par Vincent Gouysse.
« 10 questions pour les États-Unis : D’où vient le nouveau coronavirus ? », demandait publiquement un article chinois publié le 19 mars 2020 sur le site internet de son grand média TV d’État en langue anglaise (CGTN), ainsi que sur le réseau social WeChat ! Alors que le nombre quotidien de nouveaux cas de COVID-19 recensés aux USA explose (avec en moyenne 11 500 nouveaux cas recensés par jour au cours des 3 derniers jours, pour un total de plus de 68 500 cas recensés, dont 1 036 morts et 1 455 patients dans un état critique (3e position mondiale, mais 1ère dès demain à ce rythme… ), la Chine pose publiquement la question de la paternité américaine du virus, que ce soit sur son grand média en langue anglaise ou sur les réseaux sociaux :
10 questions for the U.S. : Where did the novel coronavirus come from ?
« Not only China but also the rest of the world needs explanations from the United States »…
Voici donc la traduction française de l’article :
Dix questions posées aux USA ̶ D’où vient le nouveau coronavirus ?
« Il n’y a pas que la Chine mais aussi le reste du Monde qui attend des explications des USA »…
Et les questions posées par l’article chinois sont des plus percutantes et embarrassantes pour l’administration Trump, enfermée dans son mutisme depuis maintenant deux semaines !!! Explosif !!!
Mais combien de temps encore la Maison Blanche va-t-elle encore continuer à faire la sourde oreille ??? La stratégie de déni et d’intoxication de leur propre opinion publique mise en œuvre par les mass-merdias et les politiciens occidentaux va-t-elle se poursuivre encore longtemps ???
« Ici, nous n’avons accès qu’à la version occidentale des faits sur le nouveau coronavirus, mais comme personne ne peut librement tirer de conclusion sans écouter les deux parties, voici un droit de réponse non-officiel de la Chine. A rebours de ses décennies de diplomatie courtoise, discrète et invariablement souriante, la Chine – et ce n’en est que plus frappant – a récemment attaqué les USA dans plusieurs tweets et articles de presse, dont celui-ci où elle les accuse d’avoir délibérément propagé des virus, y compris le coronavirus COVID-19, sur le territoire chinois. Bon à savoir : cet article ne fait que refléter l’opinion publique chinoise, pour qui les USA sont passés à une phase plus offensive de leur guerre commerciale contre la Chine en tentant de miner l’économie chinoise à base de maladies infectieuses (épidémies de grippe aviaire, grippe porcine, coronavirus). Autrement dit, pendant qu’ici, les médias désignent la Chine comme origine de la pandémie, les Chinois font l’inverse et pointent un index accusateur sur les USA. Qui a raison, qui a tort ? A chacun de se faire son idée ».
Pour conclure, il est essentiel de souligner que toute l’affaire du COVID-19, et en particulier de sa paternité réelle, est à mettre en perspective avec deux importants articles publiés en novembre 2015 dans la prestigieuse revue scientifique anglo-saxonne Nature.
« Dans un article publié dans Nature Medicine le 9 novembre, des scientifiques [12 américains, 2 chinois et 1 suisse] ont étudié un virus appelé SHC014, que l’on trouve chez des chauves-souris en Chine. Les chercheurs ont créé un virus chimérique, constitué d’une protéine de surface du SHC014 et de la colonne vertébrale d’un virus du SRAS qui avait été adapté pour se développer chez la souris et imiter la maladie humaine. Les cellules des voies respiratoires humaines sont infectées par la chimère ̶ ce qui prouve que la protéine de surface du SHC014 a la structure nécessaire pour se lier à un récepteur clé sur les cellules et les infecter ».
D’autres scientifiques de haut niveau estimaient pour leur part que ces travaux entourant la création de virus-chimères étaient « trop risqués à poursuivre » et qu’ils avaient pour seul résultat « la création, en laboratoire, d’un nouveau risque non naturel », avertissant que si le virus parvenait un jour à s’échapper, « personne ne pourrait prédire sa trajectoire » ! À l’évidence, l’impérialisme US n’a pas écouté cet avertissement, et la fermeture brutale (en juillet 2019) de l’Institut de recherche médicale sur les maladies infectieuses de l’armée US situé à Fort Detrick (dans le Maryland), n’est sans doute pas étrangère à la pandémie mondiale actuelle du COVID-19. En effet, un article publié le 05/08/2019 dans le New York Times rapportait que des fuites avérées d’agents pathogènes s’y étaient produites en juin 2019, suite au remplacement du système de décontamination. Or ces évènements furent immédiatement accompagnés d’une vague d’infections pulmonaires graves soit-disant liée au vapotage… Tout ceci est évidemment aujourd’hui à mettre en regard avec les arguments avancés ainsi que les questions bien embarrassantes posées par la partie chinoise…
À n’en pas douter, la pandémie actuelle du COVID-19 sera pour l’empire Atlantiste ce que Tchernobyl fût au social-impérialisme soviétique, c’est-à-dire un facteur majeur ayant contribué à précipiter son effondrement !
Vincent Gouysse, pour www.marxisme.fr
Source: Lire l'article complet de Réseau International