«Les deux premières phases d’essais cliniques ont démontré l’efficacité et la sécurité du vaccin», a annoncé le 1er octobre le service de presse du centre étatique de recherche Vektor (en Sibérie), qui développe un deuxième vaccin russe contre le Covid-19 dénommé EpiVacCorona.
Vektor, cité par l’agence Interfax, a précisé qu’il serait possible de tirer les conclusions définitives sur l’efficacité de son vaccin après la fin de la phase finale des essais cliniques. Cette dernière survient en Russie après l’approbation du vaccin par les autorités.
Le ministre de la Santé Mikhaïl Mourachko a déclaré au président Vladimir Poutine cette semaine que le vaccin de Vektor pourrait obtenir le feu vert du ministère dans trois semaines.
Ensuite, Vektor fait savoir que les essais cliniques commenceraient sur 5 000 volontaires en Sibérie âgés de 18 à 60 ans. Le laboratoire a précisé qu’il y aurait des essais cliniques supplémentaires sur 150 volontaires âgés de plus de 60 ans.
Le vaccin EpiVacCorona s’administre en deux fois, à 21 jours d’intervalle, il se base sur l’action de peptides, un ensemble d’acides aminés, qui provoquent une réaction immunitaire. La Russie prévoit de commencer par en produire 10 000 doses à partir de novembre, d’après Vektor.
Le 11 août, la Russie était devenue le premier pays à enregistrer un vaccin contre le nouveau coronavirus, baptisé Spoutnik V. Début septembre, les premiers lots du vaccin ont été expédiés dans toutes les régions russes pour continuer les essais cliniques de phase III. Au total le vaccin sera testé sur des dizaines de milliers de volontaires en Russie ainsi qu’au Moyen-Orient, au Brésil, en Inde, au Mexique et dans d’autres pays, selon le Fonds souverain russe impliqué dans le financement de recherche et cité par l’agence TASS. Plus de 20 pays ont d’ores et déjà fait des demandes pour l’achat d’un milliard de doses du vaccin russe Spoutnik V.