Pour le Groupe de réflexion sur le racisme et l’intégration (GRRI)
Au regard du débat actuel au Québec sur la question du racisme, le Groupe de réflexion sur le racisme et l’intégration (GRRI) est heureux de vous transmettre le mémoire qu’il a soumis au Groupe d’action contre le racisme (GACR) formé par le gouvernement en juin dernier. Nous le faisons avec comme objectif de nourrir la réflexion, contribuer au débat de fond et entrevoir des pistes d’action pouvant contrer le racisme et favoriser l’intégration de tout un chacun à la société québécoise.
Le GRRI a vu le jour cet été dans la foulée des consultations tenues par le gouvernement par l’intermédiaire du GACR. À la suite de notre participation à l’une de ces rencontres, nous avons convenu de systématiser notre pensée dans un mémoire étoffé. Celui-ci a été élaboré en cours d’été et remis au GACR le 22 septembre dernier. Tour à tour, il passe en revue certaines questions fondamentales: les diverses conceptions du racisme et la critique de l’approche « différentialiste »; une mise en contexte des manifestations internationales, canadiennes et québécoises de l’esclavagisme; l’histoire et le déclin progressif du racisme « institutionnalisé » jusqu’aux années 1960; la critique de la thèse voulant qu’un « racisme systémique » soit largement répandu au Québec; la reconnaissance de la persistance d’un héritage raciste « systémique » envers les autochtones dans la législation canadienne ainsi que dans la gouvernance de l’État fédéral et des provinces; enfin, l’affirmation de la prévalence en droit, au Canada et au Québec, de la notion de «discrimination systémique ».
En conclusion, ce mémoire présente des propositions d’action visant à contrer le racisme et à favoriser l’intégration. Ces propositions sont réunies sous cinq rubriques : l’élargissement de la portée de Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans les organismes publics; l’amélioration de la reconnaissance des compétences professionnelles des immigrants; le resserrement des procédures d’interpellations policières; le renforcement de certaines dispositions de la Charte de la langue française et de la Loi sur la laïcité de l’État; le remplacement du cours Éthique et culture religieuse (ECR) par une formation visant l’acquisition d’une pensée citoyenne et universaliste.
P.S. Ayant été rédigé en août et septembre, le présent mémoire n’aborde pas l’abominable mort de Joyce Echaquan, cette femme atikamekw décédée à l’hôpital de Joliette. En revanche, le document prend entièrement en compte cette problématique subie par les autochtones en souscrivant aux recommandations soumises par le commissaire Jacques Viens dans son rapport d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics déposé le 30 septembre 2019.
Consultez le mémoire en cliquant ici.
Source: Lire l'article complet de L'aut'journal