Ces protections produites par la marque de lingerie sont traités à la zéolithe d’argent, un biocide considéré comme toxique à la fois pour la santé et pour l’environnement.
Le ministère de l’Éducation a-t-il distribué des masques nocifs aux enseignants ? À la rentrée scolaire, ces derniers ont reçu cinq masques en tissu blanc de la marque DIM pour l’ensemble de l’année. Une protection qu’il n’est pas rare non plus de croiser sur le visage de passants dans la rue. Problème : d’après le site Reporterre, ces masques sont traités à la zéolithe d’argent, un biocide considéré comme toxique à la fois pour la santé et pour l’environnement. Signalé comme agent de traitement sur l’emballage, il s’agit d’une substance naturelle ou artificielle, synthétisée par l’homme pour neutraliser d’autres structures, comme les bactéries.
« Le risque de porter ces masques n’est pas inexistant », alerte Astrid Avellan, chercheuse spécialiste en nanotechnologies, auprès de Reporterre. D’autant plus qu’« on a ici un haut niveau d’exposition [au zéolithe d’argent, NDLR], avec une durée de contact et d’inhalation longue (huit heures quotidiennes) et chronique (quasi tous les jours de la semaine) ».
Une étude menée par l’université de Rouen confirme ces propos. « L’argent ionique est, selon certains auteurs, excrété dans les urines en deux à cinq jours, alors que d’autres chercheurs montrent une bio-accumulation de granules métalliques dans différents organes : le foie, les reins, l’intestin, les glandes surrénales et, dans de rares cas, la moelle épinière », avertit l’étude.
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