Vendredi 2 octobre, Wall Street a ouvert en baisse de 1,5% pour le Dow Jones et le S&P-500, et de plus de 2% pour le Nasdaq. A Paris, le CAC 40 cédait 0,98% à 4 776,79 points vers 11h30 GMT avant de se ressaisir et de contenir la baisse à 0,60% vers la fin de séance. A Francfort, le Dax perdait 1,13% et à Londres, le FTSE abandonnait 0,74%. L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a quant à lui reculé de 0,61%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,03% et le Stoxx 600 de 0,59%.
Aux Etats-Unis, les banques et les valeurs technologiques ont été particulièrement touchées. Ainsi Goldman Sachs, JPMorgan, Morgan Stanley, Citigroup, Wells Fargo & Co et Bank of America ont perdu en début de séance 1,5% et 2,3%, tandis que Facebook, Apple, Netflix, Alphabet (Google), Microsoft, et Amazon ont cédé entre 2% et 2,7%.
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé avant l’ouverture des marchés européens avoir été testé positif au nouveau coronavirus, ainsi que son épouse Melania, et s’être placé à l’isolement.
Cette information, qui ne fait qu’accroître les incertitudes sur l’issue du scrutin du 3 novembre, amène les investisseurs à se préparer à une période de volatilité accrue. Conséquence : les marchés d’actions et de matières premières sont dans le rouge tandis que les valeurs refuges que sont le dollar, le yen, les emprunts d’Etat et l’or sont orientés à la hausse.
Mauvaises nouvelles sur le front du chômage aux Etats-Unis
«Nous devrons peut-être attendre la fin du week-end pour avoir plus de précisions sur la situation. Elle pèsera sur le marché aujourd’hui et au début de la semaine prochaine mais ne provoquera pas de correction durable si l’infection se limite à Donald Trump», a estimé François Savary, responsable investissement chez le gestionnaire d’actifs Prime Partners, cité par Reuters.
Mais aux Etats-Unis, d’autres indicateurs ont alimenté la tendance à la baisse comme la publication, à 12h30 GMT, du rapport mensuel du département du Travail aux Etats-Unis. Le reprise de l’emploi après l’effondrement historique connu en mars et avril, semble moins vigoureuse qu’attendue et alimente aussi la prudence. Ainsi, le consensus Reuters table sur un ralentissement des créations de postes à 850 000 après 1,371 million en août, ce qui maintiendrait chômage aux Etats-Unis à un taux historiquement haut de 8,4%.