La capitale française et sa proche banlieue ont «franchi les trois seuils qui peuvent correspondre à la zone d’alerte maximale», a affirmé le ministre de la Santé, Olivier Véran lors d’un point presse en fin d’après-midi du 1er octobre, en précisant que ces seuils avaient été franchis «depuis quelques heures».
«Si ça devait se confirmer, nous n’aurions pas d’autre choix que de placer Paris et la petite couronne en alerte maximale et ce dès lundi [5 octobre]», a ajouté le membre du gouvernement, en indiquant que les autorités réexamineraient les données dimanche.
«[Un tel classement] supposera que les habitants de Paris et de la petite couronne réduisent temporairement leurs interactions sociales de manière drastique, en tout cas plus importante que ce qu’ils font déjà : plus de fêtes de famille, plus de soirées, fermeture totale des bars», a-t-il rappelé.
Le ministre a également relevé une «dégradation» de la situation dans «cinq métropoles, Lille, Lyon, Grenoble, Toulouse et Saint-Etienne», où «l’évolution des derniers jours reste très préoccupante». «Si les mesures [de restrictions déjà prises] ne produisent pas suffisamment d’effet, nous pourrions être conduits à les placer en zone d’alerte maximale la semaine prochaine», a-t-il prévenu mais, selon lui, il «n’y a pas lieu, à date, de basculer ces métropoles en zone d’alerte maximale».
Olivier Véran a en revanche évoqué un début d’amélioration dans certaines villes, où l’«on commence à constater un frémissement, un début d’embellie sur le plan sanitaire, certes timide». Il a cité «Bordeaux, Nice et même Marseille, même si, je le dis tout de suite, les niveaux de circulation du virus y restent très élevés, trop élevés, et que les risques sanitaires et de surcharge hospitalière sont encore bien trop importants». «C’est un encouragement à poursuivre, c’est un encouragement à tenir», a-t-il estimé.
La décision du gouvernement de placer la semaine dernière Marseille et la Guadeloupe en zone d’alerte maximale, avec de sérieuses restrictions, dont la fermeture totale des restaurants et bars, a créé un fort mécontentement local.