Ils étaient des centaines de manifestants de tous âges, portant leur masque sanitaire et brandissant des banderoles telles que «liberté pour les prisonniers politiques» ou «pas un pas en arrière, indépendance!», le 28 septembre dans le centre de Barcelone. Les Mossos d’Esquadra – les forces de police de la Catalogne –, équipés de casques et de boucliers derrière des barrières métalliques, ont été la cible de jets de têtes de porcs d’après des images captées par l’agence Ruptly.
Ces manifestations ont eu lieu suite à la destitution, le 28 septembre, du président indépendantiste régional catalan Quim Torra par la justice espagnole.
Le tribunal supérieur de Catalogne l’avait condamné en décembre 2019 pour avoir refusé d’obéir aux ordres de l’autorité électorale, qui le sommait de retirer une banderole au contenu indépendantiste de la façade du siège du gouvernement régional avant les élections législatives d’avril 2019. Le Tribunal suprême – la plus haute instance judiciaire espagnole – a confirmé cette condamnation à un an et demi d’inéligibilité.
Quim Torra a affirmé ne pas accepter la sentence prononcée à Madrid, les puissantes associations indépendantistes ANC (Assemblée nationale catalane) et Omnium Cultural ayant immédiatement appelé les indépendantistes à se rassembler dans la soirée devant les mairies de la région.
Un appel entendu, puisque plusieurs rassemblements ont été rapportés dans des villes telles que Girone, où des manifestants ont mis le feu au drapeau espagnol.