement quitté pour rejoindre le ministère britannique des Affaires étrangères en tant que ministre d’État pour l’Afrique, l’Asie et l’ONU de 2007 à 2009.
Après avoir quitté son poste au sein du gouvernement britannique en 2009, Lord Malloch Brown a conseillé les compagnies pétrolières et dirigé son International Crisis Group (ICG). À ce moment-là, l’ICG avait un quasi-monopole sur la rédaction de rapports publiés de manière anonyme sur les points chauds des crises internationales, se vantant de maintenir des armées de spécialistes «sur le terrain» qui pouvaient dresser le profil de toutes les parties en conflit et publier leurs opinions sur le marché international. Ces rapports ont été utilisés par les gouvernements, les ONG, les entreprises et les organismes internationaux comme l’ONU et ont joué un rôle majeur dans l’élaboration de la politique mondiale et des perceptions des causes et des remèdes aux conflits.
Utilisant son expertise en matière de fraude électorale et de gestion de la perception, il ne devrait pas être surprenant que Malloch Brown se soit rapidement retrouvé à la tête de SGO Corporation Ltd en 2014, qui sert de société holding dont le principal actif est la technologie de vote Smartmatic. Celle-ci se vend comme ayant «traité plus de 3,7 milliards de votes au cours des 14 dernières années dans des projets électoraux sur les cinq continents» et bien qu’il nie avoir des activités directement sur le sol américain, une capture d’écran de la Way Back Machine montre une histoire très différente.
Depuis 2010, Smartmatic a été au cœur de la fraude électorale au Mexique, au Venezuela, aux États-Unis et aux Philippines où la première élection présidentielle utilisant ce système a abouti à la victoire du fils de Corazon Aquino, Benigno Aquino. Après que des montagnes de preuves ont été révélées sur le rôle de Smartmatic dans la fraude systémique, la Fondation IBON a qualifié Lord Brown d’«étranger qui a fait carrière en influençant les élections».
C’est une ironie de l’histoire que non seulement Lord Malloch Brown ait installé au pouvoir une silhouette en carton de deuxième génération aux Philippines [le fils Aquino], mais qu’il ait déployé son système de vote pour saper le populaire Ferdinand Marcos Jr en faveur de Len Robredo, du Parti libéral, lors des élections de 2016. Heureusement, la même année où Trump devait battre le système via sa victoire populaire écrasante aux États-Unis, une victoire similaire s’est produite contre toute attente lorsque le président nationaliste Duterte a pris ses fonctions et a ensuite exigé que les Philippines se débarrassent de la technologie Smartmatic.
L’obsession ultime de Lord Malloch Brown
S’exprimant lors du Sommet du gouvernement mondial de juin 2020 aux côtés de Cass Sunstein et d’un éventail d’autres créatures de Davos, Lord Malloch Brown a exprimé son dédain pour la montée de l’alliance multipolaire dirigée par la Russie, la Chine et les États-Unis de Trump, qui met évidemment en danger l’œuvre de sa vie. Malloch Brown attaque hypocritement la Chine d’être un régime qui n’a aucun respect pour les droits individuels mais seulement une préoccupation pour «le plus grand nombre», puis fustige la montée des gouvernements autoritaires «Russie, Chine, Inde, Turquie, Hongrie et USA» qu’il croit nécessaire d’arrêter à tout prix en disant :
Dans le monde plus large, une forme de gouvernement plus autoritaire est la nouvelle majorité. Ce n’est pas seulement la Chine. Cette «nouvelle majorité» comprend les dirigeants qui arrivent au pouvoir par les urnes et ceux qui ne l’ont pas fait, mais qui partagent tous une préférence pour une politique étrangère nationaliste, l’affaiblissement des institutions nationales et de l’état de droit.
Malloch Brown se sentait manifestement très à l’aise avec son public et supposait que personne ne penserait à l’hypocrisie évidente d’avoir admis que ces nationalistes de la «nouvelle majorité» arrivent souvent au pouvoir «par les urnes» et symbolisent ainsi les principes démocratiques, tandis que sa défense de l’ingénierie sociale des libertés individuelles et de la liberté de choix survient toujours en dehors de la volonté démocratique de la plèbe qui est manifestement considérée comme stupide, incapable de savoir ce qui est bon pour elle, et ceci aux dépens des nombreuses personnes qui doivent être sacrifiées dans les guerres, les changements de régime et l’anarchie « pour le plus grand bien ».
Ces hypocrisies ont été rendues encore plus évidentes dans un discours d’ouverture plus récent du 26 octobre 2020 lors des 75 ans de l’ONU sur le thème : « mort lente ou nouvelle direction ? » Dans ce discours, Lord Brown appelle à la création d’une ONU réformée pour éviter son obsolescence en se débarrassant du Conseil de sécurité qui a empêché les actions humanitaires nécessaires en raison du veto insupportable détenu par la Russie et la Chine. Lorsqu’on lui a demandé comment le veto pourrait être aboli, Lord Brown admet que les nations n’acquiesceront jamais et donc « la seule façon d’amener ces membres retranchés à s’engager dans cette voie est de les mettre largement hors-jeu … nous devons agir hors du Conseil de sécurité. »
Comment pourrait-on s’attendre à ce que quelqu’un «agisse hors du Conseil de sécurité», vous demanderez-vous ?
Ici, Lord Brown répond en appelant à l’autonomisation des «groupes de la société civile» et de la «mosaïque de la société civile» qui peuvent atteler à la tâche la coalition énergétique d’acteurs non étatiques. Brown déclare :
Construire des coalitions variées d’acteurs étatiques et non étatiques désireux d’être les premiers à agir sur différentes parties de ce programme n’est pas une nouvelle voie d’action à l’ONU. Maintenant, elle doit être poussée en mode turbo. Le monde n’attendra pas que les nations les plus difficiles et les plus résistantes se mettent à l’action.
Estimant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU «inapte à son objectif» en raison de sa «capture régulière» par la Russie, la Chine et Cuba qui ont remporté des sièges dans cette institution cette année, Lord Brown a déploré la plus grande menace qui pèse sur sa vision d’un monde post-national :
…les échecs qui nous ont tous individuellement fait pâlir, par le simple fait que les États-nations ont finalement – en particulier les plus grands et les plus puissants – résisté à la concession de leur pouvoir, de leur souveraineté et de leur prise de décision dans cet organe multilatéral.
C’est la main britannique, derrière la phase actuelle du Russiagate 5.0, qui s’est rapprochée de ses objectifs de provoquer un coup d’État américain plus qu’à tout autre moment au cours des quatre dernières années. C’est la vision d’un ordre mondial dystopique post-nation géré par des technocrates misanthropes qui souhaitent dominer un âge sombre féodal techno-électronique au 21e siècle et au-delà. Autant cela pourrait vous décevoir de l’entendre, mais en ce moment, la chose la plus importante qui fait obstacle à cet ordre mondial anti-humain et à votre avenir est le président Trump, assiégé, qui a besoin du soutien sérieux d’une citoyenneté éveillée, informée, et active.
Dans un prochain article, nous examinerons de plus près la figure de feu Maurice Strong et la destruction auto-induite de la civilisation occidentale au cours des 50 dernières années, ainsi que de la bataille pour résister à un coup d’État des banquiers en Grande-Bretagne il y a plus de 300 ans, qui vaut des leçons particulières pour l’époque actuelle.
Matthew Ehret
Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone
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