« Entre Raptor, Marcel et Ardisson », nous explique l’agent de Walter Walt qui cherche à vendre son poulain. Aujourd’hui, de nombreux jeunes tentés par la gloire, le sexe et l’argent se lancent dans la punchline sur YouTube.
Avant, dans le monde d’avant, d’avant le Covid, ces mêmes chiens fous se lançaient dans le stand up, mais ce dernier a pris un net coup dans les steaks avec la répression covidienne et la fermeture des salles de spectacle. En même temps, des humoristes seuls en scène se produisaient parfois devant 10, voire 12 spectateurs, donc les jauges limitées à 1000 places des Castex et autres Véran ne devraient en théorie et en pratique pas trop déranger ce business. On est loin des Zéniths de Dieudonné.
« Perspectives de reprises, formats web de compromis, ultraprécarité des artistes et des salles : état des lieux d’un secteur du spectacle vivant pour qui le coup d’arrêt est particulièrement sévère.
Le monde du stand-up français est au point mort depuis le 15 mars. C’est certes le cas d’à peu près toute la culture, voire de tout le monde, mais c’est le sien à un degré encore un peu plus préoccupant. Il n’est sans doute pas de discipline artistique moins adaptée aux nouvelles règles de distanciation sociale et de gestes barrière que cet art scénique, pratiqué dans de toutes petites salles congestionnées et sans fenêtres, souvent des caves, devant des spectateurs entassés les uns contre les autres, qu’il s’agit de faire rire bouche grande ouverte pendant une heure. L’adage n’a jamais été aussi actuel : le rire est contagieux. Pourra-t-il ne pas l’être ? » (Les Inrocks)
Espérons que le théâtre vivant revive un jour mais pour l’instant, la nouvelle scène c’est l’Internet, où tout est possible. Pas de frais, pas de producteur, pas d’attachée de presse communautaire et une audience potentiellement illimitée. Pierre-Emmanuel Barré, fin 2019, avait senti le coup et balancé son spectacle entier en streaming. Était-il au courant de l’ingénierie sociale mondiale à venir, ourdie par Bill Gates, Tedros de l’OMS, le couple Lévy-Buzyn et la bande à Salomon-Véran-Castex ? Nous ne le saurons sans doute jamais, surtout si les people continuent à refuser de répondre à nos questions, pourtant légitimes.
Un langage cru
Quand ces candidats à la gloire, par pression concurrentielle, disent encore plus de gros mots et surtout s’en prennent aux vrais pouvoirs (ça s’appelle franchir la ligne rouge établie par les forces du Mal), ils sont censurés par la multinationale américaine YouTube et migrent alors vers les autres plateformes de vidéos, plus humbles mais plus libres, comme lbry.tv. En conséquence de quoi, YouTube n’héberge plus que de l’humour factice, inoffensif, castré.
Pour l’instant, Walter Walt est encore sur la plateforme de censure. Saura-t-il se faire virer comme un vrai dur de dur ? Hésitera-t-il un jour entre l’exposition de YT, la gloire, l’argent, les femmes, et la pureté de l’artiste, la liberté d’expression, le goût du vrai blasphème ?
En attendant d’autres vidéos, c’est à vous de juger, car c’est vous le public. Et n’oubliez pas que E&R est un sacré prescripteur.
Message préventif à l’attention des jeunes générations
Attention, les enfants, de nombreux gros mots se sont glissés dans cet essai audiovisuel. Il s’agit de ne pas les écouter, de vous boucher les oreilles quand ils surgissent. Certes, l’orateur parle vite, mais c’est à vous de vous adapter et de trouver des solutions, par exemple en réduisant la vitesse de lecture au maximum, ce qui permet de « voir » arriver un gros mot. Pareil pour les images, dont certaines sont olé-olé.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation